Morbidelli : Quartararo a "les connaissances que je n'ai pas encore"

Ayant eu accès avant lui à l'équipe officielle Yamaha et à la moto d'usine, Fabio Quartararo offre à Franco Morbidelli une référence de par la qualité du travail qu'il parvient à mener.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, Franco Morbidelli, Yamaha Factory Racing

Photo de: Yamaha MotoGP

À l'issue du Grand Prix d'Indonésie, Franco Morbidelli dressait un bilan globalement positif, satisfait d'avoir réussi à sauver son week-end grâce à une course bien menée, après s'être passablement compliqué la vie en manquant ses qualifications. Mais le pilote italien restait pourtant sur sa faim et soulignait manquer encore d'expérience à la fois avec sa nouvelle équipe et avec sa nouvelle moto, cette M1 officielle dont il dispose cette saison.

"J'ai dit cela parce que je vois à quel point Fabio [Quartararo] est fusionnel avec la moto et à quel point il est précis dans les modifications qu'il apporte à la moto avec son team", explique le pilote italien en marge du Grand Prix d'Argentine, qui débutera ce samedi.

Associé à Fabio Quartararo durant deux ans au sein du team Petronas SRT, Morbidelli a retrouvé le Français dans l'équipe officielle Yamaha qu'il a intégrée en courant de saison dernière, et avec laquelle il est toujours engagé en 2022, ayant au passage changé de chef mécanicien. Il est donc aux premières loges pour observer le Champion du monde en titre, qui pilote la même moto que lui, et peut voir en lui un point de référence dans la progression qu'il entend lui-même réaliser.

"En voyant le niveau qu'il parvient à afficher et le type de modifications qu'il apporte à la moto, je comprends qu'il a le genre de connaissances sur la moto et avec l'équipe que je n'ai pas encore. Mais je prévois de les avoir dès que possible !", assure-t-il.

Morbidelli retomberait-il dans des comparaisons excessives avec Quartararo qui l'ont quelque peu décontenancé en 2019 ? Seul le temps le dira, mais le pilote italien semble néanmoins plus serein aujourd'hui, moins obnubilé par la domination exercée par son coéquipier, là où à l'époque de leur première association, il avait souffert de la prise de pouvoir du rookie alors que c'est lui qui aurait dû être le leader de la formation.

Depuis, tous deux ont ouvert leur compteur de victoires et se sont battus pour le titre, mais c'est Quartararo qui a réussi à franchir le dernier pas vers la couronne mondiale. Désormais réunis dans l'équipe officielle, les deux anciens acolytes de Petronas apparaissent plus forts que jamais, riches de cette expérience acquise ces trois dernières années. Par son titre, mais aussi le fait qu'il a eu accès plus tôt à l'équipe d'usine et à la moto officielle, Quartararo est cependant le leader incontestable. Et il ne s'agit pas que d'un statut ; ce que Morbidelli observe, c'est avant tout l'aisance de son coéquipier dans son travail.

Bien que vétéran du groupe Yamaha (et même de l'ensemble du plateau MotoGP), Andrea Dovizioso lui-même ne remet pas en question cette position du Français et il comprend parfaitement le sentiment de Franco Morbidelli à son égard. "C'est normal. C'est comme quand j'étais chez Ducati", compare-t-il. "Quand on connaît très bien la moto, on travaille mieux que les autres. Quand on utilise le potentiel de la moto car on connaît tout d'elle et qu'on sait déjà ce qu'elle a de positif et de négatif, tout est plus clair, car on sait ce qu'on ne doit pas essayer et on se concentre sur de petits détails, on travaille plus et mieux sur les pneus. Il n'y a pas énormément de temps pendant le week-end, surtout qu'on doit faire un chrono parce qu'il faut être dans le top 10. Le week-end est un peu difficile."

"Alors, oui, ils travaillent de la bonne manière mais il a gagné le titre l'année dernière, donc il sait tout de sa moto. Et puis, ça fait déjà quatre ans qu'il est sur la même moto, donc c'est assez normal. Année après année, on apprend beaucoup de choses et s'il n'y a pas de gros changement dans l'équipe, on sait déjà la plupart des choses et on travaille de la bonne manière, c'est certain."

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