À son "niveau de 2012", Alonso rumine encore sa malchance
Tombé en panne avant même de pouvoir prendre le départ du sprint au Red Bull Ring, Fernando Alonso ne cache pas son agacement : il estime qu'il devrait avoir au moins le triple de points à ce jour.
Fernando Alonso mérite-t-il d'être au niveau de Lewis Hamilton au championnat des pilotes de Formule 1 ? C'est loin d'être une affirmation farfelue, d'après les dires du principal intéressé.
Victime d'un certain nombre de pépins techniques cette saison, notamment de deux abandons alors qu'il évoluait dans le top 10, Alonso a subi un nouveau coup du sort ce samedi au Grand Prix d'Autriche : son Alpine A522 est tombée en panne avant même le départ du sprint, qu'il a dû regarder depuis le stand après avoir connu la curieuse mais finalement anecdotique situation d'être resté planté sur la grille avec les couvertures chauffantes sur ses pneus.
"Cinq minutes avant le départ, tout s'est éteint sur la voiture, et nous n'avons pas pu l'allumer", déplore l'Espagnol, s'exprimant pendant la course sprint. "Nous avons essayé de la démarrer avec une batterie externe, mais ça n'a pas fonctionné non plus. Il se passe donc quelque chose de plus majeur, que nous allons essayer de résoudre pour demain."
Contraint à un départ depuis la dernière place ce dimanche, Alonso fait preuve de défaitisme. "C'est fini. Le week-end dans sa globalité est fini, car comme on l'a vu ici, il y a des trains de voitures et on ne peut pas dépasser. Cette année, je pense être à mon plus haut niveau en matière de pilotage, grâce à mon expérience notamment – peut-être au niveau de 2012. J'ai une vingtaine de points, c'est incroyable : nous en avons peut-être perdu 70, j'imagine 60, si l'on compte tous les abandons, la malchance et la fiabilité. C'est une saison très étrange."
Fernando Alonso (Alpine)
Pas moins de 60 à 70 points supplémentaires ? Voilà qui placerait le pilote Alpine, actuel dixième avec 28 unités au compteur, au niveau de Lewis Hamilton, sixième avec 94 points à son actif. Quoi qu'il en soit, Alonso ne cache pas se sentir lésé par la malchance.
"Malgré ce que j'ai dit, je suis très fier de mon travail cette année", réaffirme le double Champion du monde. "Je pilote à mon meilleur niveau et je travaille avec l'équipe aussi étroitement que possible. Si nous ne marquons pas les points à cause de toutes ces raisons, c'est évidemment très frustrant, mais je serais plus triste si c'était dû à mes propres erreurs, à des tête-à-queue ou à des accidents."
"Les gens qui ne regardent pas les courses ou le week-end en général, ils regardent juste le classement et ont certainement la mauvaise impression quant à cette saison 2022, car je l'ai trouvée assez remarquable pour l'équipe de la voiture 14 et très malchanceuse à d'autres égards."
Alonso ne manque pas d'ajouter, de manière laconique mais lourde de sens : "Je pense que la fiabilité est bonne, du moins elle l'est toujours pour la voiture d'Esteban." Esteban Ocon a pourtant été trahi par sa pompe à essence lors du dernier Grand Prix en date à Silverstone, alors qu'il occupait la huitième place... et pourrait avoir rencontré le même problème après avoir franchi la ligne d'arrivée du sprint ce samedi.
Propos recueillis par Luke Smith
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