Résumé de course
Formule 1 GP du Qatar

Course - Hamilton intouchable, Alonso sur le podium !

Dominateur et jamais inquiété à Losail, Lewis Hamilton a remporté le premier Grand Prix du Qatar de l'Histoire avec une manière qu'on lui connaît bien. Deuxième malgré sa pénalité sur la grille, Max Verstappen a sauvé les meubles.

Lewis Hamilton, Mercedes W12, Pierre Gasly, AlphaTauri AT02, Fernando Alonso, Alpine A521, Lando Norris, McLaren MCL35M, Carlos Sainz Jr., Ferrari SF21, et le reste des monoplaces au départ

C'est dans l'incertitude et une forme de polémique qu'a débuté ce Grand Prix du Qatar, puisque la grille de départ n'a été définitivement scellée qu'une heure avant l'extinction des feux. Si Lewis Hamilton a signé la pole position de manière éclatante la veille, le Britannique s'est retrouvé avec un voisin de première ligne inattendu en la personne de Pierre Gasly, et avec Fernando Alonso et Lando Norris derrière lui. La faute à des pénalités pour non respect de drapeau jaune, infligées à Max Verstappen, rétrogradé au septième rang, et Valtteri Bottas, finalement sixième. 

Disputée de nuit à Losail, avec 26°C dans l'air et un asphalte à 31°C, la course présentait une incertitude stratégique compte tenu du manque de données. Quelle serait l'usure pneumatique ? Conséquence des choix effectués en Q2, Hamilton s'est élancé en mediums, tout comme Bottas et Verstappen, mais la plupart du peloton était en tendres, à commencer par Gasly et Alonso. 

Malgré la menace juste derrière lui, Hamilton a parfaitement géré son envol pour conserver la tête tandis qu'Alonso a surpris Gasly. Surtout, plus loin, Verstappen a jailli de la quatrième ligne pour se retrouver rapidement quatrième. En revanche, Bottas a complètement manqué son début de course, au point de se retrouver bouté hors du top 10. 

Le leader du championnat, un temps bloqué, a pu se débarrasser de Gasly lorsque celui-ci a fait une petite erreur dans le dernier virage, puis un tour plus tard il n'a laissé aucune chance à Alonso dans cette même ligne droite. Après à peine cinq tours, il a pu se lancer aux trousses d'un Hamilton s'étant déjà échappé avec plus de quatre secondes de marge. Après avoir aligné plusieurs meilleurs tours en course, Verstappen a lâché du lest, en proie à un éventuel problème d'aileron avant. 

En tête, les deux prétendants au titre ont creusé un impressionnant fossé avec le reste du peloton, Hamilton continuant lui-même de grappiller du temps sur Verstappen. Derrière eux, les "lieutenants" Pérez et Bottas se sont employés à remonter, le pilote Red Bull parvenant notamment à faire sauter Lando Norris pour se rapprocher du podium, alors toujours occupé par Alonso.

Au 18e tour, Verstappen s'est arrêté au stand pour chausser les pneus durs, tout en parvenant à ressortir deuxième devant Alonso. Mercedes n'a pris aucun risque et a couvert la stratégie de son adversaire, chaussant lui aussi les gommes blanches un tour plus tard tout en conservant les commandes avec une avance supérieure à huit secondes. En revanche, un choix différent a été fait entre Red Bull et Mercedes pour Pérez et Bottas, le premier calquant sa stratégie sur celle de son leader et le second tentant de faire fonctionner un plan à un seul arrêt. 

À mi-course, Hamilton possédait sept secondes d'avance sur Verstappen, Bottas occupant le troisième rang à 31 secondes, toujours sans s'être arrêté, et Pérez prenant enfin le dessus sur Alonso pour remonter à la quatrième place. Se pensant condamné à la deuxième place, Verstappen n'a pas lâché pour autant, parvenant à réduire dixième après dixième l'écart le séparant du leader, récupérant au passage le meilleur tour en course.

