Réclamation Haas : Alonso durement sanctionné, mais pas Pérez
Suite à la réclamation de Haas, Fernando Alonso a écopé d'un stop-and-go de dix secondes converti en pénalité de 30 secondes. Sergio Pérez s'en tire bien.
La protestation de Haas F1 Team a été fructueuse. À l'issue du Grand Prix des États-Unis, conclu par ses pilotes Kevin Magnussen et Mick Schumacher aux neuvième et quinzième rangs, l'écurie américaine a porté réclamation contre Sergio Pérez et Fernando Alonso.
Il est reproché au pilote Red Bull d'avoir effectué plusieurs tours avec une plaque d'extrémité de l'aileron avant branlante puis envolée à la suite d'un accrochage, tandis que son homologue d'Alpine, pour sa part, a tout simplement fini la course sans son rétroviseur droit après son spectaculaire accident avec Lance Stroll, qui a d'ailleurs valu une pénalité au Canadien.
Un tel scénario a suscité l'incompréhension chez Haas, qui n'a pas été épargné cette saison par les drapeaux noirs à disque orange : ceux-ci imposent à une monoplace endommagée de rentrer au stand pour effectuer des réparations.
"Il faut qu'ils soient cohérents", lance Kevin Magnussen à Motorsport.com. "Je comprends parfaitement l'argument selon lequel ces pièces peuvent s'envoler et être dangereuses, mais s'ils me mettent un drapeau noir et orange trois fois cette année, constamment, alors il est très frustrant de voir trois voitures aujourd'hui qui ont des pièces qui bougent mais ne reçoivent pas de drapeau noir et orange."
"Je ne comprends pas ça. Ces courses où j'ai eu le drapeau noir et orange, nous aurions pu marquer des points. Cela peut représenter des places au championnat des constructeurs, ce qui vaut beaucoup d'argent ; en fait, cela nuit à l'avenir de notre équipe. Peu m'importe quelle direction ils emprutent, tant qu'ils en choisissent une et s'y tiennent."
La Red Bull de Sergio Pérez, dépourvue d'une plaque d'extrémité
En ce qui concerne Sergio Pérez, aucune sanction n'a été infligée. Red Bull avait communiqué avec Jo Bauer, délégué technique de la FIA, pendant la course, une fois la plaque envolée. Bauer avait alors déterminé que la monoplace ne représentait pas un danger dans cet état-là.
C'est le directeur sportif Alan Permane qui a plaidé la cause d'Alpine, précisant notamment qu'Alonso était informé de l'écart par son ingénieur de course lorsqu'une voiture se trouvait derrière lui. Cependant, Jo Bauer estime que le rétroviseur abîmé était dangereux car il risquait de percuter un autre pilote. Bauer ajoute qu'une monoplace a selon lui besoin de ses deux rétroviseurs.
Les commissaires ont tenu compte de cette opinion et ont fait part de leur inquiétude quant au fait que la direction de course, menée par Niels Wittich, n'ait pas présenté le drapeau noir à disque orange à Alonso malgré des sollicitations provenant de Haas pendant le Grand Prix.
En conséquence, Alonso écope d'un stop-and-go de dix secondes converti en pénalité de 30 secondes, si bien qu'il dégringole de la septième à la quinzième place. Cela permet à Sebastian Vettel, Kevin Magnussen, Yuki Tsunoda et Esteban Ocon de marquer des points supplémentaires. C'est surtout une bonne nouvelle pour Aston Martin dans la lutte pour la sixième place du championnat : l'écurie verte revient à une seule longueur d'Alfa Romeo.
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