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Consacrer le vendredi aux réglages course, le pari de Márquez en 2018

L'Espagnol a mis en place une nouvelle tactique cette année, en utilisant l'intégralité des essais libres pour la mise au point de sa machine pour la course, ne dédiant qu'un minimum de temps à sa qualification pour la Q2 lors des trois premières séances.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le vainqueur Jorge Lorenzo, Ducati Team, le deuxième, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team

Ne vous fiez pas aux apparences, et notamment au déroulé du dernier week-end en Autriche, où Marc Márquez a signé le meilleur temps de trois des quatre séances d’essais libres (l’Espagnol n’ayant échoué à s’emparer de la tête que lors des EL1).

Car depuis le début de saison, le pilote Honda s’est montré relativement discret le vendredi, suivant un changement d’approche adopté cette année dans la gestion de ses week-ends de course.

En effet, depuis 2018, le numéro 93 n’hésite plus à travailler pour le dimanche dès les premières séances, consacrant seulement les EL3 à la recherche de la performance pure. "Normalement, les EL2 et les EL4 font partie des séances les plus importantes car elles ont lieu sur le même créneau horaire que la course", explique ainsi Márquez. "Et c'est là que vous pouvez trouver quelque chose de différent, ou que vous pouvez mieux comprendre les pneus ainsi que les réglages. Mais c'est vrai que cette année, le vendredi m'importe peu. Si la météo a l'air bonne, je me contente de chausser un nouveau pneu à la fin des EL3 et puis c'est tout, car si je ne le fais pas, je ne peux pas travailler comme je le souhaite en vue de la course."

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Un plan de marche qui peut cependant s'avérer risqué, surtout si la pluie s'invite le samedi matin, et compromettre ainsi toute amélioration chronométrique, et donc potentiellement un accès direct à la Q2. "Il y a une part de risque, mais c'est la bonne façon pour être préparé le dimanche et avoir un bon rythme", assume le quadruple Champion du monde qui, à titre d'exemple, n'a signé aucun meilleur temps lors des quatre séances d'essais libres disputées sur le Sachsenring, mi-juillet. Une première depuis son arrivée en MotoGP.

Reste que cette nouvelle tactique est plus facilement mise en application avec une machine performante, et qui octroie une bonne dose de confiance à son pilote quant à sa capacité à intégrer le top 10 en toutes circonstances, même quand les conditions de piste ne sont pas optimales.

Et c'est bien le cas de la Honda cette année, qui de l'aveu de son pilote phare constitue une moto très homogène. Exit en effet le profil marqué de la RC213V, moto très agile mais dont le talon d'Achille se situait au niveau de la transmission de puissance au sol.

Moins de wheelie pour une meilleure accélération

En 2018, la monture de Márquez se montre performante sur tous les théâtres d'opérations, même ceux qui ont pu lui être défavorables par le passé, à l'instar du Mans et dernièrement de l'Autriche (où l'Espagnol a respectivement remporté la victoire et fini deuxième).

"Nous avons fait en sorte de faire progresser la moto pour être compétitifs sur tous les tracés", rappelle Márquez. "C'est la direction qu'on s'est donnée. Nous sommes plus forts sur nos points faibles, et à l'inverse nous souffrons un peu plus sur nos points forts par rapport à l'an dernier."

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Pour cette année, les ingénieurs de chez Honda ont résolument travaillé sur ce qui s'avérait être le point faible de leur machine jusqu'ici, à savoir l'accélération. "La différence au niveau de l'accélération, c'est le wheelie", reprend l'Ibère. "Ce n'est pas parce que nous n'avons pas suffisamment de couple, mais c'est vraiment plus lié au wheelie. Quand vous gérez d'une bonne façon le wheelie, alors l'accélération est bien meilleure. Je ne sens pas une grande différence, mais bien sûr quand je passe en quatrième, cinquième ou sixième, le moteur est plus puissant cette année. Mais Ducati reste au-dessus au niveau de la vitesse de pointe, avec entre trois et quatre km/h en plus."

En ce sens, la prochaine manche, qui se tiendra à Silverstone ce week-end, offrira aux pilotes un savant mélange de lignes droites faisant la part belle à la puissance, mais aussi de virages rapides demandant une agilité certaine de la part des motos.

La RC213V de 2018 devrait donc s'y comporter comme un poisson dans l'eau, et donner à Márquez une bonne occasion d'effacer son abandon de l'an dernier, lorsqu'il avait dû renoncer en course sur panne moteur en Angleterre.

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