Rossi a compris en un demi-tour qu'il ne serait pas compétitif

Après des essais prometteurs, la course n'a pas tourné à l'avantage de Valentino Rossi et des pilotes Yamaha en général. Une baisse de performance soudaine qui devient récurrente.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

L.B., Misano - Le retour de Valentino Rossi à Misano aura connu un final un peu terne, avec à la clé une septième place, à 19 secondes du vainqueur. Le pilote Yamaha a donc maintenu sa position de départ – obtenue cependant avec un faible écart sur la première ligne –, car après avoir été passé par Dani Pedrosa dans le cinquième tour, il s'est trouvé impuissant face à des conditions qui ne lui permettaient pas d'afficher les performances auxquelles il aspirait.

"Ça a été une course très difficile", admet Rossi. "C'est vraiment dommage de ne pas avoir été compétitif ici, à Misano, devant tout ce public. Sincèrement, je m'attendais à être un peu plus fort parce qu'hier ça n'était pas trop mal pendant les EL4, mais pour une raison qu'on ne comprend pas aujourd'hui tout a été plus difficile, et ce dès ce matin au warm-up. On a eu beaucoup de mal, moi, Maverick [Viñales] et aussi Zarco."

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Malgré un warm-up peu satisfaisant, Rossi comptait sur des conditions similaires à celles des EL4 pour se montrer plus compétitif en course. Seulement, il a rapidement compris que le bitume de son circuit maison allait lui réserver un mauvais sort.

"Ce matin, j'avais des pneus usés et il y avait 15°C de moins en piste. J'étais donc confiant que cet après-midi, avec plus ou moins les mêmes conditions, j'allais pouvoir être aussi rapide qu'hier. Malheureusement, même si les conditions étaient très similaires à celles d'hier après-midi, le feeling avec la moto et les pneus a été moins bon, ça a été plus difficile partout. C'est comme si j'avais moins de grip. J'ai essayé de faire le maximum, j'ai marqué des points, mais malheureusement je n'ai pas été assez rapide."

S'il ne regrette pas son choix de deux pneus medium, estimant qu'il n'avait pas d'autre possibilité, Valentino Rossi ne peut que constater qu'il n'avait plus les moyens de briller. "Je n'étais pas inquiet pour la course, j'étais assez optimiste", souligne-t-il, "mais dès la moitié du premier tour j'ai compris que ça n'était pas la même chose. Hier je faisais 1'32"9, 1'33"0, 1'33"1 ou 1'33"2 avec 16 tours dans les pneus ; aujourd'hui j'étais près d'une seconde plus lent."

"La moto que j'ai utilisée en course était exactement identique à celle que j'ai utilisée hier en EL4. Ce matin on avait essayé de faire quelques modifications, mais étant donné que ça n'allait pas on s'est dit qu'on allait tout remettre comme hier : électronique, frein-moteur, tout, même la cartographie de départ était identique. Mais je tournais six à sept dixièmes plus lentement."

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Valentino Rossi n'est pas le seul à avoir connu ces difficultés, au vu de la cinquième place dont a dû se contenter Maverick Viñales à 16 secondes du vainqueur, et la dixième de Johann Zarco.

"C'est un résultat décevant après un week-end qui a donné des signes positifs", souligne le Docteur. "À Jerez, ça s'est mal passé du vendredi matin au dimanche après-midi, alors on ne pouvait pas s'attendre à grand-chose. Par contre ici, Maverick surtout mais moi aussi on a été compétitifs hier. Maverick partait en première ligne, moi j'étais proche – même si j'étais septième, j'étais à moins d'un dixième. L'idée de pouvoir être compétitif cet après-midi était bien là, aussi bien chez moi, que dans mon team et chez les [ingénieurs] japonais."

Un yo-yo répétitif et inexpliqué

Ces brusques baisses de performances deviennent récurrentes pour Yamaha, et Valentino Rossi se dit incapable d'y apporter des explications tangibles. "Ça nous est arrivé plusieurs fois dernièrement. Je me souviens qu'à Valence, en novembre de l'année dernière, on avait été forts le mardi, il y avait trois Yamaha dans le top 5, et le mercredi on a tous perdu une demi-seconde. D'où ça vient ? Peut-être que si on arrive à comprendre ça, on pourra le résoudre."

Si l'une des explications parfois donnée concerne le dépôt de gomme des catégorie Moto3 et Moto2 le dimanche, avant la course MotoGP, le numéro 46 n'est pas certain de cette déduction, faute de preuves.

"Ça fait longtemps qu'on parle de la gomme [déposée par] le Moto2. Avant tout, on ne sait pas si c'est vrai et pourquoi sur certaines pistes ça nous donne plus de problèmes et sur d'autres moins, mais surtout le problème n'est que pour nous, parce qu'en réalité Honda et Ducati ont exactement les mêmes chronos qu'hier, alors c'est étrange que la gomme du Moto2 ne soit mauvaise que pour Yamaha. C'est peut-être le cas, mais franchement on ne sait pas si c'est vrai, et si ça l'est on ne sait pas pourquoi."

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