Bilan 2021 - Sergio Pérez, pour vous servir
Recruté pour seconder, protéger et aider Max Verstappen chez Red Bull, Sergio Pérez a rempli sa mission en 2021.
Bilans Saison 2021
Motorsport.com dresse le bilan de la saison 2021 de Formule 1, pilote par pilote.
Ces bilans 2021 sont aussi l'occasion pour vous de noter chaque pilote, grâce au module situé au bas de cet article.
Sa déjà longue carrière en Formule 1 aurait pu s'arrêter dans la désillusion, sur un goût d'inachevé. Fer de lance des années Force India puis Racing Point, Sergio Pérez avait fait les frais du recrutement de Sebastian Vettel au sein de la nouvelle entité Aston Martin. Un temps sans volant pour 2021, il a toutefois convaincu Red Bull Racing de faire appel à ses services. Et la formule n'est pas anodine.
En écartant Alex Albon et en recrutant un pilote totalement extérieur à son programme, Red Bull a fait dans l'inédit, renonçant à la philosophie qui s'appliquait depuis de nombreuses années. Le choix de la raison, sans doute, avec la volonté d'avoir en son sein un pilote rapide, fiable, expérimenté et qui ne viendrait pas contester le leadership de Max Verstappen. Sergio Pérez semblait avoir le CV parfait, il l'a confirmé au fil de la saison.
Malgré la consécration pour le Mexicain de rejoindre un top team, ce qu'il n'avait plus connu depuis son échec chez McLaren en 2013, disposer de l'une des meilleures monoplaces du plateau pouvait aussi constituer un cadeau empoisonné. Demandez à Pierre Gasly… Avec également très peu de journées d'essais à l'intersaison, le nouveau venu a dû se mettre rapidement dans le bain.
En premier lieu, il a paru se fondre très vite dans l'environnement et la mentalité Red Bull, un point déterminant. Puis, sur la piste, il a fait ses devoirs. Son équipe ne lui demandait pas d'être au niveau de son coéquipier mais d'être un rempart tout en rapportant des points importants au championnat constructeurs. À ce titre, Sergio Pérez a connu des hauts et des bas, a commis quelques impairs parfois, surtout en début de saison, alors qu'il devait s'adapter à une F1 évidemment taillée pour son voisin de garage.
Sergio Pérez retient Lewis Hamilton à Abu Dhabi.
En revanche, il a dès le Grand Prix d'ouverture rappelé qu'il était un pilote du dimanche, capable de bien gérer ses pneus pour aller chercher un résultat. Parti depuis les stands après un problème technique, il a ainsi fait une remontée prometteuse jusqu'au cinquième rang. En qualifications, il n'a que très rarement existé, platement battu 20-2 par Max Verstappen. Encore une fois, ce n'est pas là qu'il était attendu.
Petit à petit, Sergio Pérez a pris ses aises, parfois avec de l'irrégularité, il est vrai, mais sa présence a souvent été déterminante. Plus d'une fois, par exemple, celle-ci a offert à Red Bull l'avantage numérique dans son combat stratégique face à Mercedes. Ce fut notamment le cas à plusieurs reprises et notamment lors des Grands Prix de l'automne sur le continent américain. Sergio Pérez était également là pour "assurer" le coup en Azerbaïdjan : sa seule victoire de l'année – sa deuxième en F1 – est héritée de la défaillance pneumatique qui a touché son coéquipier et de l'erreur de Lewis Hamilton au restart, mais ce jour-là, il a pris des points précieux pour Red Bull.
Le seul reproche qui peut sans doute être fait à Sergio Pérez, c'est de ne pas avoir rapporté suffisamment de points à Red Bull pour conquérir le titre constructeurs. Néanmoins, l'écurie de Milton Keynes a toujours privilégié le championnat pilotes et c'est cet intérêt qui est sans cesse passé en priorité au moment de recourir à son deuxième pilote. Il n'y a sans doute pas plus révélateur que son sacrifice et sa défense stupéfiante sur Hamilton à Abu Dhabi pour l'illustrer : une manœuvre qui aura fait perdre plusieurs secondes au Britannique, là où tout un chacun s'attendait à ce que la Mercedes ne le croque en un virage. Clairement, Sergio Pérez a apporté à Max Verstappen ce que Valtteri Bottas n'a que trop peu proposé à Lewis Hamilton.
Convaincant dans ce rôle, spécifiquement celui qui lui est demandé, Sergio Pérez a doublement persuadé Red Bull, qui l'a prolongé d'un an dès l'été. Il sera de nouveau le fidèle lieutenant du Champion du monde en titre en 2022, à n'en pas douter.
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