Analyse

Bilan 2015 - Alonso, une saison de galère

Pour son retour chez McLaren, Fernando Alonso n’a pas connu une saison tranquille, marquée avant tout par les performances et la fiabilité désastreuses de sa monoplace et de son moteur Honda.

Fernando Alonso, McLaren regarde les qualifications en bord de piste sur une chaise

Photo de: XPB Images

Fernando Alonso, McLaren lors d'une photo collective
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Jenson Button et Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren Honda
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren regarde les qualifications en bord de piste sur une chaise
Fernando Alonso, McLaren MP4-30 arrêté sur la piste
Fernando Alonso, McLaren arrêté sur la piste
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren MP4-30
Fernando Alonso, McLaren

Comme un symbole, la saison du double Champion du Monde a mal commencé, avant même son début officiel. Victime d’un accident sérieux lors de la deuxième session d’essais hivernaux à Barcelone, l’état de santé d’Alonso a posé un temps question et alimenté les théories les plus folles, malgré sa sortie relativement rapide de l’hôpital, commotionné mais en bonne santé générale.

Par prudence, sur les conseils des médecins, il a déclaré forfait pour les derniers tests et pour la manche d’ouverture en Australie, remplacé par un Kevin Magnussen qui n'a même pas pu rejoindre la grille de départ sans que son unité de puissance Honda n’explose.

La saison de Fernando Alonso n’allait toutefois pas tarder à débuter. Dès la Malaisie, où il constaté la longueur du chemin à parcourir par son écurie et son motoriste.

En manque de vitesse

En qualifications, tout d’abord, où le déficit de puissance du bloc Honda n’a jamais permis à l’Espagnol d’entrevoir la Q3. Pire, sans doute, est de constater que c’est au début de la saison européenne que le pilote a connu sa meilleure série avec cinq Q2 consécutives entre Barheïn et l’Autriche.

Sur les 18 Grands Prix disputés, c’est neuf fois qu’Alonso est resté bloqué en Q1. Son meilleur résultat dans l’exercice chronométré a été signé aux Etats-Unis, avec une 11e place en qualifications, disputées sous la pluie, que les pénalités transformeront en 9e rang sur la grille.

Au-delà, les deux pilotes McLaren ont fait jeu égal, Alonso battant Jenson Button à neuf reprises contre sept, quand les deux hommes ont pu signer un temps.

Perclus d'abandons et de pénalités

Les pénalités, justement, ont marqué la saison de l’Espagnol qui en aura accumulé : 155 places de pénalité sur la grille, rien que pour les changements liés au moteur Honda. Dans ce domaine peu enviable, seul son équipier a fait "mieux" avec 165 places.

Si, du fait d’une position rarement avantageuse en qualifications, ces sanctions n’ont eu qu’un impact limité sur les résultats du n°14, elles n'ont que reflété les difficultés du motoriste japonais à rendre fiable un moteur déjà en déficit de vitesse car quasiment incapable de faire fonctionner correctement sa partie électrique.

Et, logiquement, en course, Alonso a connu une saison noire : huit abandons en 18 courses, il n’avait plus atteint un tel total depuis 2001 et sa toute première saison en F1, au volant d’une très modeste Minardi. Dans la lutte entre équipiers, quand les deux MP4-30 ont rallié l'arrivée, à huit reprises, quatre fois l'Espagnol a terminé devant le Britannique. Aux points, cependant, le Champion du Monde 2009 le devance de cinq unités : être battu au classement par un équipier, une première pour Alonso au terme d'une saison.

Faisant grandir la frustration, ces déboires et les conséquences d’un moteur trop faible ont accouché de moments compliqués à gérer, avec en point d’orgue le GP du Japon où, sur les terres de Honda, le double Champion du Monde s’est fendu d’un "Moteur de GP2! Moteur de GP2!" en pleine course.

Deux top 10 et une séance de bronzage

Parfois ces moments ont été plus cocasses mais tout aussi riches de sens et certainement pas anodins. Au Brésil, l’Asturien - après avoir connu un problème technique dès le début des qualifications - a décidé de s’asseoir en position de bronzage sur la chaise d’un commissaire placé derrière les barrières. L’image – détournée ou non – a fait le tour du web et symbolisé la saison catastrophique de celui que d’aucuns considèrent comme l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur pilote du plateau.

Entre tous ces nuages sombres dans le ciel de McLaren-Honda, une maigre lueur : l'arrivée en cinquième position lors d’un inclassable Grand Prix de Hongrie durant lequel la course a parfois sombré dans la folie, sur un circuit propice à un nivellement des performances. L'autre Top 10 de la saison a été réalisé à Silverstone, à la fin d'une épreuve marquée par de nombreux abandons et une grosse averse.

A la fin de la saison, et après avoir décrit plusieurs de ses courses comme faisant partie des "meilleures de sa carrière", Fernando Alonso a reconnu qu’il n’avait pas été à son maximum. La motivation et l'implication du Champion du Monde 2005 et 2006 ont été au centre des préoccupations, au point d’envisager un temps une année 2016 sabbatique en attendant des jours meilleurs. Une option qu'il a rejetée, assurant qu'il voulait aller au bout de ses deux ans de contrat restants. Pour le meilleur et pour le pire.

 Fernando Alonso en 2015

GP disputés 18
Tours parcourus 770
Top 10 2
Meilleur résultat 5e (Hongrie)
Meilleure qualification 11e (Etats-Unis)
Points marqués 11
Abandons 8
Clt Championnat 17e

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