Ferrari apportera une solution avec moins d'appui à Miami
Ferrari a annoncé l'arrivée de plusieurs évolutions pour réduire sa traînée, afin de tenir tête à Red Bull dans les longues lignes droites du circuit de Miami.

Ferrari a débuté la saison 2022 en trombe, avec deux victoires sur les quatre premiers Grands Prix. Clairement dans le rythme à Bahreïn et à Djeddah, l'écurie de Maranello a complètement dominé le week-end du Grand Prix d'Australie, avec le premier Grand Chelem de Charles Leclerc. Cependant, le Grand Prix d'Émilie-Romagne a quelque peu calmé les ardeurs de la Scuderia. Carlos Sainz a enchaîné un deuxième abandon de suite, tandis que Leclerc a perdu des points précieux dans un tête-à-queue survenu en fin de course.
Même sans cette sortie de piste, Ferrari n'aurait pas pu jouer la victoire. Car lorsque Red Bull n'est pas victime de sa fiabilité, l'écurie de Milton Keynes affiche un rythme insoutenable. C'était le cas à Imola, où Max Verstappen y est allé lui aussi de son Grand Chelem, tandis que Sergio Pérez a complété le premier doublé de l'écurie depuis la Malaisie, en 2016.
Jusqu'à maintenant, Ferrari a choisi de ne pas trop toucher à sa voiture : chaque course permet d'en apprendre d'avantage sur cette monoplace récente, ce qui permet d'affiner son développement. Et le résultat décevant d'Imola ne changera pas la donne. En revanche, l'écurie modifiera sa configuration pour le Grand Prix de Miami le week-end prochain, comme elle l'a annoncé récemment. En effet, le tracé américain proposera de longues lignes droites aux pilotes, ce qui forcera les mécaniciens à utiliser des réglages comportant un faible appui pour mettre l'accent sur la vitesse de pointe.

Mattia Binotto, patron de Ferrari, est conscient que la vitesse de pointe est l'élément à travailler pour ses hommes, alors que Red Bull a l'avantage dans les lignes droites. Interrogé sur d'éventuelles évolutions majeures pour Miami, l'Italien dément : "Non, nous n'en aurons pas à Miami. Mais nous aurons quand même quelques nouvelles pièces sur la voiture. Par rapport aux circuits que nous avons visités, Miami est très rapide et en termes d'appui, nous aurons quelque chose de différent comparé à ce que nous avions précédemment."
"Nous sommes plutôt confiants sur l'efficacité du niveau d'appui que nous apporterons à Miami", poursuit Binotto. "Mais nous savons aussi que Red Bull a un bon package quand il s'agit d'un appui faible à modéré, et ils seront compétitifs. Ce sera une piste et un défi complètement nouveaux, très intéressants, et je suis assez curieux d'y être."
Selon le dirigeant, l'écurie va également poursuivre ses essais pour tenter d'endiguer les problèmes de marsouinage, qui affectent toujours la F1-75. "Nous travaillons toujours sur le marsouinage, qui est plutôt visible. Nous en avons, certainement plus que Red Bull, et il y a un potentiel de performance que nous devons aller chercher là-dedans."
Les différences de vitesses maximales ont été l'un des points clés dans les performances des deux écuries rivales. En début de saison, la Ferrari était meilleure dans les phases d'accélération et dans les virages à basse et moyenne vitesse, tandis que Red Bull prenait le dessus dans les courbes rapides et en bout de ligne droite.

Cependant, Binotto croit que les performances des deux monoplaces tendent à converger, étant donné que Red Bull a dû sacrifier de la vitesse de pointe pour être plus compétitif dans les virages à allure réduite.
"Si on regarde le cas de Djeddah, ils étaient bien plus rapides. À Bahreïn, l'effet du DRS était puissant, et il était évident qu'ils nous rattrapaient dans les lignes droites. Mais ensuite, si on prend l'Australie, ils ont ajouté de la charge aérodynamique et la vitesse est devenue très similaire entre les deux voitures. Regardez leurs ailerons arrières, ils ont augmenté le niveau d'appui. Et quand nous roulons avec des pièces similaires, nous sommes proches en termes de vitesse. Je ne pense pas qu'il y ait une grande différence."
"Nous savons que nous pouvons améliorer nos ailerons pour les rendre plus efficaces, mais je ne crois pas que cela sera un problème pour certains circuits. Nous aurons de nouveaux ailerons pour des circuits où l'appui nécessaire est faible ou modéré, quand cela sera nécessaire. Puis, ce ne sera qu'une histoire de compromis, en ce qui concerne les chronos en qualifications, le rythme en course et la gestion des pneus. Il y a eu des courses où nos choix étaient les bons. Peut-être qu'à Djeddah, ou du moins sur quelques tours, les leurs étaient les bons. Mais c'est ça qui est bien : le fait que nous puissions avoir différentes solutions, différents réglages, qui rendent la course plus spectaculaire."
Voir aussi :
Les 11 défaites les plus cruelles dans le dernier tour
Brawn : Des "solutions arrivent" pour contrer l'inflation en F1
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.