Horner : Évincer Masi, une décision "dure" et "pas juste"
Pour Christian Horner, la décision de ne pas conserver Michael Masi au poste de directeur de course en F1 est "dure".
Grand bénéficiaire des derniers tours du Grand Prix d'Abu Dhabi, qui a vu la course être précipitamment relancée pour un seul tour, Red Bull a eu l'immense joie de retrouver grâce à Max Verstappen un titre mondial, le premier depuis 2013. Toutefois, depuis lors, cette célébration et cette couronne ont bien du mal à se départir de la manière dont les choses ont été gérées en fin de course.
L'enquête FIA, lancée dès la semaine suivant la course par l'ancien président Jean Todt et reprise en main ensuite par l'équipe du président élu Mohammed Ben Sulayem, n'a pas encore livré ses conclusions sur cette fin d'épreuve. Mais l'annonce la semaine passée de changements importants dans le fonctionnement de la direction de course ainsi que du remplacement de Michael Masi par un duo en alternance composé d'Eduardo Freitas (directeur de course WEC) et Niels Wittich (ancien directeur de course DTM) semble déjà démontrer que des évolutions ont été jugées nécessaires.
S'employant depuis deux mois à expliquer que le titre et sa célébration ne sont pas ternis par la polémique autour de ce qui s'est passé à Abu Dhabi, Christian Horner le directeur de Red Bull n'accueille pas vraiment avec une grande joie un tel chambardement à quelques semaines du début de saison 2022 et qui, pour une partie des fans et des observateurs, tend à accréditer la thèse d'une couronne mal attribuée.
S'exprimant dans talkSPORT Breakfast sur l'éviction de Masi, Horner a déclaré : "C'est une question difficile. C'est l'affaire de la FIA. Je pense que c'est dur, je pense qu'il était dans une position très difficile l'année dernière. Nous avons senti que beaucoup de décisions ont été prises contre nous l'année dernière. Quand vous regardez ce qu'il a à sa disposition en termes de ressources, comparé à ce que les équipes ont, c'est une différence énorme."
"C'est bien d'entendre qu'ils apportent des choses comme l'équivalent de la VAR et l'un des gars les plus expérimentés en la personne d'Herbie Blash [ancien directeur de course adjoint du temps de Charlie Whiting et qui revient dans un rôle de conseiller, ndlr]. Je pense simplement qu'il y a eu tellement de pression mise sur le fait d'évincer Michael et ce n'est pas juste. C'est mon sentiment personnel."
Poursuivant sur la lancée de son discours de la fin de saison passée, il ajoute au sujet du titre de Verstappen : "C'était une période intense. Il faut regarder la saison sur les 22 courses. Nous avons eu beaucoup de décisions défavorables plus tôt dans l'année et des pénalités qui n'ont pas été accordées, etc. Nous avons eu un peu de chance à la fin et parfois cela arrive dans le sport, ce n'est pas fini jusqu'à ce que le coup de sifflet ou que le drapeau s'abatte."
Bien que la controverse ait toujours porté sur les conditions de la relance pour le dernier tour, et pas sur les circonstances de course avant cela qui créaient le déséquilibre pneumatique favorable à Verstappen, Horner insiste : "Tactiquement, nous avons été vifs à la fin. Quand l'accident est arrivé à cinq tours de la fin, nous avons réagi immédiatement. On a fait rentrer Max, on l'a fait rentrer pour un nouveau jeu de pneus, Mercedes a laissé Lewis sur ce qui était des pneus de 44 tours en fin de vie. Max devait faire ce dépassement dans le dernier tour, ce qu'il a fait. Il y a eu quelques cachotteries autour de la controverse. L'essentiel, c'est que tactiquement, nous avons eu raison. Max a réussi son coup et est devenu Champion du monde."
Interrogé sur l'analyse FIA de cette dernière course, il conclut : "C'est fini. Il n'a en fait rien fait de mal selon les règles. C'est un peu un écran de fumée car quand vous regardez la course, Mercedes a eu deux occasions de ravitailler. Il y avait une voiture de sécurité virtuelle et puis il y avait une voiture de sécurité. Le pilote a demandé à rentrer aux stands à ces deux occasions et ils l'ont laissé en piste. C'est ce qui l'a exposé à la fin de la course. Tactiquement, nous avons eu raison et ce sont ces petites marges."
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