Analyse

Bilan 2021 - Daniel Ricciardo, la victoire qui cache la forêt

Auteur de la première victoire de McLaren depuis 2012, Daniel Ricciardo n'a cependant que trop rarement surnagé face à son équipier Lando Norris en 2021.

Bilan de saison 2021 de Daniel Ricciardo

Photo de: Camille De Bastiani

Bilans Saison 2021

Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2021 de Formule 1, pilote par pilote.

Ces bilans 2021 sont aussi l'occasion pour vous de noter chaque pilote, grâce au module situé au bas de cet article.

La saison 2020 était celle du retour sur le podium de Daniel Ricciardo, mais l'Australien avait déjà fait le choix de rejoindre McLaren pour 2021. Son retour dans une structure capable de jouer le top 3 s'est soldé par une campagne difficile, dans laquelle il aura peiné à être au niveau de sa monoplace tout en réussissant à signer la première victoire de son équipe en près d'une décennie. Un résultat important, acquis de façon surprenamment incontestable, mais qui ne masque pas des performances globales en deçà de ce qui était attendu.

Avec le recul, il faut sans doute se garder d'un jugement trop sévère sur la campagne de Ricciardo, car son équipier Lando Norris a par ailleurs été particulièrement excellent lors des deux premiers tiers de la saison et a contribué à accentuer une impression qui a joué en défaveur de l'Australien. Mais le 15-7 infligé en qualifications et l'écart de 45 points au classement final font tâche, et la saison en demi-teinte du numéro 3 a contribué à la défaite de McLaren face à Ferrari pour la dernière place sur le podium des constructeurs, notamment dans le dernier tiers de l'exercice, au moment où Norris ne pouvait plus assurer une moisson aussi importante en raison de problèmes divers.

Dès le début, Ricciardo n'a pas masqué ses difficultés à trouver ses aises au volant de la McLaren. Même s'il a devancé pour diverses raisons Norris lors des deux premiers GP en qualifications, la course a vite mis en lumière son manque criant de rythme. À Imola, la différence était telle qu'il a fallu demander à l'Australien de s'écarter, ce qui a ensuite permis au Britannique de monter sur le podium. En Principauté, Norris lui a même pris un tour, Monaco marquant en sus le début d'une série de cinq GP consécutifs sans atteindre la Q3.

Daniel Ricciardo remporte le GP d'Italie sous les yeux de l'équipe McLaren

Daniel Ricciardo remporte le GP d'Italie sous les yeux de l'équipe McLaren

La trêve estivale a semblé être bénéfique à Ricciardo, même si on n'insistera pas trop sur la quatrième place de Spa. En Italie, en revanche, la victoire remportée au terme d'une épreuve où il a pris les commandes dès le départ face à Verstappen avant de ne jamais être en position d'être dépassé était brillante et mettait fin à une disette de neuf ans sans succès chez McLaren, devant Norris. Ce dernier manquera d'ailleurs l'occasion de signer sa première victoire en Russie, course qui marquera pour lui le début d'une série plus compliquée faite de pénalités sur la grille, de crevaisons et d'un certain manque de réussite.

Dans le même temps, alors que McLaren commençait à perdre pied face à Ferrari, Ricciardo n'était pas réellement en position de faire barrage : certes il a devancé son équipier aux États-Unis et en Arabie saoudite mais le pilote au numéro 4 restait le plus performant en rythme de course. Au final, Norris infligeait sur la saison complète un 14 à 6 quand les deux hommes étaient à l'arrivée.

En conclusion, même s'il faut se souvenir que les exigences particulières auxquelles Ricciardo a fait face – avec un changement d'écurie dans une phase où le développement des monoplaces était limité et où il y avait peu de journées d'essais pour essayer de s'adapter au mieux –, la saison de l'Australien ne tient pas entièrement de la déception qu'en raison de sa victoire de Monza et peut-être, dans l'impression globale, à une fin de campagne perturbée pour Norris. 

À 32 ans, et alors que d'autres pilotes confrontés à un contexte similaire n'ont pas semblé aussi en difficulté (Sainz chez Ferrari ou encore Vettel chez Aston Martin), Ricciardo va devoir montrer autre chose en 2022, surtout si les ambitions de son équipe se matérialisent au travers de la révolution technique.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Hamilton et Vettel veulent réduire les coûts pour les jeunes pilotes
Article suivant Ferrari voit Red Bull et Mercedes rester aux avant-postes

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France