Briatore refuse d'être "le méchant" qui abandonne le moteur Renault
Flavio Briatore soutient la décision de Renault d'abandonner son moteur F1 mais dément en être l'instigateur.
Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images
Revenu à Enstone dans un rôle de conseiller exécutif, Flavio Briatore a été choisi par le Groupe Renault pour remettre de l'ordre dans l'écurie Alpine et redessiner les contours du projet F1. C'est également dans le cadre de cette refonte majeure, voulue par Luca de Meo, que le constructeur français s'apprête à abandonner sa propre unité de puissance pour se tourner vers un bloc client, vraisemblablement Mercedes.
La semaine dernière, les salariés d'Alpine à Viry-Châtillon ont manifesté publiquement leur opposition à cette décision, qui pourrait être entérinée le 30 septembre prochain. Ils accusent Renault "de tuer cette entité d'élite qu'est le site" historique où ils travaillent et déplorent l'absence de réponse du PDG du groupe.
Devant cette saillie du Conseil social et économique (CSE) de l'entreprise, Flavio Briatore assure ne pas être à l'origine d'une rupture forte et critiquée qui fera du moteur Renault 2026 un projet mort-né. S'il admet la soutenir et être lui aussi tenu de faire des choix impopulaires, il assure que Renault avait tranché dans ce dossier avant sa nomination, fin juin.
"En ce qui concerne le moteur, la décision avait déjà été prise par la direction, et pour moi c'est très bien", explique l'Italien. "Tout ce que notre président décide, c'est très bien. C'était déjà décidé peu avant mon arrivée dans l'équipe. Non, je ne suis pas tout le temps le méchant... Tout le reste peut m'être reproché, mais pas cette fois."
Luca de Meo n'a jamais voulu vendre l'écurie.
Flavio Briatore, ici en conversation avec Toto Wolff.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Au travail avec des objectifs affichés à très long terme, en évoquant des podiums pour 2027, Flavio Briatore passe tout en revue. Parmi ses observations, une chaîne de commande à Enstone constituée de trop d'éléments. De là à imaginer une réduction des effectifs ?
"Je ne sais pas", temporise-t-il. "À Enstone, je ne sais pas si nous avons trop de monde ou pas. Laissez-moi étudier ça. Nous ne voulons pas supprimer d'emplois, nous voulons simplement être plus efficaces. Ceux qui veulent rester avec nous sont les bienvenus, mais il faut que tout le monde soit sur la même ligne. Nous voulons des gens expérimentés, qui travaillent ensemble, comme une écurie de F1. Une fois que c'est dit, nous ne voulons licencier personne."
Quant à une hypothétique vente, à terme, de l'écurie, Flavio Briatore dément être là pour en préparer le terrain. "Non, il n'y a rien à vendre", répond-il. "Nous achetons. Si nous en avions l'opportunité, nous achèterions une autre écurie et j'y placerais un directeur général. Il y a quelque chose de très clair : Luca de Meo n'a jamais voulu vendre l'écurie. Finito."
Propos recueillis par Jonathan Noble
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