Quitter la F1 n'a pas "traversé l'esprit" de Wolff

Alors que Mercedes connaît un début de saison très délicat, son patron, Toto Wolff, assure qu'il ne pense qu'à sortir l'écurie de cette situation.

Toto Wolff, team principal et PDG, Mercedes AMG

Photo de: Steve Etherington / Motorsport Images

Après avoir dominé la discipline pendant de nombreuses saisons, Mercedes n'était plus habitué aux contre-performances. Aucune victoire sur les quatre premiers Grands Prix : il s'agit d'une première depuis 2013 pour le constructeur allemand. Selon les représentants de l'écurie, ce sont les problèmes de marsouinage qui rendent difficile la vie des ingénieurs et qui empêchent de débloquer tout le potentiel de la voiture. À l'heure actuelle, Mercedes est très loin du rythme de Ferrari et Red Bull.

Et la situation ne semble pas s'arranger, puisque l'Étoile a connu son pire week-end lors du dernier Grand Prix, à Imola. Le vendredi, dans des conditions humides, aucune des deux voitures n'a atteint la Q3 (une première depuis près de dix ans). Le dimanche, malgré la quatrième place de George Russell, son coéquipier Lewis Hamilton a vécu une course pénible où dépasser s'est avéré impossible. Le septuple Champion du monde a franchis le drapeau à damier en 13e place, lui remémorant ainsi les démons de 2009.

C'est justement à l'arrivée que Toto Wolff, patron de Mercedes, s'est excusé auprès de son pilote pour lui avoir fourni une voiture "inconduisible". L'Autrichien a également promis que des solutions seraient trouvées. Mais après avoir remporté huit titres constructeurs de suite, Wolff a eu plusieurs occasions de se retirer de la F1 sur une bonne note. Interrogé sur son engagement et si une retraite aux Maldives ne lui plairait pas, le patron ne laisse aucune place au doute : "Le problème, c'est que je serais mort aux Maldives si je ne faisais pas ce que je fais ici".

"L'activité dans l'équipe, la développer, c'est ce que j'aime vraiment", poursuit-il. "La F1 est en pleine expansion. D'un point de vue financier, les choses se déroulent très bien et c'est ce que je souhaite faire toute ma vie. À cet égard, la question ne m'a pas traversé l'esprit jusqu'à présent. Ce serait comme si un chef de projet ou un employé disait : 'J'ai fait ça, je vais partir sur une bonne note et c'est tout'. Ça ne marche pas comme ça avec moi, ça continue."

Alors que Mercedes vit sa pire saison dans l'ère hybride, Wolff se montre philosophe et estime que le scénario actuel prouve que personne n'est invincible en Formule 1. La W13 est mal née, mais le patron de l'écurie est convaincu que les ingénieurs qui l'ont mise au point sont capables de corriger ses problèmes pour la rendre performante rapidement. Par ailleurs, il ne pense pas que ses ingénieurs aient perdu leurs capacités.

"Ma réponse spontanée serait : on ne peut pas désapprendre. Mais la piste nous apprend quelque chose d'autre. Il s'agit aussi de toujours rester humble, et c'est ce que nous sommes. Nous devons nous dire : 'Merde, on s'est vraiment trompé'. Il faut l'accepter désormais. Mais où nous sommes-nous trompés ? On a gagné huit titres sur huit, et maintenant nous sommes complètement à côté. Ce n'est pas comme si nous n'avions que trois dixièmes de retard. Mais en termes de développement de notre personnalité, de valeurs dans l'équipe, c'est important, même si ce n'est pas agréable. Personne n'est infaillible. Nous le voyons en ce moment. Mais l'équipe est capable de changer les choses."

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