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Joan Mir : On n'a pas encore vu "le meilleur Mir"

Malgré le titre conquis en 2020, Joan Mir estime ne pas avoir atteint son plein potentiel. Le pilote Suzuki préfère rester prudent sur ses chances au GP du Qatar, à la fin de la semaine.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Une saison 2020 troublée par la pandémie de coronavirus et l'absence prolongée de Marc Márquez a rendu la lutte pour le titre très ouverte et c'est finalement un pilote sur lequel peu d'observateurs misaient il y a un an, Joan Mir, qui a coiffé la couronne mondiale, la première en 20 ans pour un pilote Suzuki.

Le Majorquin a brillé par sa régularité en course avec sept podiums, plus que tout autre pilote même si cela ne représentait que 50% des Grands Prix de la saison 2020, mais il n'a décroché qu'un seul succès en MotoGP et il court encore après sa première pole, n'ayant atteint la première ligne qu'une seule fois depuis ses débuts dans la catégorie.

Mir souhaite montrer toute l'étendue de son talent durant la saison 2021, qui débute ce week-end au Qatar. "J'espère pouvoir montrer un plus gros potentiel que l'an passé", a déclaré le Champion du monde en titre dans une interview exclusive accordée à Motorsport.com. "Je suis également en partie d'accord sur le fait qu'on n'a pas vu le meilleur Mir. On verra si notre package est suffisant pour nous permettre de progresser et si ce n'est pas possible, il faudra étudier des alternatives."

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À l'issue des tests de Losail, le Champion du monde en titre a affiché une certaine prudence sur les progrès possibles sur la Suzuki cette année, une machine qui devrait encore avoir du mal à s'inviter dans la lutte avec Ducati et Yamaha dans l'exercice des qualifications. La GSX-RR a en revanche été performante dans les relais plus longs effectués à Losail et le second pilote de la marque, Álex Rins, s'est montré relativement optimiste... ce que Mir préfère éviter.

"S'il l'est, c'est sûrement que ça va bien se passer pour lui, je le suis également, mais je suis également réaliste, je ne pense pas qu'Álex a le meilleur rythme du plateau après les tests. Je préfère voir les choses comme ça et peut-être qu'il voit les choses différemment, chaque pilote a sa façon de penser."

Les tests n'ont en effet pas permis à Mir d'évaluer le niveau de sa Suzuki en performance pure : "On a fait des tests sur un seul circuit et on a testé un millier de choses les deux premiers jours. Ce n'est que le troisième jour qu'on a pu attaquer un peu plus et voir qu'on pouvait être plus rapide. Les autres jours, avec plein de pièces à tester, on n'a pas pu faire un bon chrono. On a été privé de la dernière journée [à cause des conditions météo], qui devait confirmer notre rythme, et dans laquelle on devait essayer de progresser dans le time attack. J'ai pu faire un 1'53 et ce n'est pas mauvais, c'est un assez bon chrono."

Le pilote Suzuki imagine déjà un GP du Qatar disputé face aux leaders de Ducati comme Jack Miller, auteur du meilleur temps des tests, et les représentants de Yamaha : "Sûrement qu'en début de course, toutes les Ducati seront dans un groupe, pour se défendre en ligne droite. Toutes les Yamaha ont un bon rythme, nous aussi, après il faudra voir qui gèrera mieux les pneus, qui résistera le mieux, et pour garder le rythme, il faudra plus solliciter la gomme. Tout va reposer sur des détails. On verra le package que l'on aura."

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP

En attendant cette première course de la saison, Joan Mir et Álex Rins font partie des rares pilotes, avec Johann Zarco, à être restés au Qatar, afin de limiter des déplacements rendus difficiles par la pandémie de COVID-19 et d'éviter au maximum une contamination, les pilotes n'ayant à ce jour reçu que la première dose du vaccin. Au cœur des deux semaines séparant la fin des tests du début du GP du Qatar, Mir est convaincu que cette décision est la meilleure.

"Je me sens très bien, je peux m'entraîner à la salle de sport, je peux aussi faire du karting sur le circuit et les journées passent vite. C'est une façon d'être responsable et de marquer ma solidarité avec le reste de l'équipe. Si tout le monde reste et que les pilotes, qui sont en théorie ceux qui ne sont pas remplaçables, partent... Je tenais à ce que ce soit comme ça, imaginez que toute l'équipe reste, fasse un gros sacrifice, que je rentre chez moi et que je sois contaminé. Ça n'aurait aucun sens."

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"Être ici ne m'enlève rien, je ne pense pas que c'est important, ce n'est pas négatif. Je me lève à une heure raisonnable, je m'entraîne, puis je vais sur le circuit et je me concentre sans partir d'ici, sans prendre de risques."

Propos recueillis par Germán Garcia Casanova

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