Zarco : Abandonner, "la pire des décisions à prendre à Assen"

Le Français le promet : il est de retour tel un "guerrier" cette semaine, en Allemagne, après avoir touché le fond dimanche aux Pays-Bas.

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Johann Zarco, Red Bull KTM Factory Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Le Grand Prix des Pays-Bas est à marquer d'une pierre blanche dans la première moitié de saison de Johann Zarco, qui y a abandonné pour la première fois depuis qu'il pilote la KTM. Un abandon volontaire, des plus rares dans le cas de ce dur au mal, qui ne s'y est résigné que lorsqu'il a été à bout de forces.

"J’ai eu sans doute la pire des décisions à prendre à Assen, devoir abandonner, cela n’a pas été marrant", admet Johann Zarco auprès de Canal+. Le Français assure toutefois que sa décision d'abandonner à Assen n'était pas une véritable surprise et n'appelait pas de réunion de crise avec KTM. "Ce n’était pas la peine de discuter longtemps avec l’équipe, on sait parfaitement où j’ai du mal avec la moto, les problèmes que l'on peut avoir", pointe-t-il. "La raison pour laquelle je me suis arrêté durant la course n’a pas vraiment été une surprise, ils ne s’attendaient juste pas à ce que je souffre autant pour en arriver au point de m’arrêter."

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Parmi les enseignements que le pilote tricolore souhaite tirer de ce Grand Prix des Pays-Bas, il retient qu'il est préférable de ne pas délaisser la préparation de la course, et de l'endurance, au profit du tour lancé comme il a pu alors le faire. "Lors des essais d’Assen, j’ai fait l’erreur de vouloir aller chercher un bon tour chrono, mais seulement sur un tour. […] Je n’ai jamais fait plus de cinq tours d’affilée, ce qui n’est pas une très bonne stratégie pour la course", admet-il avec le recul. "Je n’ai jamais agi comme cela auparavant, mais c’est que j’ai du mal et parfois vous essayez des choses différentes. Il était cependant logique que celle-ci ne fonctionne pas et nous en avons eu la confirmation."

De retour tel un guerrier

Très en difficulté en course, où les efforts permanentes qu'il doit fournir pour maîtriser la RC16 se sont traduits par des sensations d'arm-pump, Zarco a fini par renoncer, estimant qu'il n'était pas prudent pour lui de poursuivre la course en l'état. "Je ne pouvais plus piloter la moto, je ne voulais pas avoir une énorme chute ou une mauvaise chute en essayant d’aller vite. Jorge [Lorenzo] et même Valentino [Rossi] ont chuté en touchant d’autres pilotes. Moi j’aurais peut-être chuté seul, mais je ne le sentais pas. Ce n’est pas super à dire, mais je ne le sentais pas, j’ai dû m’arrêter."

"J’espère que ce sera la seule fois que ça arrivera, car j’ai beaucoup réfléchi et je suis de retour avec une mentalité de guerrier", prévient cependant le pilote français, qui reprend la piste dès ce vendredi pour le Grand Prix d'Allemagne. "J’ai plusieurs fois été décrit comme un warrior qui surpassait les moments difficiles. Assen a peut-être été plus difficile car cela arrivait en plus après un long moment, six mois à se battre et je ne pouvais trouver aucune solution. Je suis de retour et je vais faire le travail correct que je dois faire", promet-il.

Le très court délai entre ces deux épreuves, les premières de la saison à s'enchaîner sans pause, semble avoir facilité la "digestion" de cet abandon pour le pilote KTM, qui a mis à profit le trajet vers le Sachsenring pour remettre les compteurs à zéro. "J’ai pu bien raisonner entre ces deux Grands Prix. C'était très court, mais tant mieux, au moins cela permet de vite rebondir sur autre chose", affirme Zarco.

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"La leçon des Pays-Bas, c’est : peu importe ce qui peut arriver autour de moi, [il faut] au moins garder la mentalité d’un guerrier, [se souvenir de] pourquoi j’ai toujours foncé jusqu’à maintenant. Ces six derniers mois, beaucoup de choses ont pu perturber cet esprit-là, ont pu, consciemment ou inconsciemment, me mettre des bâtons dans les roues, [me faire] trop penser. Mais là je suis rentré à la maison, j’ai pris ma voiture pour venir jusqu’ici, pour plusieurs raisons, et 1000 bornes en voiture tout seul cela permet de ‘philosopher’, on va dire, d’avoir de la route, de continuer à avancer et de faire le point sur ses émotions."

Une piste moins physique

Un Johann Zarco bien dans ses baskets s'apprête donc à repartir au combat en Allemagne, sur un tracé qu'il sait diamétralement différent de celui d'Assen, et donc potentiellement moins physique pour lui. "Cette piste est ultra différente de toutes les autres, donc je vais essayer de le tourner à mon avantage, en tout cas de faire quelque chose de bien en course. Je vais bien travailler tout au long du week-end", promet-il.

"[C'est] un tracé très particulier, où je pense que je peux trouver le rythme pour ne pas avoir trop de mal physiquement", estime-t-il. "Ici, au Sachsenring, c’est totalement différent et je ne devrais pas avoir ce problème. Il faut juste garder le plaisir et j’espère pouvoir profiter et pouvoir faire ma meilleure course de cette première moitié de saison."

Avec Charlotte Guerdoux

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