Analyse

Bilan mi-saison - Sauber et Leclerc comme l'éclair

Sauber a accompli de beaux progrès en Formule 1 pour la première année de son partenariat avec Alfa Romeo, disposant d'un prometteur Charles Leclerc comme fer de lance.

Sauber

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Camille De Bastiani

Bilans mi-saison F1 2018

Les bilans équipe par équipe de la première partie de saison 2018 de Formule 1, par Motorsport.com.

2012. C'était la dernière fois que Sauber F1 Team est entré dans les points à sept reprises lors des 12 premiers Grands Prix de la saison, jusqu'à cette année. Cela en dit long sur les progrès de l'écurie suisse, mais aussi sur sa capacité à saisir toutes les opportunités.

Avec cinq points au compteur la saison dernière, Sauber fermait largement la marche au championnat des constructeurs. Frédéric Vasseur, nommé directeur d'équipe en juillet 2017, n'a toutefois pas tardé à inscrire l'écurie dans un nouveau projet global qui semble, à ce jour, porter ses fruits.

Le premier chantier de Vasseur a été la motorisation, le Français s'empressant d'annuler l'accord avec Honda, qui était l'héritage de l'ère Kaltenborn, pour collaborer avec Ferrari, partenaire historique de la structure de Hinwil. Une collaboration marquée par le soutien d'Alfa Romeo, qui est devenu sponsor titre de l'écurie avec un "partenariat technique et commercial", bien que la contribution du constructeur italien du côté technique demeure assez floue à ce jour.

Ferrari souhaitait également placer ses protégés Antonio Giovinazzi et Charles Leclerc dans les deux baquets ; Sauber a finalement choisi d'associer à Marcus Ericsson le Monégasque, qui connaissait bien Frédéric Vasseur pour avoir remporté le titre GP3 avec son équipe ART Grand Prix.

Il se trouve que Leclerc peut être considéré comme la révélation de la saison. Le Champion de Formule 2 en titre a certes mis quelque temps à s'adapter à la catégorie reine, avec des performances en demi-teinte et plusieurs fautes en début de saison. Cependant, il est finalement parvenu à adapter son style de pilotage par rapport à ce dont il avait l'habitude en formules de promotion, signant une époustouflante sixième place à Bakou pour entrer dans les points cinq fois en six Grands Prix. Surtout, on peut être impressionné par ses résultats en qualifications, puisque Leclerc est passé trois fois en Q3 depuis le début de l'été au volant d'une monoplace qui ne vaut pas toujours un tel résultat. À tel point que la rumeur veut le voir remplacer Kimi Räikkönen chez Ferrari dès 2019.

En revanche, Marcus Ericsson est plutôt discret mais fait jouer son expérience pour obtenir des résultats solides, ayant marqué des points à trois reprises en cette première moitié de saison. La comparaison avec Leclerc est toutefois douloureuse, puisque le Suédois ne s'est pas montré dominateur en course depuis les trois premières manches de la saison – son coéquipier ayant certes fini loin derrière à Hockenheim, mais après avoir parié à tort sur les pneus pluie alors qu'il était devant. En qualifications, le score est de 9-3 à l'avantage de Leclerc (9-1 sur les dix derniers Grands Prix) avec un écart moyen de 0"598 sur l'ensemble des 12 séances.

Toujours est-il que les résultats de Sauber sont particulièrement encourageants, avec déjà 18 points au compteur contre sept lors des deux saisons précédentes réunies. Ce n'est pas le fruit du hasard : la C36 de 2017 était équipée d'un moteur Ferrari 2016. La C37, en revanche, dispose d'une unité de puissance dernier cri, toujours fournie par la Scuderia, qui est même en train de prendre le pas sur la référence qu'était Mercedes en la matière depuis le début de l'ère hybride. Forcément, Sauber a fait un bond en avant en matière de performance.

La C37 dispose également d'une aérodynamique plus complexe que sa devancière, design qui a fait ses preuves, mais il faudra composer avec l'interruption définitive du développement en deuxième moitié de saison, alors que l'écurie suisse se concentre sur la nouvelle réglementation 2019. Avec dix points de retard sur Toro Rosso, peut-elle obtenir la huitième place du championnat des constructeurs ?

Cette fameuse nouvelle réglementation sera abordée par un département technique fortement remanié, le directeur technique Jörg Zander ayant fait ses valises au bout de seulement 18 mois à Hinwil. Pour le remplacer, Sauber a débauché Simone Resta, qui a pris ses fonctions en Suisse le 1er juillet dernier après 17 ans à Maranello, alors qu'un autre ancien ingénieur Ferrari, Jan Monchaux – également passé par Toyota et Audi – a rejoint l'équipe en début d'année. Ils devront s'avérer efficaces s'ils souhaitent atteindre l'objectif fixé par Pascal Picci, président de l'écurie : la quatrième place en 2019 !

 

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