Infrastructures et plafond budgétaire : les discussions "tournent en rond"

James Vowles concède que les discussions cruciales de vendredi visant à permettre aux écuries d'investir davantage dans leurs infrastructures "ont tourné en rond".

James Vowles, Team Principal, Williams Racing

Avec une usine qui n'est pas au niveau de celles de la concurrence, Williams est la principale voix demandant davantage de marge de manœuvre au niveau du plafond budgétaire pour l'amélioration des infrastructures, afin de se mettre au niveau des références que sont Red Bull et Mercedes. D'autres comme Alpine, McLaren, Alfa Romeo et AlphaTauri souhaitent également pouvoir investir dans une moindre mesure.

La Commission F1, lors de sa réunion de vendredi à Spa-Francorchamps, a évoqué un abattement pour toutes les équipes ainsi qu'une option alternative qui verrait les projets tel qu'un nouveau simulateur ou un nouveau banc d'essai pour les boîtes de vitesses être évalués au cas par cas.

Cependant, après une série de votes, aucune décision n'a été prise. Le comité de conseil financier va en discuter davantage, et un autre vote devra avoir lieu d'ici fin octobre. 

"Si je remonte au 20 février, quelques jours après mes débuts ici, c'est le premier jour où j'ai clairement fait savoir que Williams avait besoin d'aide", indique Vowles. "Nous ne pouvons pas nous battre aux avant-postes avec les infrastructures que nous avons à l'usine. Cela reste le cas à ce jour. Ça n'a pas changé."

"C'est malheureux et décevant, franchement, que cinq mois plus tard nous soyons dans une situation où cette réunion a encore, je dirais, tourné en rond. Et d'une certaine manière, c'est inévitable, car tout le monde dans cette pièce veut s'assurer de ne pas y perdre par rapport aux autres. Il n'y avait aucun moyen de réussir."

Alex Albon, Williams FW45

Alexander Albon (Williams)

"Il est impossible de se contenter de laisser Williams construire des infrastructures, surtout dans un contexte où nous sommes actuellement septièmes du championnat. On sait que le fait que nous puissions y mettre des millions serait préjudiciable à d'autres écuries et que certains sont dans des positions différentes. Certains n'ont pas l'argent à dépenser, certains ne veulent pas dépenser cet argent, et certains ont peur du changement. Mettre tout le monde d'accord en l'espace de deux heures dans la même pièce n'est simplement pas possible."

"Aucun vote n'a été une surprise, surtout vu le résultat quand nous avons parlé des écuries qui avaient besoin de rattraper leur retard. En somme – c'est une coïncidence, au fait, nous ne nous alignons pas comme ça – d'un côté de la table, il y avait les écuries du fond de grille, et de l'autre côté de la table, les écuries de l'avant de la grille. Il ne sera pas une surprise que le fond de grille ait levé la main à la quasi-unanimité pour la plupart de ces votes. Pas ceux à l'avant de la grille – il y avait des exceptions."

"Il s'agit du bien de la F1. Et je le crois vraiment. Je suis conscient d'avoir plus à gagner que d'autres. Il faut que n'importe quel dimanche, on ne sache pas qui va gagner. Alors il n'y aurait pas une domination comme maintenant. Je trouve ça bien pour la F1. Pour ce faire, il faut que tout le monde ait des infrastructures qui ne sont même pas [forcément] au même niveau, mais avec la capacité d'être performant et d'avancer. Dans l'état actuel des choses, ce n'est pas le cas."

James Vowles, Team Principal, Williams Racing on the grid

James Vowles, directeur de Williams Racing

Vowles a confirmé que l'option du cas par cas n'avait pas été accueillie avec grand enthousiasme lors de la réunion, par rapport à des dépenses accrues pour toutes les écuries : "L'augmentation générale est [la proposition] qui avait le plus de soutien, comme vous pouvez l'imaginer, puisque toutes les écuries sur la grille en bénéficient. Ce n'est pas la bonne solution pour la F1 ; cependant, en tant que représentant de Williams, je préfère une augmentation générale plutôt qu'il n'y ait rien – c'est là que nous en sommes aujourd'hui."

"Sur le cas par cas, comme vous pouvez l'imaginer, les mains ont commencé à se baisser. En fait, la mienne me faisait mal vu le temps que j'avais passé à la tenir en l'air à ce moment-là, et elle a pas mal baissé le temps qu'on arrive au cas par cas."

Quant à la suite des événements, Vowles conclut : "C'est dur de savoir ce qui va changer lors des deux prochains mois, d'ici la prochaine fois que nous nous réunirons pour parler de tout ça. Car chaque équipe continuera de craindre quant à sa position au championnat, à la manière dont elle sera affectée à court terme et à la mesure dans laquelle Williams pourrait devenir puissant."

"Ce que j'espère dans tout ça, c'est que tous mes pairs dans cette pièce seront d'accord sans réserve pour dire que Williams est l'écurie qui a le moins d'infrastructures, et que cela doit être rectifié. Nous allons avoir une autre chance de résoudre ça et voir si nous pouvons faire changer les autres d'avis."

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