Alpine mise sur des outils modernisés pour progresser

Matt Harman, directeur technique d'Alpine, compte sur de nouveaux équipements pour remettre l'équipe sur la bonne trajectoire.

Esteban Ocon, Alpine A523, Max Verstappen, Red Bull Racing RB19

Alpine reste sur une saison 2023 mitigée. Esteban Ocon et Pierre Gasly ont chacun décroché un podium mais l'équipe a vécu une nouvelle valse de ses dirigeants pendant l'été et n'a rien pu faire face à la montée en puissance de McLaren et Aston Martin. Le constructeur français a ainsi perdu deux positions au championnat par rapport à 2022, pour terminer l'année au sixième rang.

L'écurie reste néanmoins déterminé à se renforcer et de gros investissements sont faits dans ses infrastructures, avec l'arrivée d'un nouveau simulateur prévue avant la mise en place du futur règlement en 2026, et le renouvellement de plusieurs outils qui devraient l'aider à progresser.

"On se concentre beaucoup sur l'avenir et le règlement 2026, ainsi que les voitures que nous devons faire jusque-là", a confirmé Matt Harman, le directeur technique d'Alpine. "Nous avons aussi un gros programme sur les deux sites [Enstone et Viry] pour améliorer les capacités et les fonctions. Vous l'avez vu sur le sujet du nivellement du CapEx [les dépenses liées aux infrastructures comptabilisées hors du budget plafonné, ndlr], en discussion avec la FIA."

"Nous avons tout le financement pour y parvenir, nous allons mettre en place tous ces équipements, ils vont se matérialiser et seront en fonction pour le règlement 2026. Ils serviront aussi aux voitures bien avant cette échéance."

"Nous nous sommes concentrés sur nos outils de simulation. Nous devons être intelligents, meilleurs pour obtenir de bonnes réponses à des questions difficiles plus rapidement. J'ai connu ça dans des équipes pour lesquelles j'ai travaillé par le passé, et c'est l'une de nos pistes de progrès."

"Nous faisons toutes ces choses et le plan que nous avions ces trois dernières années reste inchangé selon moi, c'est juste que nous l'accélérons. Nous avons un bon financement, nous avons assez de personnel, il faut juste se mettre au travail, tête baissée."

Pierre Gasly, Alpine A523

Pierre Gasly

Le nouveau simulateur devrait aider l'équipe et les pilotes à arriver sur les Grands Prix beaucoup mieux préparés : "Il sera mis en service pour 2026. Il y a un potentiel fantastique, nous sommes très enthousiastes. Il va prendre place dans un bâtiment absolument gigantesque, qui va également favoriser certains développements intéressants."

"Je suis très enthousiaste à ce sujet. Actuellement, nous avons un très, très bon outil mais sa résolution et sa bande passante ne sont pas vraiment au niveau. Je pense que cela apportera un degré de confiance supplémentaire aux pilotes dans la corrélation du simulateur, qui sera très importante pour 2026."

Selon Harman, Alpine a eu du mal à identifier puis corriger certains problèmes fondamentaux ces dernières années, mais estime que des progrès ont été faits sur ce front : "Je pense que c'est un processus dans lequel nous avons beaucoup progressé. L'une des choses qui m'intéresse vraiment, c'est d'être plus précis pour identifier les causes précises de nos problèmes. C'est très, très difficile si on n'identifie pas clairement les causes quand il y a un budget plafonné."

"On ne peut pas éviter d'essayer des choses. Il faut arriver à cette compréhension avec nos simulations, il faut essayer d'y arriver du premier coup. Puis quand on apporte une modification, on l'évalue en piste."

Esteban Ocon, Alpine A523

Esteban Ocon

Ces difficultés à identifier clairement les causes des problèmes ont mené l'équipe dans de mauvaises directions, quand elle a été piégée par des données qui manquaient de précision. "C'était un peu une faiblesse, parce que quand vous outils ne sont pas assez précis, je pense qu'on arrive à un stade où l'on peut commencer à croire des choses que l'on voit dans les outils à disposition", a reconnu Harman.

"Et si on n'est pas assez bons dans cette boucle, comme je l'appelle, si on n'est pas assez bons pour des vérifications et des doubles vérifications, et dans nos questionnements, je pense que l'on peut arriver à de mauvaises conclusions et à prendre une direction que l'on conserve pendant six mois."

"Je pense que nous sommes meilleurs à ce niveau. Et comme je l'ai dit, nos capacités sont en progrès, donc les outils d'analyse s'améliorent."

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