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MotoGP GP d'Italie

Le "ridicule" d'un mauvais choix de pneus pour Quartararo

La déception de Fabio Quartararo était palpable à l'arrivée du Grand Prix d'Italie, le Français ayant obtenu la 11e position, derrière son coéquipier, après un choix de pneus qu'il regrettait.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Difficile, pour Fabio Quartararo, de pouvoir afficher de grandes attentes dans une course dont il prenait le départ depuis la quatorzième position de la grille… Celui qui doit – comme en atteste le classement BMW M hiérarchisant les performances des qualifications depuis le début de la saison, où il figure 13e – s'élancer depuis le ventre mou du plateau bien plus souvent qu'à son tour, a une nouvelle fois connu une course frustrante au terme de laquelle sa position a été autant conditionnée par les cadeaux liés à quelques chutes devant lui (Álex et Marc Márquez) que par son rythme pur, qui n'était pas au rendez-vous.

Treizième au premier tour, le Français occupait encore cette position trois boucles plus tard, avant que son rang en course n'évolue à un sommet que serait la 11e place, justement peu après la chute de Marc Márquez, et alors qu'il bataillait avec son équipier Franco Morbidelli, finalement arrivé devant lui.

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Pas les bons pneus

Jamais, de tout le Grand Prix, Quartararo ne s'est trouvé dans le groupe de poursuivants disposant d'un rythme permettant d'imaginer une arrivée sur le podium ou même dans le top 8, et c'est même avec fatalité qu'il a assisté à la remontée d'un Enea Bastianini encore en quête de sensations, de retour sur sa Ducati factory, tandis que ses propres pneus ne lui permettaient pas de maintenir le rythme.

À l'arrivée, Fabio Quartararo est loin, bien loin : 18 secondes ont été concédées au cours des 23 tours de course alors qu'il avait fait le choix du pneu medium à l'arrière sur insistance de son équipe.

"Moi, j'ai une influence, je dis ce que je pense, mais c'est sûr que si l'on me dit que le pneu soft ne va jamais tenir avec les températures en piste, je leur fais confiance. Mais sur ce coup-là…" soufflait-il à l'arrivée, rappelant qu'il n'avait pas apprécié les sensations avec le medium lors du warm-up et qu'il souhaitait employer l'allocation plus tendre qu'a notamment prise son équipier Morbidelli.

"Je pensais que c'était [le soft] le bon choix. Déjà quand on est en difficulté, il faut que l'on arrive à faire les choses parfaitement. Ce n'est pas ce que l'on a fait aujourd'hui. Mais voilà, ça arrive. Ce fut un dimanche vraiment difficile. Pour moi, c'est le feeling avec le medium qui n'était pas génial. Je suis resté bloqué derrière Enea toute la course."

"C'est un choix que j'aurais dû faire moi-même. Ça me touche, parce que j'aurais pu me battre pour quelque chose de beaucoup mieux ; c'était ridicule. C'est vraiment une déception", a-t-il ajouté au micro de Canal+, incapable de penser à autre chose que cette décision sur le pneu arrière.

Plus largement, Quartararo regrette la situation d'ensemble chez Yamaha, qui ne pousse pas à un optimisme démesuré. Interrogé sur les progrès de la marque, le Français peine à se montrer dithyrambique.

"Sur cette piste en particulier, je n'ai pas eu les sensations dès le départ, mais depuis le début de l'année, on essaie de progresser et l'on fait un pas en avant, un pas en arrière, et on ne trouve jamais vraiment de solution…" lance-t-il dans un ton monocorde. "Le podium, pour l'instant, il est très, très loin. Donc déjà, faire un meilleur résultat, ce serait bien… Il est difficile d'attendre quoi que ce soit après une course comme celle-ci. Au Sachsenring, on tourne beaucoup, donc espérons que nous pourrons trouver quelque chose."

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