Ferrari ne regrette rien après l'erreur de Leclerc

Bien que Charles Leclerc ait perdu le contrôle de sa voiture en essayant d'attaquer Sergio Pérez pour la deuxième place au Grand Prix d'Émilie-Romagne, Mattia Binotto ne regrette pas cette stratégie agressive.

Charles Leclerc, Ferrari

Photo de: Ferrari

Alors que Charles Leclerc était solidement accroché à la troisième place au Grand Prix d'Émilie-Romagne, la Scuderia Ferrari a pris un pari audacieux en rappelant le Monégasque au stand à une dizaine de tours de l'arrivée pour chausser les pneus tendres. Red Bull a choisi de couvrir cette stratégie en immobilisant Max Verstappen, leader, et Sergio Pérez, deuxième, quelques instants plus tard.

Le rythme de Leclerc avec des gommes tendres neuves était néanmoins supérieur à celui de Pérez, et le pilote Ferrari s'est progressivement rapproché de son adversaire jusqu'à une faute commise au 53e tour, conséquence d'une attaque trop poussée. Déstabilisé par les vibreurs de la Variante Alta, Leclerc est parti en tête-à-queue et a effleuré le mur, obligeant son équipe à procéder à un nouvel arrêt.

Ainsi, au lieu de gagner une place comme ce qui était espéré par les stratèges du Cheval Cabré, Leclerc en a perdu trois, laissant filer sept points dans l'affaire. La stratégie d'attaque s'est retournée contre Ferrari mais Mattia Binotto n'a exprimé aucun regret.

"Je pense qu'il n'y aura jamais de regret en demandant à un pilote d'attaquer", a-t-il affirmé. "Je pense que ça fait partie de notre travail, et ça fait partie du travail [du pilote] d'essayer de rouler à la limite. Les erreurs, ça arrive. Cette année, évidemment, les voitures sont beaucoup plus raides sur les vibreurs et si l'on fait une petite erreur, on la paie assez cher. Donc pas de regrets. Je pense que nous avons fait le bon choix et c'est tout."

Mattia Binotto et Charles Leclerc

Mattia Binotto et Charles Leclerc

S'il a admis qu'un excès d'engagement sur le vibreur était responsable de son tête-à-queue, Leclerc a nié avoir pris trop de risques dans ce virage au cours du week-end. "Je ne pense pas avoir pris particulièrement plus de risques", a estimé le Monégasque. "J'étais rapide et les sensations étaient bonnes dans la voiture, surtout en course. [La Variante Alta] était probablement l'un des virages où Checo était un peu moins performant que moi. Et, évidemment, sur ce tour, je savais qu'il y avait une opportunité. J'ai donc essayé d'attaquer un peu plus, mais c'était trop. En dehors de ça, je ne pense pas avoir pris de risque inutile sur les autres tours pendant le week-end ou quoi que ce soit. Tout était correct de ce côté-là."

Binotto a également précisé que le deuxième arrêt de Leclerc avait été motivé par la volonté de dépasser Pérez et non par une dégradation excessive des gommes mediums. "Nous n'étions pas à court de pneus avant", a-t-il ajouté. "À ce moment de la course, le rythme de Sergio Pérez était très, très similaire, ou légèrement meilleur. Mais, parce que nous pensions qu'il n'y avait plus d'opportunité pour nous d'attaquer et de dépasser Pérez avec ces pneus, nous avons fait l'arrêt aux stands."

"Nous espérions que [les pilotes Red Bull] allaient aussi s'arrêter, ce qui a été le cas. Ils étaient donc tous les deux en pneus neufs. C'était comme une remise à zéro de la course, à 15 tours de l'arrivée, et en pneus tendres. Je pense que ça a plutôt bien marché parce que Charles était très proche de Sergio et qu'il a essayé d'attaquer avant de faire l'erreur."

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