Lauda ne mâche pas ses mots contre Sauber

Pour le Président non-exécutif de Mercedes, cette démarche est incompréhensible. Sauber est plus particulièrement dans son viseur, alors que l’écurie de Hinwil a régulièrement été en première ligne en matière de réduction des coûts et de distribution des primes pour se dresser face aux équipes de pointe. Or, Lauda rappelle que les équipes engagées en F1 ont toutes signé des accords en connaissance de cause, et s’étonne de voir Sauber adopter une telle attitude. 

"Sauber fait partie de la communauté de la course automobile", souligne Lauda dans les colonnes de l’hebdomadaire Handelszeitung. "Ils ont signé les Accords Concorde où tout est réglementé dans le moindre détail, et ensuite ils disent soudainement "Ce n’est pas valide". Je ne comprends pas le raisonnement." 

"En Formule 1, il y a toujours eu les équipes qui gagnent et les équipes qui sont derrière. Comme dans tout autre sport. On ne peut pas avoir une équipe qui accumule les dettes et qui soudainement, en dernier ressort, remet le système entier en question. Chacun est responsable de lui-même. Sauber devrait d’abord se battre contre ses propres incapacités."

Le boulet de l’affaire Van der Garde

Et l’Autrichien n’hésite pas à appuyer un peu plus sur les points sensibles, estimant que Sauber joue cette carte notamment en raison de ses difficultés sportives et économiques. 

"Le problème, c’est que depuis des années Sauber n’a jamais réussi à surmonter l’obstacle de construire une voiture compétitive, qui peut concurrencer les top teams", insiste-t-il avant de faire allusion à l’affaire Van der Garde du début de saison. 

"Monisha Kaltenborn a sa propre façon de diriger une équipe. A mes yeux, il y a eu des incohérences qui étaient proches de la limite. Si des pilotes qui payent ne peuvent pas courir, ou si des voitures sont saisies avant un Grand Prix, c’est stupide."