Leclerc n'a pas le sentiment de prendre le pouvoir chez Ferrari
Auréolé de deux victoires consécutives en Belgique puis en Italie, Charles Leclerc n'a pas pour autant le sentiment d'avoir fait tourner le vent en interne chez Ferrari.
Photo de: Alessio Morgese/Luca Rossini
Auteur de sa première victoire en Formule 1 à Spa-Francorchamps, puis capable de remettre ça une semaine plus tard à Monza, devant les tifosi, Charles Leclerc a savouré mais ne refait pas sa nature : le pilote Ferrari veut se "concentrer sur les points négatifs" de ces deux derniers Grands Prix afin de progresser encore. Connu pour son sens aigu de l'auto-critique, le Monégasque n'entend pas changer de recette ni se laisser griser par la victoire, conscient d'avoir notamment flirté avec les limites lorsqu'il a fallu résister à Lewis Hamilton en Italie.
"Je me concentre toujours sur les points négatifs", assure-t-il à son arrivée dans le paddock de Singapour. "Même après une victoire, même après un week-end qui paraissait parfait vu de l'extérieur, il y a toujours quelque chose que l'on peut améliorer et notamment de mon côté, à seulement 21 ans, j'ai encore beaucoup à améliorer. Alors je me concentre toujours sur le négatif, j'essaie de comprendre et de travailler dessus pour le Grand Prix suivant." Encore faut-il avoir identifié les points négatifs en question. "Je pense que dans la manière d'aborder les qualifications et la course, l'équilibre du set-up entre les deux, le compromis est peut-être un peu plus tourné vers les qualifications que la course", estime-t-il par exemple, conscient de pouvoir faire mieux sur les longs relais. "Il y a des choses que je peux toujours améliorer. Mais je me concentre sur ces deux-là."
Pas de mauvaise intention à Monza
Avec ses deux succès consécutifs, Leclerc a donné le sentiment de commencer à faire tourner l'équipe en sa faveur, d'autant que son coéquipier Sebastian Vettel a connu un week-end cauchemardesque à Monza. Alors que celui-ci est sevré de victoire depuis plus d'un an, son jeune voisin de garage n'a toutefois pas l'impression que les choses ont changé à ce point en interne. À la question de savoir s'il se sent désormais numéro un, Leclerc tranche : "Je n'ai jamais ressenti ça. De l'extérieur je ne sais pas si ça semble différent, mais de l'intérieur, c'est très équilibré. Il y a eu des situations par le passé où j'ai aidé Sebastian, et d'autres où il m'a aidé, et je pense que c'est la voie à suivre pour l'équipe. L'équipe fait tout pour ses intérêts et c'est le plus important. Nous sommes là pour être performants, ce que nous essayons de faire, mais au final, je suis très satisfait de la manière dont l'équipe opère."
Après sa victoire à Monza, le directeur de Ferrari, Mattia Binotto, avait notamment adressé un message radio pour lui préciser qu'il était "pardonné", révélant au grand jour un incident survenu lors de fin des qualifications la veille. Leclerc assure toutefois que dans cette Q3 qui avait tourné au ridicule, rien n'était intentionnel. "Je crois que je l'ai déjà dit à Monza, et je suis toujours honnête", insiste-t-il. "Il n'y avait rien de voulu à Monza. C'était une situation très compliquée au début du tour, avec un gros bazar", rappelle-t-il. "Je ne veux pas en reparler, mais ça nous a mis en retard pour atteindre la ligne de chronométrage. Il n'y avait vraiment aucune volonté de ma part de sacrifier le deuxième tour de Seb, ou quoi que ce soit d'autre."
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