Alonso : "Schumacher faisait de la magie, parfois"
Fernando Alonso ne tarit pas d'éloges sur Michael Schumacher, son rival au Championnat du monde 2006.
Fernando Alonso face à Michael Schumacher en 2006, c'était un peu comme Max Verstappen et Lewis Hamilton cette année : un ambitieux jeune loup qui a déjà fait ses preuves, confronté à un septuple Champion du monde. Ce duel entre le tenant du titre pour Renault et son rival de chez Ferrari a marqué l'Histoire de la Formule 1 par son intensité, comme s'en souvient celui qui avait alors remporté sa deuxième couronne dans l'élite.
Déjà, en 2005, Alonso et le Losange avaient créé la surprise en débarquant aux avant-postes, alors que la structure d'Enstone n'avait plus été à pareille fête depuis les deux sacres de… Michael Schumacher, en 1994 et 1995. Le triomphe d'un outsider, de quoi ressentir encore plus de plaisir ? "Non, je ne pense pas que cela change la joie, le bonheur ou la fierté que donne un championnat", répond Alonso dans le podcast Beyond The Grid. "Peu importe si l'on est le favori ou si l'on ne fait pas partie des candidats."
"Le principal pour nous était d'abord, en 2005, de remporter un titre auquel nous ne nous attendions pas : c'est vrai que Renault était une écurie qui s'améliorait constamment, mais pas au point de pouvoir jouer le titre. C'était une surprise fantastique, et c'était le premier, alors le bonheur est double. Et ensuite, c'était de se battre avec Michael. "
"Franchement, en [2006], la valeur du championnat, ce que nous avons ressenti à l'époque, c'était fantastique. Nous courions contre la légende, contre Michael, contre Ferrari. Michael a annoncé sa retraite à Monza. À partir de ce moment-là, c'était une bataille très intense. Même au Brésil, nous nous battions pour le titre, et avant de commencer la course, nous nous sommes serré la main, je lui ai souhaité le meilleur pour le prochain chapitre de sa vie, mais nous nous sommes quand même battus pour le championnat. C'était un mélange d'émotions, c'était un moment particulier."
La bataille entre Renault et Ferrari était relativement équilibrée en 2006, avec sept pole positions pour les deux constructeurs mais neuf victoires à huit pour le Losange. Alonso estime avoir eu la meilleure voiture pendant "les six ou sept premières courses" avant que Ferrari et son manufacturier de pneumatiques Bridgestone ne ripostent face à Renault et Michelin. Cependant, son plus grand adversaire, celui qui l'a poussé à tirer le meilleur de lui-même, était bien Schumacher.
"Absolument", confirme l'Espagnol. "Je considère Michael comme le plus grand rival que j'aie connu dans ma carrière, comme un professeur pour moi, de bien des manières. J'étais jeune, j'arrivais en Formule 1, je me suis retrouvé à me battre pour un titre mondial, mais je n'étais peut-être pas prêt à me battre pour quelque chose de si important à ce stade. Aux côtés de Michael, avec toutes ses connaissances, son approche de persévérance, ses performances qui sortaient toujours de l'ordinaire…"
"Je me rappelle que la Renault était une meilleure voiture lors de certaines courses, du moins nous pensions avoir un avantage au niveau des pneus ou du package lui-même ce week-end-là, puis nous abordions les qualifications, j'étais content, ils me disaient à la radio que j'étais en pole position, je m'y attendais plus ou moins, mais en arrivant dans le parc fermé, Michael était deuxième. Comment était-ce possible ? On abordait les qualifications en se disant que c'était un bon week-end pour creuser un peu l'écart au championnat, mais même lors d'un mauvais week-end, Michael était deuxième. C'était incroyable, les performances qu'il réalisait lors d'un week-end peu compétitif. Il faisait de la magie, parfois", conclut celui qui côtoie désormais le fils de Michael Schumacher, Mick, sur les circuits de Formule 1... et peut-être pour quelques années encore.
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