Petrucci "à moins d'une seconde" du rythme de course pour sa pige MotoGP
Danilo Petrucci a vécu de belles émotions au cours du Grand Prix de France, lors duquel l'Italien s'est offert le luxe d'un week-end au guidon de la moto la plus performante du plateau.
En MotoGP, les retours au guidon de revenants donnent lieu à de belles histoires, cette saison : après la pige remarquée de Dani Pedrosa chez KTM à Jerez, c’est le populaire Danilo Petrucci qui s’est offert un savoureux week-end, en France, pour une pige exceptionnelle en remplacement d’Enea Bastianini dans l’équipe Ducati factory.
Nombreux sont les pilotes de haut niveau à rêver monter sur cette machine. Petrucci l’a fait : l’Italien a conclu un week-end complet au guidon de la machine officielle de l’équipe championne du monde en titre, en réponse à l’appel de la marque italienne pour une pige dont on savait qu’elle s’annoncerait chargée d’émotions pour Petrucci.
Celui qui avait déjà eu le loisir de faire un retour ponctuel avec la Suzuki l’an dernier a bel et bien bouclé la boucle de son aventure en MotoGP en particulier, tout en étant possiblement en train de ponctuer également son cheminement en piste, comme il l’a expliqué ce week-end. Cela ne l’a pas empêché de réaliser une sortie très honnête ce week-end, au Mans, et de placer son nom dans le tableau du championnat du monde des pilotes 2023, crédité des cinq points de la onzième place de la course de dimanche.
Qualifié 19e, uniquement devant l’Aprilia du remplaçant de Miguel Oliveira, Lorenzo Savadori, et la KTM de Jonas Folger, lui-même suppléant de Pol Espargaró, Petrucci s’est frotté pour la première fois au format sprint MotoGP, samedi, concluant la course au 16e rang, en avant-dernière position des pilotes restés sur leurs machines.
Dimanche, l’Italien a mené une course constante, dont le résultat a certes là encore embelli par la chute de très nombreux protagonistes, pour rallier l’arrivée en onzième position, toujours devant Savadori et Folger, à 30 secondes du vainqueur du jour.
Á moins d'une seconde du rythme de course
Un week-end que Petrucci n’oubliera jamais et pour lequel il se dit une énième fois reconnaissant envers Ducati.
"C'était bien ! C'était vraiment incroyable parce que revenir en MotoGP avec cette moto, la meilleure que j'ai pilotée de ma vie, sur cette piste où j'ai décroché trois podiums et une victoire, c'était vraiment un cadeau. Je suis très fier de ça. Je ne peux que remercier Ducati pour cette grosse opportunité."
Revenant sur la course, Petrucci a décrit une certaine frilosité à l'idée de partir sur un terrain inconnu avec les pneus : "Au final, la course a été assez dure mais j'ai été plus rapide que [samedi], et ai eu du mal à rester avec le groupe de tête dans lequel figurait Morbidelli. Les conditions de piste étaient assez difficiles. J'ai choisi le medium à l'avant et je pense que j'ai été le seul à le faire chez Ducati. Peut-être que le dur était meilleur mais je ne l'avais jamais utilisé donc j'avais un peu peur."
"Au final, si ce n'est le premier tour, je ne perdais jamais plus d'une seconde sur la tête à chaque tour, sept ou huit dixièmes par tour, et c'est un bon résultat pour moi considérant que j'ai testé cette moto pour la première fois vendredi. Je suis déçu qu'on soit déjà dimanche et de ne plus piloter cette moto, malheureusement. Revenir au Mans, avec cette foule, avec une moto d'usine, avec l'équipe dans laquelle j'ai gagné et avec laquelle j'ai décroché de nombreux podiums, je ne l'oublierai jamais. Je suis très heureux."
Les courses MotoGP "sont très dures"
La suite de l’aventure de Petrucci se déroulera désormais en World Superbike, où l’Italien dispute la saison complète et occupe actuellement la dixième place du championnat avec 61 points : loin, très loin du leader Alvaro Bautista, qui caracole en tête avec 236 unités après quatre des onze rendez-vous de la saison. Des rendez-vous qui comptent chacun trois courses par week-end, par opposition aux deux, désormais, vus chaque week-end en MotoGP. Petrucci reste avec Iker Lecuona l'un des pilote à avoir été confronté aux deux formats et à pouvoir les comparer directement.
"En Superbike, on a trois courses. Le dimanche, on en a deux, ce qui revient plus ou moins à une course de MotoGP. Je pense que la course du Superbike dure 35 minutes. Ici, on a sept ou huit minutes de plus. Ce n'est pas long, mais quand on a fait les 35 minutes précédentes, c'est pas mal ! Presque dix minutes de plus, c'est très dur."
"En course sprint [de samedi], ça allait, en course [dimanche] les sept ou huit tours de plus étaient assez difficiles, surtout que la dégradation des pneus n'était pas excessive donc on pouvait attaquer toute la course. Disons que c'est similaire mais les courses du MotoGP sont très dures. Elles sont très longues et le rythme est vraiment, vraiment élevé."
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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