Pour Espargaró, changer de chef mécanicien "n'est pas une bonne chose"

L'Espagnol a récemment changé de mécanicien en chef chez Aprilia. Un mauvais point pour un pilote qui fait de la stabilité la clé de la performance en MotoGP.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Scott Redding, Aprilia Racing Team Gresini, Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

La saison d'Aprilia et d'Aleix Espargaró est décidément bien mouvementée, que ce soit en piste ou dans le paddock. En difficulté au guidon d'une RS-GP qui accuse un lourd déficit de puissance et un manque criant de développement, l'Espagnol doit à présent faire le changement au beau milieu de la saison de son mécanicien en chef, Marcus Eschenbacher, qui rejoindra l'an prochain un concurrent direct de la marque de Noale : KTM !

Les deux constructeurs sont effet en lutte pour ne pas finir lanterne rouge du championnat des constructeurs, les troupes de Mattighofen ayant pour l'heure l'ascendant sur leurs homologues transalpines. La faute à de nombreux pépins mécaniques chez Aprilia, qui en dépit de coups d'éclat (la neuvième place d'Espargaró en France par exemple), peine à afficher une bonne régularité.

À la recherche de la stabilité

Une situation rendue d'autant plus complexe avec le départ d'une telle pièce maîtresse dans le garage : le chef mécanicien. "Ce n'est pas une très bonne chose, car je n'aime pas les changements en cours de saison, je pense que la stabilité, c'est la meilleure chose au monde", déplore ainsi Espargaró. "Malheureusement, cette saison a été un désastre pour nous, et dans de nombreux domaines. Pour plusieurs raisons, nous avons décidé de changer de mécanicien en chef. Comme vous le savez, l'an prochain Marco va aller chez KTM, et Aprilia et KTM sont en lutte."

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Le numéro 41 est donc affublé d'un nouveau responsable dans le garage, en la personne de Pietro Caprara. Un homme d'expérience, passé par le Sky Racing Team VR46 et qui a déjà œuvré pour le compte d'Aprilia en championnat d'Europe Superstock 1000.

"Pour Aprilia, ce n'est pas bien de commencer à tester le matériel de 2019 avec lui [Eschenbacher], et pour d'autres petits détails nous avons pris la décision de changer [de personne]", reprend Espargaró, au sujet de Eschenbacher. "Nous allons voir ce que va nous apporter ce nouveau mécanicien en chef. Caprara est un Italien qui a travaillé avec Aprilia durant les derniers mois, et qui a beaucoup d'expérience avec des pilotes talentueux. J'espère qu'il va nous donner un nouveau point de vue, une nouvelle direction, parce que nous sommes vraiment perdus cette année."

"Ce fut une décision commune, mais c'est venu du management d'Aprilia. Nous avons décidé cela après Silverstone. J'avais de très bonnes relations humaines avec Marco, mais parfois il faut savoir dissocier [le travail du relationnel], mais je pense que c'était nécessaire. Je ne suis pas bon pour cela. Je suis quelqu'un de passionné, et je me suis vraiment senti mal la semaine suivante."

Regards tournés vers 2019

Désormais, il semble trop tard cette saison pour qu'Aprilia puisse inverser la tendance. Mais les dernières manches de 2018 pourraient néanmoins permettre à Caprara de favoriser son intégration au sein de l'équipe, et de dresser des axes de développement pour la future machine de Noale.

De premiers travaux ont été réalisés en ce sens lors des récents tests observés par la marque cet été, mais deux autres jours d'essais sont encore prévus pour poursuivre le travail sur la RS-GP de 2019.

"Nous avons beaucoup changé l'équilibre de la moto", reprend Espargaró. "Nous avons changé la répartition des masses. L'an dernier, il nous arrivait parfois de détruire le pneu avant, mais jamais l'arrière, car il y avait trop de température sur l'avant."

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Un constat qui semble s'être inversé cette saison : "Cette année, je suis capable de rouler avec des pneus supertendres à l'avant, et nous ne mettons pas plus de 60 ou 58°C dans le pneu avant, mais nous massacrons le pneu arrière", reprend-il. "C'est très étrange. Nous devons donc changer l'équilibre de la moto, mais le problème, c'est qu'avec la moto de 2018, nous ne pouvons pas revenir comme sur la moto de l'an dernier. Ce week-end, nous allons donc essayer de changer un peu l'équilibre. Ensuite nous allons avoir deux journées de tests où nous allons essayer rouler sur une moto disons, hybride, un mélange de 2017 et de 2018. Nous devons bien sûr commencer à travailler sur la moto de 2019, et nous devons comprendre s'il s'agit du problème [la surchauffe du pneu arrière]."

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