Il n'est pas encore sûr que l'AlphaTauri convienne à Ricciardo
Daniel Ricciardo a connu un premier Grand Prix très encourageant avec AlphaTauri, mais il va falloir le confirmer sur une piste plus conventionnelle.
Pour le retour de Daniel Ricciardo sur la grille de départ après deux années très difficiles chez McLaren et six mois sur la touche en tant qu'essayeur Red Bull, une certaine incertitude régnait concernant les performances à attendre. L'Australien a répondu présent au Grand Prix de Hongrie en battant son coéquipier Yuki Tsunoda à la régulière en qualifications comme en course, treizième sur la grille de départ comme à l'arrivée.
Il était toutefois craint que la faiblesse de l'AlphaTauri AT04 en entrée de virage ne soit préjudiciable à Ricciardo compte tenu des difficultés déjà rencontrées par l'Australien dans un contexte similaire chez McLaren, et vu les propos du directeur de l'ingénierie piste Jonathan Eddolls à l'issue des qualifications au Hungaroring, on ne peut toujours pas exclure cette hypothèse : "En fait, ça n'a pas été l'une de nos principales limitations jusqu'à présent ce week-end, car l'adhérence des pneus et l'appui aérodynamique l'ont masqué. Ça n'a pas été un si gros problème ici."
"C'est intéressant : nous venons ici avec l'appui maximal et des pneus très tendres. Et on peut les utiliser avec des pressions très basses, parmi les plus basses de la saison en raison des caractéristiques de la piste."
Daniel Ricciardo (AlphaTauri)
Les évolutions récemment apportées par AlphaTauri au niveau du plancher et des deux ailerons ont représenté un pas dans la bonne direction pour résoudre ce problème, mais ce n'est pas encore fait. Autrement, un Ricciardo fort de douze saisons d'expérience en Formule 1 n'a pas décelé de souci majeur sur sa nouvelle monoplace.
"Ce qui est positif, c'est que le feedback apporté par Daniel jusqu'à présent confirme bel et bien la direction que nous empruntons : nous avons besoin de plus d'appui", poursuit Eddolls. "Il a dit, comme nous le savons tous, que nous manquons juste un petit peu d'appui par rapport aux top teams. Mais jusqu'à présent, il a dit qu'il n'y avait pas de domaine majeur comme faiblesse, tout comme il nous semble que la voiture n'a pas de problème majeur, nous avons simplement besoin d'un peu plus de charge aéro pour être compétitifs."
Pris dans le carambolage du départ, Ricciardo s'est retrouvé dernier lors du premier relais, mais il a réussi à faire l'undercut à cinq pilotes pour obtenir cette 13e place grâce à un excellent run en mediums. De surcroît, cette stratégie lui a permis de rouler sans être gêné du 30e au 40e tour.
"C'était vraiment important. Sinon, je pense que la course aurait été bien plus décourageante, et qu'il resterait peut-être encore beaucoup de questions sans réponse. Ne serait-ce qu'en ayant le rythme, en ayant l'air propre et en faisant quelques erreurs pour en tirer des leçons, en découvrant ce que la voiture aime et ce qu'elle n'aime pas, je pense avoir beaucoup appris de cette course", conclut le vétéran australien, qui pourra mettre cet apprentissage en pratique dès ce week-end à Spa-Francorchamps.
Propos recueillis par Jonathan Noble et Matt Kew
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