Williams : Quid des primes quand les courses sont annulées ?

Claire Williams, directrice adjointe de l'équipe, craint qu'une série de courses annulées puisse avoir un fort impact sur la situation financière de l'équipe de Grove.

Claire Williams, directrice adjointe Williams Racing

Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images

L'annulation de plusieurs courses de Formule 1 en 2020 aurait en effet comme conséquence pour Liberty Media de devoir trouver des aménagements vis-à-vis des promoteurs des Grands Prix et de leur faire des facilités sur les montants normalement encaissés en droits pour la tenue des épreuves, ou de trouver des solutions avec les assureurs. Autant de revenus qui ne seraient donc sans doute plus disponibles pour faire partie du pot commun redistribué aux équipes en fin de saison, et qui représentent une manne vitale pour certaines petites équipes.

Au-delà des aspects purement financiers, c'est la santé de ses employés tout court qui demeure une priorité pour Williams, assure la dirigeante, dont l'équipe faisait partie des sept ne désirant plus poursuivre le week-end du Grand Prix d'Australie. Reste qu'au-delà de l'exposition liée au travail sur les circuits et aux voyages, se pose la question du fonctionnement du site en Grande-Bretagne.

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"Évidemment, comme la F1, comme tout le monde dans toute entreprise responsable, nous suivons la situation de très près", a-t-elle déclaré lorsqu'elle a été interrogée sur le sujet par Motorsport.com à Melbourne. "Nous avons un comité de pilotage chez Williams. Il est en place depuis quelques mois maintenant pour s'assurer que nous agissons de manière responsable, protégeons tous ceux qui travaillent chez Williams et que nous fassions ce que nous devons en nous basant sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé. Et c'est tout ce que nous pouvons faire à ce stade."

Que se passe-t-il avec l'argent ?

Mais comme l'a bien dit Lewis Hamilton, l'argent est roi ! Williams le confirme, soulignant qu'il était prioritaire de "sauvegarder l'entreprise" et qu'elle ne sait pas encore très bien ce que la perte des courses signifierait en termes de résultats financiers pour les équipes.

"Nous n'avons pas de cas [de coronavirus] chez Williams. Mais nous devons nous assurer que nous sauvegardons notre entreprise. Et cela se fait de différentes manières pour s'assurer que nous avons la capacité de travailler à distance, si nous devons renvoyer nos employés chez eux. Je suppose que la principale considération pour une équipe est la fabrication, car on ne peut pas fabriquer des pièces chez soi. Donc si nous devons fermer notre usine, cela peut être incroyablement difficile."

"Si nous n'allons pas aux courses, que se passe-t-il avec l'argent des primes ? Est-ce que cela diminue du coup ? Ce serait évidemment incroyablement difficile à gérer. Et je suppose qu'en ce moment, nous espérons simplement que ce ne soit pas le cas. Alors évidemment, nous avons des conversations avec les assurances si c'est le cas, mais ce n'est pas une situation facile à gérer. Nous sommes en discussions [avec les assurances] en ce moment."

Même si les équipes dépenseront moins si elles ne se rendent pas aux courses, Williams a insisté sur le fait que certains coûts resteront constants : "Vous avez encore des salaires à payer. Pour la plupart des équipes, la masse salariale représente la plus grande partie des dépenses mensuelles", rappelle la dirigeante britannique.

Williams défend l'indécision de la F1 et la FIA

Williams affirme par ailleurs que la F1 et la FIA ont fait "le meilleur travail possible" dans les circonstances compliquées du moment, en dépit d'une gestion de la situation pour le moins contestable à de nombreux points de vue depuis le départ vers l'Australie.

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"Je pense que c'est une situation incroyablement difficile", a-t-elle commenté. "Je pense que pour toute entreprise, quel que soit le secteur dans lequel elle opère, il est incroyablement difficile de la gérer. Et je pense qu'ils ont fait du mieux qu'ils pouvaient pour agir de manière responsable et faire ce qui est nécessaire. Ils gèrent la situation en étroite collaboration avec les autorités compétentes. Et en fin de compte, je pense que [c'était] au gouvernement australien de prendre la décision finale."

Ce choix d'organiser le Grand Prix avait initialement été fait par les autorités locales, ce qui avait amené Williams à dire les choses à sa manière :  "Nous la jouons littéralement heure par heure. Il s'agit simplement de garder tout votre personnel autant en sécurité que possible pendant que nous continuons à faire la course."

Propos recueillis par Adam Cooper  

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