Márquez : "Pour le moment, je ne suis fort sur aucun circuit !"

Marc Márquez se montre critique envers lui-même alors que son état physique l'empêche encore de piloter en pleine possession des moyens dont il sait disposer.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Auteur successivement du cinquième chrono en EL1, à 2"114 du chrono de Jack Miller, puis du huitième sur piste sèche en EL2, à 0"885 de la référence de la journée établie par Johann Zarco, Marc Márquez peut donner le sentiment d'avoir connu une bonne journée de vendredi en intégrant le top 10 et parvenant à rester sur sa Honda, quand nombre d'autres pilotes, tels que Quartararo, Pecco Bagnaia ou encore le duo Suzuki ont fini au sol. Néanmoins, c'est avec une grande réserve que le champion espagnol décrit son niveau actuel.

Loin d'être découragé, il n'en demeure pas moins très réaliste sur son niveau, encore éloigné de celui qu'il sait être capable d'afficher en pleine possession de ses moyens physiques et mentaux. De son propre aveu, le Marc Márquez en pleine forme qu'il était avant son retour de convalescence aurait sans doute pris plus de risques dès les premières séances de ce Grand Prix de France, notamment en raison du fait de disposer d'un meilleur ressenti et d'une confiance éprouvée.

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Interrogé vendredi après-midi sur ce qui l'a poussé à ne finalement pas rester en piste en fin de séance d'EL1 avec les pneus slicks quand plusieurs autres pilotes, comme Jack Miller, montraient être capables de tirer de belles performances de ceux-ci, Márquez admet ne pas disposer encore de suffisamment de confiance en lui-même pour se mettre dans ce genre de situation. "Oui, vous avez raison", soupire-t-il ainsi. "Il est vrai que ma confiance n'est actuellement pas très élevée et qu'après Jerez, je dois faire attention aux risques. Ce n'est pas que je ne désire pas les prendre : quand je contrôle les risques, je ne suis pas dans de bonnes [zones de] performances. Il y a peut-être des mouvements étranges de la moto que je ne peux pas contrôler en raison de ma condition physique ; pas comme avant."

"J'attendais donc un peu et n'ai pas chaussé les slicks plus tôt car j'avais déjà un bon temps au tour avec les pneus pluie. Je savais que c'était le bon moment pour chausser les slicks et c'est la raison pour laquelle je suis sorti avec, mais je n'étais pas le premier pilote à le faire : je crois que j'étais le quatrième ou le cinquième. C'était déjà possible cinq minutes avant mais il n'était pas utile de prendre beaucoup de risques dès les EL1. On en prendra demain [samedi] et en course, mais on essaie toujours de rester dans la limite. Et il est vrai que quand ta confiance n'est pas très élevée, tu restes calme et essaies de comprendre. Parfois, être le premier fait que l'on prend plus de risques..."

Un feeling et un retour technique encore altérés

Lors de la conférence de presse de jeudi et sans avoir encore pris la piste, Márquez expliquait ne pas savoir si le fait de se retrouver confronté à des conditions de piste humides était un avantage pour lui, jugeant qu'une convalescence et une retrouvaille des sensations sur le sec restaient la meilleure manière de se tester. Néanmoins, après la journée de vendredi, le pilote Repsol Honda admettait que des conditions humides représentaient sans doute à court terme de meilleures chances pour lui de bien figurer, notamment en raison du fait qu'il se sent limité dans sa pertinence. Pour le dire simplement, Márquez s'est habitué à en attendre plus de sa part.

"Ma journée a été une journée dans les [nouveaux] standards depuis mon retour. Sur le mouillé, je ne me sens pas mal du tout et me sens mieux physiquement. Sur le sec, j'ai eu du mal. Quand j'ai regardé le tableau de bord et que j'ai vu P8, je me suis dit : 'OK, c'est mieux'. J'ai aussi essayé des choses sur la moto lors du deuxième run et ce n'était pas que la moto ne fonctionnait pas : mon feeling n'était pas bon et je me suis arrêté. Mais c'était moi, le problème : je ne suis toujours pas précis dans mon feeling et mes commentaires. Mon travail consiste à m'améliorer à ce niveau. En pneus neufs, j'ai fait attention dans le premier virage, dans le troisième, dans les changements de direction car j'avais un peu de mal. Et sur les gros points de freinage, comme au virage huit, j'avais du mal. Mais à part ça, nous savons où nous en sommes et même comme cela, nous parvenons à ne pas être trop loin des gars de devant."  

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Ainsi, la nouvelle du changement de calendrier, officialisée vendredi, et voyant la Finlande annulée et l'Autriche organiser deux manches en août, est accueillie avec un certain soulagement par l'Espagnol, qui se pose plus de questions sur lui-même que sur son package, qu'il juge ne pas pouvoir pleinement évaluer ni exploiter dans sa condition actuelle.

"C'est confirmé ? Je ne le savais pas ! Je savais simplement que la Finlande était annulée. Pour moi, c'est mieux ! Il y aura la pause estivale et donc plus de temps pour me préparer. Pour moi, ce n'est pas une question de circuit ou de savoir si j'y suis meilleur, ou quelle moto l'est. Pour le moment, je ne suis fort sur aucun circuit ! Peut-être que l'Autriche sera mieux pour moi ; je me sens normal sur les virages à gauche et ma performance y est meilleure, je pilote bien. Mais avec la pause estivale, j'aurai plus de semaines pour être préparé et essayer d'arriver en Autriche dans de bonnes conditions. Et je sais que dès que je serai en meilleure forme, je serai plus proche des gars de devant."

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