Pour Brown, le Royaume-Uni ne doit pas bloquer la F1 à lui seul
Tout en insistant sur la nécessité d'ouvrir la saison 2020 en toute sécurité, Zak Brown estime que les décisions annoncées par le gouvernement britannique ne peuvent pas bloquer à elles seules le projet de relance.
Lando Norris, McLaren MCL34
Gareth Harford / Motorsport Images
Les décisions gouvernementales annoncées vendredi en Grande-Bretagne vont à l'encontre des projets de la Formule 1 pour lancer son championnat cet été, après la crise du coronavirus. La catégorie reine espérait se rendre à Silverstone pour deux courses consécutives au mois de juillet, mais la mise en place d'une quarantaine obligatoire pour tout voyageur entrant sur le territoire britannique vient remettre le plan en question.
La F1 espérait obtenir une dérogation, ce qui ne sera pas le cas dans l'immédiat. "Je sais que la F1 et la FIA travaillent encore très dur avec le gouvernement sur cette dérogation", réagit Zak Brown, PDG de McLaren Racing, dans les colonnes du quotidien Evening Standard. "Tout le monde veut que Silverstone ait lieu. Il serait dommage de ne pas avoir de Grand Prix de Grande-Bretagne et de courir partout ailleurs en Europe."
Le patron de l'écurie de Woking constate comme tout le monde les complications que vont engendrer la quarantaine obligatoire de 14 jours pour toute personne arrivant au Royaume-Uni. Non seulement cela menace la manche de Silverstone, mais le processus complique aussi fortement les opérations pour un plateau dont sept des dix écuries sont basées en Angleterre. Paradoxalement, le paddock pourrait voyager vers les destinations espérées que sont l'Autriche, l'Allemagne, la Hongrie puis l'Espagne, la Belgique et l'Italie, mais il faudra alors tenir compte du nouvel obstacle quand il s'agira de regagner les bases anglaises.
"S'il faut voyager pendant deux mois, alors les équipes feront ce qu'elles ont à faire pour courir", concède Zak Brown, tandis que la F1 travaille désormais sur un scénario qui emmènerait les concurrents d'un circuit à l'autre pendant plusieurs semaines sans repasser par la Grande-Bretagne. "Mais ce n'est certainement pas une situation idéale, surtout avec ce qui se passe, que d'être éloigné de ses proches pendant deux mois et ne pas avoir la possibilité de revenir pour quelques jours."
Toujours est-il que ce sacrifice semble déjà intégré par les écuries, pour qui il est vital de pouvoir courir en 2020 afin d'assurer leur sauvegarde économique. Bien qu'il espère encore qu'une solution soit trouvée pour Silverstone, Zak Brown se montre ferme sur un point : pas question que la décision britannique crée à elle seule un blocage qui priverait la F1 de la reprise de son championnat. "Ce serait dommage de manquer le Grand Prix de Grande-Bretagne, mais si tous les autres pays sont prêts…", lâche-t-il. "Nous ne pouvons pas laisser un pays seul empêcher la F1 d'avoir lieu si le reste du monde est prêt pour nous. C'est regrettable qu'il s'agisse de l'Angleterre, car une grande partie de l'infrastructure est basée ici. Si nous sommes restreints dans notre pays, cela va compliquer les manœuvres."
"Nous devons veiller à ne pas reprendre de manière irresponsable", conclut Zak Brown. "Il reste beaucoup de courses dans notre vie, alors on peut en manquer une de plus ici ou là afin de nous assurer que, lorsque nous commencerons, ce sera la chose la plus sage à faire."
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