Bien malgré lui, Bottas a animé ce début de deuxième moitié de course. Victime d'une crevaison à l'avant gauche sur son train de mediums usés, le Finlandais est sorti de la piste mais a pu rejoindre son stand, où il a chaussé des pneus durs et monté un nouvel aileron avant. Ce 33e tour l'aura ainsi fait rechuter au 14e rang dans la hiérarchie, avant d'abandonner à six tours du drapeau à damier. 

La question était de savoir si cela aurait une incidence sur l'éventuel deuxième arrêt des deux leaders, l'écart évoluant à l'avantage d'Hamilton, le Britannique récupérant le meilleur tour en course. À 15 tours du but, Verstappen a observé ce deuxième arrêt pour chausser des gommes mediums, imité dans la foulée par son coéquipier. Mercedes a logiquement fait de même un tour plus tard, équipant également Hamilton des pneus mediums. 

Reparti septième, Pérez a dû se lancer dans une grosse offensive pour tenter de remonter vers le podium, à nouveau propriété d'Alonso à la faveur d'un arrêt unique chez Alpine. Le double Champion du monde et son équipe ont espéré compter sur la défense d'Ocon mais le Français n'a rien pu faire face au DRS de Pérez, même s'il a tout tenté pendant plusieurs virages. 

La crevaison de George Russell à l'avant gauche, identique à celle de Bottas, a sonné comme un rappel à l'ordre pour les pilotes tentant un très longs relais en pneus durs. Surtout quand la même mésaventure est arrivée à Nicholas Latifi en pleine ligne droite, déclenchant d'ailleurs une Voiture de Sécurité Virtuelle pour évacuer la Williams.

En tête, Hamilton a enfoncé le clou pour le meilleur tour en course mais Verstappen lui a répondu pour récupérer ce point précieux, avant de passer une troisième fois au stand pour des pneus tendres, afin d'assurer ce petit bénéfice.

Hamilton, solide de bout en bout, n'aura jamais été inquiété dans cette course, la remportant en ayant impeccablement calqué sa stratégie sur celle de Verstappen. Victorieux pour la 102e fois de sa carrière, il réduit encore l'écart au championnat sur son rival, toujours leader du classement général mais avec désormais une avance réduite à huit points.

Au troisième rang, Alonso conclut son week-end avec brio en accrochant ce qui devient son 98e podium en Formule 1, le premier depuis le Grand Prix de Hongrie 2014. Pérez échoue au quatrième rang, devançant un vaillant Esteban Ocon, qui aura résisté à Lance Stroll et Carlos Sainz. Charles Leclerc termine huitième devant Lando Norris et Sebastian Vettel

Qatar Grand Prix du Qatar

P. Pilote Constructeur Moteur Tours Écart Stands
1 United Kingdom Lewis Hamilton Mercedes Mercedes 57   2
2 Netherlands Max Verstappen Red Bull Honda 57 25.743 3
3 Spain Fernando Alonso Alpine Renault 57 59.457 1
4 Mexico Sergio Pérez Red Bull Honda 57 1'02.306 2
5 France Esteban Ocon Alpine Renault 57 1'20.570 1
6 Canada Lance Stroll Aston Martin Mercedes 57 1'21.274 1
7 Spain Carlos Sainz Jr. Ferrari Ferrari 57 1'21.911 1
8 Monaco Charles Leclerc Ferrari Ferrari 57 1'23.126 1
9 United Kingdom Lando Norris McLaren Mercedes 56   2
10 Germany Sebastian Vettel Aston Martin Mercedes 56   1
11 France Pierre Gasly AlphaTauri Honda 56   2
12 Australia Daniel Ricciardo McLaren Mercedes 56   1
13 Japan Yuki Tsunoda AlphaTauri Honda 56   2
14 Finland Kimi Räikkönen Alfa Romeo Ferrari 56   2
15 Italy Antonio Giovinazzi Alfa Romeo Ferrari 56   2
16 Germany Mick Schumacher Haas Ferrari 56   1
17 United Kingdom George Russell Williams Mercedes 55   2
18 Russian Federation Nikita Mazepin Haas Ferrari 55   1
  Canada Nicholas Latifi Williams Mercedes 50   1
  Finland Valtteri Bottas Mercedes Mercedes 48   2

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