Rossi et sa stratégie manquée : "C'est le chien qui se mord la queue"
Le pilote Yamaha a signé le dernier temps de la Q2, et pour cause : il a choisi de tenter un pari et admet avoir manqué le coche.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Trop lent à son goût hier, Valentino Rossi a débuté cette deuxième journée par des progrès notables et c'est avec les deux pouces levés qu'il en terminait ce matin des EL3, crédité du cinquième temps au classement combiné. Satisfait par des modifications de réglages à l'arrière de sa machine, il était désormais plus confiant pour la suite.
Seulement, aux progrès accomplis dans la matinée a succédé un après-midi bien plus compliqué, avec d'abord une chute, la première qu'il subissait depuis sa fracture de la jambe il y a un mois et demi. "J'ai eu de la chance", estime le pilote italien. "C'était un highside mais heureusement la moto a roulé sous moi. Je suis resté sur la moto avant de tomber, mais je vais bien. J'ai un peu plus mal maintenant mais ça va, je n'ai pas pris un gros coup sur la jambe."
Après la bonne dizaine de minutes employées à ramener sa moto principale au stand – en vain, car elle était trop abîmée pour disputer les qualifs –, Rossi s'est plongé dans le quart d'heure visant à décrocher la meilleure place possible sur la grille. Et là, c'est la stratégie qui lui a fait défaut car il a opté dès l'entame de la séance pour deux pneus slicks, alors que la piste était encore trop mouillée pour cela.
"On a bien commencé ce matin, parce qu'en conditions full wet on a beaucoup amélioré les réglages. Je ne veux pas dire que c'était une surprise, mais j'étais content parce que j'ai fait de bons temps. Malheureusement en EL4, même si on n'a rien changé, on a beaucoup souffert des conditions car il n'y avait pas assez d'eau et on a manqué de grip arrière, comme toujours."
"C'est aussi pour cette raison qu'on a décidé de prendre un risque", explique le pilote Yamaha au sujet de son choix de pneus pour les qualifications. "Il y avait déjà une trajectoire sèche alors je voulais faire monter les pneus en température, malheureusement c'était encore trop mouillé et ça ne séchait pas assez vite."
Trop d'eau aujourd'hui, peut-être pas assez demain
Dans ces conditions, Rossi a effectué deux tours lancés en slicks, pointant alors à près de 16 secondes du temps de référence établi par Márquez. Puis il est rentré au stand pour basculer sur les gommes rainurées et a eu le temps de boucler un dernier tour, mais qui n'allait pas lui rapporter plus que le 12e et dernier temps de cette Q2.
"J'aurais pu faire un tour de moins, mais je voulais voir la différence entre le premier et le deuxième tour. J'ai gagné quatre secondes et là j'ai compris que ça allait être dur. Et d'ailleurs Márquez aussi a essayé, il était plus rapide que moi mais quand même trop loin. Peut-être que si j'avais fait un tour de plus avec les pneus pluie j'aurais pu être un peu mieux placé, mais j'étais déjà en difficulté dès le premier tour. Quand il y a aussi peu d'eau, on n'est pas rapides."
"Il ne manquait pas grand-chose", assure Valentino Rossi. "C'est le chien qui se mord la queue parce que si on arrive à avoir une certaine vitesse et, tour après tour, à faire monter les pneus en température, en un quart d'heure on peut en arriver à être compétitif. Seulement c'était trop mouillé, c'était donc le mauvais choix."
"C'était vraiment proche d'être sec, mais malheureusement pas assez, alors il fallait aller très lentement et quand on va très lentement le problème c'est que la température des pneus baisse beaucoup et qu'ensuite il est très difficile de revenir à un grip normal."
"On a décidé de prendre le risque, avant toute chose parce qu'il me semblait que ça pouvait fonctionner, d'autant que je savais que dans ces conditions, avec aussi peu d'eau, j'aurais pu faire un peu mieux", précise Rossi, qui ne peut que constater que c'était la mauvaise décision.
C'est donc de l'extérieur de la quatrième ligne que partira dimanche le pilote Yamaha, pour une course qui conservera néanmoins une part d'inconnu compte tenu de la possible évolution de la météo. "Partir 12e sera très difficile mais à mon avis le plus important sera de comprendre les conditions. Si c'est full wet je pense que notre rythme ne sera pas trop mauvais. Avec moins d'eau, non", prévient-il.
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