Des équipes clientes dans le coup en 2026 ? Steiner veut y croire

Le directeur de Haas F1, Günther Steiner, assure que des équipes clientes pourront connaître le succès en Formule 1.

Nico Hulkenberg, Haas VF-23, Oscar Piastri, McLaren MCL60, Kevin Magnussen, Haas VF-23

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Le mois dernier a été marqué par l'annonce du retour officiel de Honda en tant que motoriste à part entière pour 2026, dans le cadre d'une alliance avec Aston Martin. Un retour au premier plan qui se fera dans le contexte d'une toute nouvelle réglementation moteur qui verra les unités de puissance perdre leur MGU-H tout en accentuant l'importance du MGU-K et de l'énergie électrique, ainsi que l'arrivée de carburants 100% durables.

De quatre motoristes actuellement engagés en F1 (Honda RBPT, Ferrari, Mercedes et Renault), la F1 passera à six (Red Bull Ford, Ferrari, Mercedes, Honda, Alpine et Audi) en 2026, augmentant mécaniquement le nombre de structures "d'usine" ou traitées comme telle, comme ce sera le cas dans le cadre des partenariats entre Aston et Honda mais également entre Red Bull et Ford.

N'est-ce pas là un risque de voir encore moins d'écurie clientes, qui achètent simplement des moteurs à des constructeurs, aux avant-postes ? Pour Günther Steiner, ce ne sera pas le cas et il ne ressent pas le besoin pour son équipe Haas de tenter de s'attirer le soutien d'une grande marque.

Lire aussi :

"Je ne dirais pas qu'il faut [devenir une équipe d'usine], mais plutôt qu'il faut se demander où l'on veut être dans cinq à dix ans", a-t-il déclaré. "Je pense que nous sommes tous en train de réfléchir à ce qui nous attend en 2026. Je crois qu'il y aura des solutions, car tout le monde ne peut pas disposer d'une équipe d'usine."

"Il semble que pour la saison 2026, il n'y ait que six fabricants de moteurs. Quatre équipes devront donc avoir un moteur client. Nous serons l'une d'entre elles. Mais en nous tournant vers l'avenir, nous devons voir comment la Formule 1 va évoluer, parce que – et je ne veux pas paraître négatif – les constructeurs vont et viennent, et les équipes restent, donc il faut aussi réfléchir à ça."

"Il se pourrait aussi que dans cinq ans, les équipes soient heureuses de ne plus être des constructeurs. Nous verrons donc ce que l'avenir nous réserve. Mais pour l'instant, je pense que nous sommes prêts pour 2026. Nous avons le moteur client et nous en tirons le meilleur parti."

Lance Stroll devant Lewis Hamilton au GP de Miami.

Lance Stroll devant Lewis Hamilton au GP de Miami.

Alors même qu'Aston Martin a fait les gros titres en raison de son futur passage à un statut de structure d'usine, Steiner estime que l'exemple actuel de l'écurie, équipée d'un moteur Mercedes client, prouve justement que l'avenir n'appartiendra pas forcément aux équipes soutenues par un grand constructeur. Il met aussi en avant les incertitudes liées aux performances des blocs moteur lors des débuts de la nouvelle réglementation.

"Je ne citerai qu'un exemple, celui d'Aston Martin : quel moteur utilisent-t-ils ? Mercedes. Où est Aston Martin ? Devant Mercedes pour le moment", a-t-il déclaré avant le GP d'Espagne, lors duquel Mercedes est repassé devant Aston Martin. "Même si vous pensez tous que cela changera à l'avenir, il faut tout de même vivre dans la réalité. Il y a de fortes chances pour que l'équipe cliente fasse mieux que l'équipe d'usine, comme c'est le cas actuellement, et il faut suivre le mouvement ; [devenir une équipe d'usine] ce n'est pas quelque chose dont je rêve."

"En 2026, il y aura six constructeurs de moteurs. Et comment savoir si tous feront le même travail ? Il peut y en avoir deux ou trois qui font du moins bon travail, mais si vous travaillez avec le bon constructeur, vous pourriez êtes devant les autres. Il y a donc aussi des avantages à être client. Si vous fabriquez votre propre moteur et que celui-ci n'est pas bon, qu'avez-vous accompli ?"

"Je pense que tout est ouvert et que seul l'avenir nous dira ce qu'il en est. Je crois que nous pouvons imaginer de nombreux scénarios, qui pourraient et devraient se produire, mais le fait est qu'à l'heure actuelle, une équipe cliente bat l'équipe usine – et ce n'est pas une mauvaise équipe usine, soit dit en passant !"

Avec Jake Boxall-Legge

Lire aussi :

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article

Voir aussi :

Article précédent Horner : L'écart avec Verstappen va enlever de la pression à Pérez
Article suivant Piastri déplore un dur retour à la réalité pour McLaren en course

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France