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Quartararo a vu les regards sur lui changer à Jerez

Le jeune Niçois a le sentiment d'être entré dans la cour des grands lorsqu'il a pour la première fois signé une pole position en MotoGP, l'an dernier à Jerez. Perçu depuis comme l'un des pilotes les plus redoutables du plateau, il n'attend qu'une chose : pouvoir commencer la saison.

Le poleman Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Le poleman Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Avant de devenir la révélation de la saison 2019, Fabio Quartararo avait rejoint les effectifs du MotoGP sous les regards quelque peu condescendants de ses nouveaux collègues, qui à en juger par son palmarès en Grand Prix ne voyaient aucune menace en lui. Et pourtant, dès son quatrième Grand Prix le Français était en pole et se battait aux avant-postes, avant de continuer à franchir les étapes de la réussite : un premier podium à Barcelone, de premiers tours en tête à Assen, un premier duel pour la victoire face à Márquez à Misano… Il n'était déjà plus depuis longtemps ce jeune rookie inoffensif aux yeux de ses adversaires.

"Je me souviens bien du moment où je me suis présenté sur les tests de la Malaisie en tant que rookie et où je n'avais pas été très fort, pour être honnête. Ensuite, l'intérêt n'a fait que s'accroître…" se remémore Fabio Quartararo auprès de Sky Italia, conscient que le regard des autres pilotes a vite changé. "Quand j'ai fait la pole à Jerez, j'ai compris qu'ils me regardaient différemment. Peut-être que c'est là qu'ils ont commencé à me considérer comme un pilote qui pouvait gagner une course et pas seulement marquer des points…"

Ironie des événements actuels, c'est justement à Jerez que la saison MotoGP est censée débuter cette année, deux mois de retard ayant d'ores et déjà été actés par les instances. Toutefois cette perspective s'éloigne chaque jour un peu plus au vu de la situation sanitaire en Europe, et Fabio Quartararo ne parvient pas à évaluer une date de début pour le championnat. Comme tout le monde, il attend.

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"Personne ne peut répondre. Je pensais que ce serait à Jerez, mais la situation est plus difficile qu'il y a deux semaines. Pour moi, ce qui est important c'est de faire le plus de courses possibles pour que le championnat soit validé, et tant pis s'il faut en faire 15 de suite et même à huis clos si nécessaire", suggère-t-il, conscient toutefois que ce serait un crève-cœur pour le public.

Le podium était possible à Losail

Et dire qu'après des débuts aussi tonitruants, cette saison 2020 que l'on attend tous pourrait être celle du jeune Niçois, dont la première victoire n'est qu'une question de temps selon ses adversaires même les plus redoutables. Le temps, c'est bien l'élément central dans la vie de tous aujourd'hui, et Quartararo ne cache pas son impatience, alors qu'il observe avec résignation le confinement recommandé par les autorités depuis son domicile en Andorre.

"L'année dernière, j'ai été compétitif un peu partout. J'imagine que le Qatar aurait pu être le bon endroit pour moi, mais aussi Jerez, Le Mans, Barcelone et Assen…" énumère-t-il. Si les manches reportées en ce début de saison comptent sur une tenue à une date ultérieure, ce ne sera pas le cas du Grand Prix du Qatar, tout bonnement annulé. Or, le pilote Petronas se dit qu'il aurait pu y afficher un bon potentiel.

"Après les tests du Qatar, j'étais vraiment satisfait. C'est la fois où je me suis senti le plus à l'aise sur la Yamaha M1. On a fait six jours sur la nouvelle moto et avec un moteur qui n'était pas encore à 100%. Je me suis donc dit que quand on aurait commencé le championnat, alors que tout le monde part avec un moteur scellé et qui a fait 0 km, j'aurais pu être protagoniste. Mon rythme était incroyable et je pouvais me battre pour le podium", estime-t-il.

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Dans l'attente de pouvoir reprendre la piste, Fabio Quartararo pourra tenter de jouer la gagne dans un contexte un peu différent dimanche, puisqu'il a confirmé sa participation à la course virtuelle organisée par les instances du MotoGP. Rendez-vous à 15h pour affronter au Mugello Marc Márquez, Valentino Rossi, Maverick Viñales ou encore Álex Rins. Reste à voir s'il pourra y nourrir les mêmes ambitions que dans la vie réelle... "Je suis rapide sur la PlayStation, mais si on regarde le classement par rapport aux top pilotes je suis plus rapide dans la réalité !" prévient-il.

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