Rodin tacle les "paroles en l'air" de la F1 sur la diversité

Ayant vu son projet d'écurie rejeté malgré l'intention d'engager Jamie Chadwick, Rodin réaffirme son mérite et déplore l'attitude de la Formule 1.

Jamie Chadwick

La FIA a officialisé l'acceptation du projet Andretti pour une arrivée en Formule 1 à l'horizon 2025 ou 2026 – laquelle reste sujette à un accord avec Formula One Management –, entérinant ainsi le refus de toutes les autres candidatures.

L'une d'entre elles était celle du constructeur néo-zélandais Rodin, qui comptait produire ses F1 dans ses quartiers généraux tout en les exploitant depuis les infrastructures de Carlin (écurie dont la marque est devenue actionnaire majoritaire cette année) en Angleterre. Bien que s'estimant capable de créer sa propre unité de puissance, Rodin comptait trouver un accord de motorisation avec Ferrari, et s'était engagé à recruter une femme parmi ses pilotes titulaires, en l'occurrence la triple championne de W Series, Jamie Chadwick.

PDG de Rodin, David Dicker ne regrette pas de s'être lancé dans cette aventure en vain, mais déplore qu'elle n'ait pas été concluante. "Je suis la Formule 1 depuis les années 1970, je ne dirais pas que nous ne le referions pas", indique-t-il à Motorsport.com.

"Écoutez, je suis agacé car je suis convaincu que nous avions une bonne candidature. Tous ces commentaires sur les gens de la F1 qui ne veulent accueillir une écurie que si elle apporte quelque chose de nouveau – eh bien nous proposions bel et bien quelque chose de nouveau : une femme parmi les pilotes, de la diversité géographique."

Trevor Carlin, David Dicker

Trevor Carlin et David Dicker

"Je suis capable de financer le projet moi-même. Aucun des autres candidats n'en était capable, ils apportent tous du budget extérieur. Moi aussi, je pourrais aller chercher du budget à l'extérieur, mais eux en dépendent. Et j'ai trouvé ça faiblard, à vrai dire. Nous leur avons même dit que nous serions prêts à développer notre propre unité de puissance, car nous avons toutes les infrastructures pour le faire. Nous n'avons suivi la piste Ferrari que car nous avons estimé que c'était probablement une meilleure stratégie."

"Et tous ces commentaires quant à faire venir une femme en Formule 1, mais personne ne veut le faire : nous y étions prêts. Alors comment ne pas avoir l'impression qu'il y a beaucoup de paroles en l'air ?"

Bien entendu, il faut garder à l'esprit le fait que Jamie Chadwick est très loin d'avoir les points de Super Licence nécessaires pour courir dans la catégorie reine du sport automobile – il lui aurait probablement fallu évoluer aux avant-postes de la Formule 2 ou de l'IndyCar en 2024 pour y parvenir, alors qu'elle ne s'est classée que douzième à l'échelon inférieur, l'Indy NXT, cette année.

Propos recueillis par Jake Boxall-Legge

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