Miller sur un nuage : "Je ne savais pas que j'avais ça en moi"

Jack Miller a remporté sa première victoire de la saison au Japon, en survolant largement l'épreuve. Une domination inédite pour lui et dont il ne se croyait pas capable. À l'arrivée, il lui était difficile de redescendre de son nuage.

Le vainqueur Jack Miller, Ducati Team, sur le podium

Gold and Goose / Motorsport Images

Jack Miller n'avait plus gagné depuis le Grand Prix de France de l'an dernier et commençait à s'impatienter. Souvent passé tout près du succès, il n'était jamais parvenu à concrétiser, et souhaitait décrocher une victoire avant la fin de la saison pour terminer ses cinq années avec Ducati sur une bonne note avant de rejoindre KTM l'an prochain.

Après une qualification en septième position qui l'avait quelque peu déçu hier, il a fait le choix audacieux d'opter pour le pneu dur arrière au dernier moment. Un pari risqué mais qui s'est révélé payant. "Surtout quand des gars comme Fabio [Quartararo] ou Aleix [Espargaró] ont opté pour le medium... J'avais fait une simulation de course avec le medium vendredi et j'avais les données et les informations. C'était un choix difficile mais j'en ai essayé un durant le warm-up et je me suis senti bien", a-t-il expliqué au site officiel.

Seulement septième sur la grille, l'Australien a ainsi été en mesure de remonter rapidement et de s'installer en tête de la course à partir du troisième tour. En solitaire jusqu'au drapeau à damier, son avance s'est monté à 5"6 dans les dernières boucles avant qu'il ne baisse son rythme pour passer la ligne avec 3"4 d'avance sur Brad Binder et a ainsi enfin décroché ce succès tant attendu.

"Honnêtement, depuis qu'on a démarré vendredi je me suis senti incroyablement bien sur la moto. Tout venait assez facilement, la moto marchait super bien, tout ce qu'on utilisait fonctionnait. Hier matin je me suis senti vraiment bien sur le mouillé, je pensais faire une bonne qualification mais le plan ne s'est pas trop déroulé comme prévu. Normalement dans les conditions humides je sens que je peux défier les pilotes des avant-postes, encore plus que sur le sec mais je ne l'ai juste pas senti. J'avais du mal, je me faisais des chaleurs et j'étais un peu contrarié. Je partais septième et je savais que ça allait compliquer un peu les choses mais sincèrement j'ai pris un bon départ."

"Ensuite j'ai pu doubler les pilotes devant assez facilement, enfin ce n'est jamais facile de doubler des gars comme Márquez ou Oliveira mais je me suis tout de suite senti à l'aise. Je savais où étaient mes repères parce que j'ai fait beaucoup de tours vendredi. Je me sentais à l'aise et j'ai pu remonter en tête, ce qui était mon plan. Après, j'ai été en mesure de tenir le rythme tour après tour, en l'augmentant chaque fois plus. [...] Ce n'est qu'une fois arrivé à 3"7 d'avance que j'ai commencé à me calmer un peu."

Jack Miller remportant le Grand Prix du Japon

Jack Miller remportant le Grand Prix du Japon

Jamais Miller ne s'était senti, à ses dires, autant en osmose avec sa machine et n'avait pu dominer à ce point une course. Étonné par sa propre performance, il était sur un nuage à l'arrivée, dont il ne semblait pas encore descendu.

"C'était juste magique ! Honnêtement, je me suis senti incroyablement bien tout au long de la course. Je n'ai jamais piloté une moto comme ça de toute ma vie et c'était incroyable, je n'ai pas arrêté de sourire tout du long", a-t-il ajouté. "Je n'avais jamais pensé que je pourrais gagner un Grand Prix avant autant d'avance sur les autres et en dominant comme ça. C'est un sentiment incroyable et je ne remercierai jamais suffisamment l'équipe."

Relégué à la seconde place au sein de Ducati, derrière Pecco Bagnaia qui s'est imposé comme le leader, Miller a toujours semblé accepter son rôle, tout en n'hésitant pas à le tourner en dérision avec l'humour qui le caractérise. Jouant volontiers le jeu de l'équipe, il a pour une fois brillé seul, par lui-même aux avant-postes, et a reconnu avoir appris des choses sur lui-même.

"J'ai pleuré comme un bébé durant le tour [d'honneur]. C'était incroyable, je ne savais pas que j'avais ça en moi", a-t-il souligné. "C'est incroyable de mener pratiquement depuis le début et de finir. Quand on roule comme ça, son plus grand adversaire, c'est la voix qu'on a dans la tête et j'ai essayé de ne pas trop l'écouter. C'était relativement facile de ne pas l'écouter aujourd'hui tellement la moto fonctionnait bien. Il s'agissait juste de prendre mes marques et de ne commettre aucune erreur stupide. [...] C'est l'aboutissement de tout le travail acharné que j'ai fourni et du dévouement que j'y ai mis."

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