22 courses sans gagner, Viñales "n'y aurait pas cru" il y a un an
L'Espagnol a terminé à la cinquième place du Grand Prix de Saint-Marin dimanche, sans jamais avoir pu se mêler au groupe de tête.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Malgré des essais menés sur le circuit de Misano courant août, Yamaha ne réussit toujours pas à redresser la barre cette saison. Le tracé italien proposait pourtant un profil favorable aux machines japonaises, mais une fois de plus, ni Maverick Viñales ni Valentino Rossi n'auront réussi à renouer avec le podium.
Si on s'attarde sur les chiffres, cela fait à présent pas moins de 22 courses que la marque aux trois diapasons n'est pas montée sur la première marche du podium (la dernières fois, c'était à Assen, avec une victoire du Docteur à la fin du mois de juin 2017).
Il faut ainsi remonter à plus d'une vingtaine d'années pour trouver trace d'une pareille série noire. Pourtant, les qualifications avaient pu redonner un tant soit peu de baume au cœur chez Yamaha, et notamment pour Viñales, présent sur la première ligne de la grille.
Mais à l'instar de son coéquipier, l'Espagnol a dû se faire une raison dès le premier tour, lorsqu'il a constaté que sa machine manquait cruellement d'adhérence. "La piste était très glissante, et je perdais beaucoup au freinage, au niveau de l'arrière, et je glissais durant tout le virage", a ainsi expliqué le numéro 25. "Nous avons un excellent châssis, qui nous permet de tout faire. Mais l'électronique n'est pas prête, en particulier quand il y a du patinage."
Un compromis difficile à trouver pour la M1
État de la piste, choix de pneu et électronique : autant de paramètres que le constructeur d'Iwata n'arrive pas à accorder pour parvenir à un résultat qui puisse rendre la M1 réellement compétitive.
Un fait d'autant plus dommageable selon Viñales que la machine nippone n'a rien à envier à ses rivales, pour peu qu'elle dispose d'un niveau d'adhérence suffisant. "Je pense que tout cela, c'est une affaire compromis", reprend-il ainsi. "Je ne suis pas un technicien, tout ce que je sais c'est que quand la moto a du grip, elle fait partie des meilleures."
Dès le départ, l'Ibère a compris que le podium et encore moins la victoire n'allaient être jouables sur la côte Adriatique. Celui-ci bouclait en effet le premier tour en cinquième position, sous la pression d'un Álex Rins et d'un Cal Crutchlow très entreprenants. "J'ai essayé d'attaquer à partir du premier tour, et dès le deuxième virage je suis presque parti en highside", souligne-t-il. "Je n'ai manqué aucun virage durant les essais. Hier [samedi], j'en ai manqué plusieurs, et aujourd'hui [dimanche] beaucoup. Ce qui est clair, c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas bien sur la moto."
Viñales espère maintenant rebondir lors de la prochaine manche, en Aragón, où Yamaha a de nouveau réalisé des essais récemment. "Nous avons plusieurs idées que nous allons essayer en Aragón. En particulier au niveau du freinage, car c'est la clé", explique-t-il, avant de laisser poindre une petite touche d'exaspération quand à la situation de Yamaha : "S'il y a un an on m'avait dit que je resterai 22 courses sans rien gagner, je n'y aurais pas cru."
Avec Oriol Puigdemont
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