Mercedes et Hamilton s'attendaient à un "calvaire" à Bakou
Avec un changement de moteur et un départ depuis la voie des stands, Mercedes et Lewis Hamilton s'attendaient à un Grand Prix d'Azerbaïdjan compliqué. Ils ne s'étaient pas trompés puisque le Britannique a beaucoup souffert dans les rues de Bakou.
Photo de: Dom Romney / Motorsport Images
Le week-end de Lewis Hamilton sur les côtes de la mer Caspienne semblait bien commencer avec un vendredi au top des essais libres. Toutefois, une séance de qualifications compliquée a fait prendre un autre tournant au Grand Prix d'Azerbaïdjan du Britannique.
Finalement qualifié septième, Mercedes a expliqué avoir découvert qu'un des composants de la voiture du septuple Champion du monde n'était "pas correctement monté", ce qui l'avait amené à prendre la mauvaise direction en matière de réglages.
Au vu de sa position sur la grille, le pilote a choisi de changer son moteur, ce qui lui a fait prendre le départ depuis la voie des stands. Neuvième à l'arrivée, il a réussi à atteindre le top 10, non sans mal, ayant beaucoup souffert au volant d'une W15 instable : "Tu vois comment je conduis ce truc ?", a-t-il lâché à son ingénieur, coincé en fond de peloton et incapable de doubler la Haas d'Oliver Bearman pendant plusieurs tours.
"C'était probablement le pire équilibre que j'aie jamais eu", a déclaré Hamilton dans le carré des interviews après la course. "J'avais tellement [de grip à] l'avant et pas à l'arrière. Je devais tirer sur la direction pour casser l'adhérence à l'avant et faire glisser [la voiture] dans chaque virage. C'était la façon la plus bizarre de piloter. Je savais que nous ne pourrions pas dépasser aujourd'hui. [Bakou] est l'un de ces circuits. Je ne sais pas pourquoi notre rythme était si mauvais par rapport à samedi."
Après avoir perdu un moteur en Australie, Hamilton devait obligatoirement recevoir une pénalité à un moment ou à un autre de la saison, puisqu'il allait forcément dépasser la limite d'unités de puissance, fixée à quatre par le règlement.
Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, a expliqué le choix de la recevoir à Bakou par la difficulté de dépassement sur ce circuit et la position en retrait du Britannique sur la grille de départ. Le tracé de Singapour étant encore plus étroit et sinueux, y prendre la départ depuis la voie des stands aurait cramponné Hamilton en fond de grille sans réelle possibilité de remonter.
"Nous avons décidé de changer de moteur ici et nous savions que cette course serait un calvaire, parce qu'il est très difficile de dépasser à Bakou", a déclaré Wolff. "Et c'est ce qu'il s'est passé. Dès que l'on se rapproche [d'une monoplace], on surchauffe les pneus et on recule."
"Il y avait deux [façons] différentes [d'aborder la course en Azerbaïdjan] et nous en avons discuté longuement. [Soit] on avale la pilule ici, parce qu'en partant 7e, nous ne savions pas où nous aurions fini, soit on le fait à Austin [au Grand Prix des États-Unis qui aura lieu après Singapour]."
"Mais nous pensons qu'Austin sera une [bonne] opportunité, c'est pourquoi nous avons pris cette décision [de changer le moteur à Bakou]. Je ne sais pas si c'était le bon ou le mauvais choix. Tout s'est fait très rapidement."
Oliver Bearman à la bataille avec Lewis Hamilton.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Pour ce week-end en Azerbaïdjan, Mercedes avait décidé de ne pas apporter son plancher amélioré, dont le réel apport reste encore flou. Néanmoins, les performances décevantes de Hamilton pendant la course et de George Russell sur son premier relais soulignent les autres soucis de la W15, notamment au niveau de son équilibre. Le directeur autrichien a également annoncé l'arrivée d'une nouvelle configuration pour le GP des États-Unis.
"Le circuit est atypique, mais ce n'est pas comme si c'était le jour et la nuit", a ajouté Wolff. "Nous avons souffert des mêmes problèmes d'équilibre que nous avions avec le nouveau plancher [sans le nouveau plancher]. À Singapour, nous aurons le même plancher et nous devrons l'utiliser. Mais à partir d'Austin, nous passerons probablement à une nouvelle spécification."
Il est clair que notre voiture n'est pas assez bonne.
Russell a lui aussi vécu une course compliquée ce dimanche. Même si son podium inattendu le réjouit, il ne reflète pas le réel rythme de la monoplace. Le Britannique a notamment eu beaucoup de mal sur son premier relais en gommes mediums. Une fois les pneus durs chaussés, la voiture s'est d'un coup bien mieux comportée, une énigme que Mercedes n'a toujours pas élucidée.
"Je pense que c'est difficile quand on est dans un train [de voitures] et que l'on se bat pour des positions, mais il est clair que notre voiture n'est pas assez bonne", a expliqué Wolff. "L'équilibre n'était pas assez bon pour pouvoir suivre le rythme et nous en avons souffert."
"Le deuxième relais a été vraiment incroyable. Le début a été difficile, mais une fois que la voiture a trouvé son équilibre, parce que George l'a pilotée de la manière dont elle doit être pilotée, nous avons à certains moments été les plus rapides."
Même si quelques écuries se démarquent, la bataille entre les quatre top teams reste très serrée à chaque course, comme le démontrent les écarts minimes entres les voitures en qualifications. Pour Wolff, il s'agit surtout d'une course à celui qui trouvera "le meilleur équilibre possible", qui mettra "les pneus dans la bonne fenêtre" et qui dénichera "le type de concept aéro" adéquat "sur un circuit donné".
Avec Ben Hunt, Filip Cleeren et Paul Reis
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