
Bilans Saison 2020
Bilan 2020 - Gasly a fait résonner la Marseillaise
La victoire de Pierre Gasly au Grand Prix d'Italie 2020 n'est que le symbole d'une saison particulièrement réussie pour le pilote AlphaTauri.

Ces bilans 2020 sont aussi l'occasion pour vous de noter chaque pilote, grâce au module situé au bas de cet article.
Depuis son retour à Faenza, Pierre Gasly semble être un homme nouveau. Le Français fait partie des pilotes qui se sont montrés performants avec le plus de constance lors de cette saison 2020, tirant régulièrement le meilleur de son AlphaTauri AT01. Soixante-quinze points au compteur, la dixième place du championnat : Gasly n'espérait pas tant.
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"Au début de la saison, je me rappelle encore après Barcelone, nos attentes étaient bien plus basses", se remémore-t-il. "Nous ne nous sentions pas super bien à Barcelone et nous sommes dit : 'Bon, on va peut-être entrer dans les points quelques fois cette année, mais ça ne va pas être évident, soyons patients et essayons de faire notre travail'. Et cette saison s'est avérée la plus réussie de cette écurie. Nous avons réussi à gagner une course, ce qui paraît encore très fou et génial !"

Cette course, c'est celle de Monza. Gasly y avait brillé en qualifications avec la cinquième place en Q1, la sixième en Q2 mais seulement la dixième en Q3, et sa course aurait bien pu s'achever au premier virage lorsqu'il a été pris en sandwich par Alexander Albon et Lance Stroll. Il y a survécu et a tenu cette dixième place jusqu'à son premier arrêt au dix-neuvième tour… un tour avant l'intervention de la voiture de sécurité à la suite de la panne de Kevin Magnussen.
Cette neutralisation, qui avait le potentiel de gâcher sa course, a eu l'effet inverse, car les commissaires ont dû fermer temporairement la voie des stands en raison de la proximité de la Haas. La plupart des pilotes ont dû retarder leur arrêt, et Gasly s'est retrouvé propulsé au troisième rang derrière Lewis Hamilton, qui allait devoir purger un stop-and-go de dix secondes, et Lance Stroll.
Après un drapeau rouge consécutif à l'accident de Charles Leclerc, le tricolore a aisément devancé Stroll lors du second départ et a résisté à la pression de Carlos Sainz jusqu'aux derniers hectomètres de la piste pour devenir le premier vainqueur de l'Hexagone en Formule 1 depuis Olivier Panis en 1996. Les images du podium, Gasly restant assis après la cérémonie le temps de reprendre es esprits, étaient particulièrement marquantes.

Il ne faut toutefois pas résumer son année à cette manche lombarde. En qualifications, Gasly a largement dominé son coéquipier Daniil Kvyat, lui infligeant un score de 13-4 avec un écart qui s'est toutefois réduit au fil de la campagne : en ne comptant que les séances sur le sec, 0"310 en moyenne en première moitié de saison, mais seulement 0"049 par la suite.
En course également, la domination de Gasly était notable, et le Normand a multiplié les arrivées dans le top 8 – pas moins de huit en 17 courses. Et encore, il a manqué une belle opportunité à Imola, où il avait arraché une superbe quatrième place sur la grille de départ mais est tombé en panne après huit tours seulement, alors qu'il était cinquième. La quatrième position à l'arrivée est finalement revenue à… Kvyat.
Malgré tout, le bilan est de 75 points par rapport aux 32 du Russe. Seul Sebastian Vettel en 2008 avait fait mieux avec la structure de Faenza (35 points à l'époque du barème 10-8-6-5-4-3-2-1, qui en représenteraient 85 de nos jours). "De mon côté, c'était ma meilleure année en Formule 1," estime Gasly. "Ce n'est que la troisième, mais j'ai un peu plus d'expérience et je travaille vraiment bien avec l'écurie. Et cette année, je pense qu'elle est à un niveau différent d'avant." En tout cas, n'oublions pas le point commun non négligeable entre Vettel et son successeur : une victoire à Monza, bien sûr.

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Pierre Gasly |
Équipes | AlphaTauri |
Auteur | Benjamin Vinel |
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