Wolff l'assure : "Pas de vaches sacrées" chez Mercedes
Toto Wolff, directeur de l'équipe Mercedes, assure que si les problèmes de la W13 ne peuvent être résolus rapidement, tous les concepts actuels seront remis en question dans le développement de la F1 de 2023.
Est-il déjà l'heure pour Mercedes de faire une croix sur le titre mondial ? En 2022, l'écurie octuple Championne du monde en titre accuse, après huit Grands Prix, 118 points de retard sur le leader Red Bull et court encore après sa première pole position et sa première victoire.
La marque à l'étoile avait pourtant regagné un peu d'éclat au Grand Prix d'Espagne en enregistrant des temps compétitifs tout au long du week-end et en menant même les débats pendant quatre tours. Toutefois, les épreuves suivantes ont durement rappelé à l'équipe allemande que les problèmes touchant la W13 étaient loin d'être résolus.
Interrogé par Motorsport.com il y a peu, le directeur Toto Wolff a confié que, même si son équipe espérait encore pouvoir soigner sa voiture et remonter la pente très rapidement, elle n'excluait pas de repartir d'une feuille blanche pour l'année prochaine.
"Je pense que nous étudions toutes les solutions possibles sous la direction de Mike Elliot, c'est un très bon directeur technique et il n'y a pas de vaches sacrées", a expliqué l'autrichien au sujet d'un éventuel abandon des concepts exploités cette saison. "Tout est examiné et nous allons certainement remettre la voiture sur le bon chemin. Si les problèmes ne peuvent être réglés sur le court terme, parce qu'ils sont conceptuels, alors ils le seront au cours des prochains mois."
La W13 confiée à Lewis Hamilton et George Russell est l'une des voitures les plus sensibles au marsouinage, un phénomène réapparu avec le retour au premier plan de l'effet de sol et qui a pour effet de nuire aux performances et aux pilotes.
Lewis Hamilton a souffert de fortes douleurs au dos à Bakou.
Pour l'heure, plusieurs solutions expérimentales ont été testées durant les séances d'essais libres, sans grand succès. Les circuits au tarmac lisse ont néanmoins souri aux Flèches d'Argent, ayant moins souffert du marsouinage. Reste désormais à contourner ou résoudre le problème sur des pistes plus bosselées. Mercedes n'y est pas parvenu au Grand Prix d'Azerbaïdjan mais bénéficiera d'une nouvelle tentative ce week-end, au Grand Prix du Canada.
"Nous savons quelle est l'origine de notre manque de performance, mais nous ne savons pas encore quelle sera la meilleure solution", a ajouté Wolff. "C'est sur ce quoi nous menons des expériences pour le moment. Je continue de penser qu'il existe une solution à court terme nous rendant beaucoup plus compétitifs mais elle n'explique peut-être pas tout. J'aimerais que la voiture aille dans la bonne direction pour la seconde moitié de l'année et aussi pour l'année prochaine. L'apprentissage est plus important que l'optimisation à court terme, pour un week-end [de course]."
"Nous comprenons ce qui se passe. Nous comprenons aussi ce que nous devons faire. Et ça veut dire que, d'une certaine manière, [le Grand Prix du Canada] est une très bonne course pour nous parce que c’est un circuit où l'on rebondit et où l'on escalade les vibreurs. Après Montréal, je m'attends à avoir une meilleure vue d'ensemble."
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