Fernando Alonso tempère la valeur du test d'Abu Dhabi
En dépit du fait que Renault se soit battu pour que son pilote y participe, Fernando Alonso a tenu à relativiser la valeur des essais de jeunes pilotes d'Abu Dhabi qui débutent ce mardi matin.

La FIA a donné le droit aux pilotes n'ayant pas couru en F1 en 2020 de participer à la journée d'essais d'Abu Dhabi, qui était initialement réservée aux "jeunes pilotes", à savoir ceux ayant disputé deux Grands Prix ou moins. Or, grâce à une autorisation de dernière minute de la fédération suite à un fort lobbying de Renault, Fernando Alonso mais aussi Sébastien Buemi, Robert Kubica et Stoffel Vandoorne y prendront part.
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Cette décision, qui va offrir à Alonso l'opportunité d'engranger du roulage au volant de la R.S.20 de la saison, n'a pas plu à certaines structures comme Racing Point et McLaren qui avaient abandonné l'idée de s'engager dans ces essais car n'ayant pas de jeunes pilotes à disposition ou encore Ferrari qui aurait du coup souhaité offrir un peu de kilométrage à Carlos Sainz qui rejoindra l'écurie l'an prochain, en provenance de McLaren.
Alonso a déjà participé à un programme d'essais copieux en vue de son retour, avec une journée promotionnelle de 100 km au volant de la monoplace 2020 à Barcelone, chaussée de pneus de démonstration, et aussi plusieurs journées de roulage intensives avec une Renault 2018, à Bahreïn et plus récemment à Abu Dhabi.
"Honnêtement, ce n'est pas très important", a pourtant indiqué le double Champion du monde à Motorsport.com concernant ces essais de jeunes pilotes. "Je sais qu'il y a eu beaucoup d'attention de la part des médias à ce sujet. Je veux dire, chaque kilomètre est important, et sera le bienvenu."
"Mais je me sens plus ou moins prêt après les journées [avec la Renault] 2018. Celle-ci sera sympa, parce que ce sont les ingénieurs et les mécaniciens de course, donc je vais apprendre à les connaître un peu plus, car les essais 2018 se sont déroulés avec une jeune équipe. Donc sur cet aspect, ça va être bien d'avoir un peu d'interaction avec les gens avec qui vous allez travailler à l'avenir. Mais en termes de sensations, de pilotage ou autre, c'est bien, mais ce n'est pas le jour et la nuit pour ma préparation."
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Et même si des retours seront possibles, au volant d'une voiture qui sera partiellement conservée en 2021, Alonso assure que les quelques changements réglementaires prévus atténuent leur valeur : "On va faire part de nos retours d'information."
"Mais honnêtement, je ne sais pas ce qu'ils pourront faire l'année prochaine avec cette voiture, parce que les monoplaces vont perdre beaucoup d'appui, et les pneus seront différents. Je ne pense pas que les commentaires auront une quelconque influence sur l'année prochaine. C'est donc plus pour moi, pour me sentir à l'aise avec les gars, comme je l'ai dit, la position du baquet, ainsi de suite. Ça devrait être suffisant, mais pas énorme."
"J'ai fait des tests ici [récemment] avec une voiture 2018, et ça a été très utile", a-t-il ajouté au sujet de ses différents runs lors du GP d'Abu Dhabi. "Mais la voiture 2005, je pense que c'est totalement différent. Je ne pouvais rien en retirer."
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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Lieu | Yas Marina Circuit |
Pilotes | Fernando Alonso |
Équipes | Renault F1 Team |
Auteur | Fabien Gaillard |
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