Le départ de Newey n'explique pas le déclin de Red Bull selon Marko

Helmut Marko assure que la chute du niveau de performance de Red Bull ne peut pas être liée au départ d'Adrian Newey, annoncé au printemps.

Max Verstappen, Red Bull Racing RB20

Photo de: Red Bull Content Pool

Associer l'inattendue perte de vitesse de Red Bull depuis le début de l'été au départ acté d'Adrian Newey est une théorie tentante mais qui serait simpliste et erronée selon Helmut Marko. Alors que Max Verstappen n'a remporté aucun des six derniers Grands Prix et que les deux titres mondiaux sont désormais convoités par McLaren, l'écurie de Milton Keynes doit réagir mais son problème "est ailleurs".

"Bien sûr, il y a une partie du public qui pense que notre rechute a quelque chose à voir avec le départ d'Adrian Newey", observe le consultant de Red Bull dans sa chronique pour Speedweek. "Mais ce n'est pas vrai, car Newey n'était plus impliqué du tout dans tous les détails du développement de la monoplace dès le printemps. Ce que l'on ne peut pas nier, évidemment, c'est que Newey reste Newey, quelqu'un doté d'une expérience incroyable, ce qui l'a toujours distingué. Mais notre problème est ailleurs."

"Je reste optimiste", ajoute-t-il toutefois. "Nous avons une équipe technique conséquente et je suis convaincu que nous pouvons résoudre ce problème. La question essentielle maintenant est de savoir comment trouver le bon équilibre de la voiture comme en première partie de saison."

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Le Grand Prix d'Italie le week-end dernier a mis en lumière les difficultés croissantes de Red Bull, Max Verstappen ne pouvant faire mieux que 6e, et c'est l'équilibre d'une monoplace devenue "extrêmement sensible" qui donnerait mal à la tête aux ingénieurs de l'écurie.

"Les exemples de Mercedes et, dans une moindre mesure, de Ferrari, ont montré à quel point ces voitures sont complexes avec leurs ailerons", souligne Helmut Marko. "Nous avions une voiture qui a dominé les premiers Grands Prix et nous l'avons transformée en une monoplace plus ou moins imprévisible et très difficile à piloter."

"Nous expliquons ces fluctuations de performance en quelques minutes par une monoplace que nous avons rendue extrêmement sensible aux moindres changements, qu'il s'agisse de la température, d'un type de gomme ou d'une charge de carburant. Et c'est alors que le bon équilibre de la voiture disparaît."

Est-ce un "accident de parcours" ?

Les mines sont soucieuses chez Red Bull.

Les mines sont soucieuses chez Red Bull.

Photo de: Red Bull Content Pool

La situation dans laquelle se retrouve Red Bull aujourd'hui, après avoir remporté sept des dix premiers Grands Prix de la saison, a de quoi surprendre. La concurrence s'en étonne elle aussi, mais dans des proportions peut-être moindres, consciente d'une hiérarchie de plus en plus mouvante et dépendante de nombreux éléments avec des F1 à la fois plus proches que jamais les unes des autres et sujettes à d'étroites fenêtres de fonctionnement.

"C'est vraiment bizarre", admet ainsi Toto Wolff, directeur de Mercedes. "Je n'ai évidemment pas de connaissance approfondie [de leur situation] mais ce n'est pas du tout la Red Bull dominatrice du début d'année. Je pense que Max a été en mesure de maintenir le rythme pendant un certain temps grâce à son talent, mais on dirait que ça a disparu quand on regarde les résultats. C'est ce que je vois sans comprendre ni savoir ce qui se passe en interne, et ce pourrait aussi n'être qu'un accident de parcours."

"Cette course [à Monza] a probablement été l'une des pires que nous ayons vues [chez Red Bull] depuis de nombreuses années, sans aucun rythme. Mais qui suis-je pour dire ça ? Nous avons traversé deux années où rien n'a fonctionné, et c'était la même chose chez Ferrari il y a quelques Grands Prix."

"Donc je ne pense pas qu'on puisse les écarter, c'est une équipe formidable et je suis convaincu qu'ils connaîtront de meilleures courses, mais McLaren est clairement le favori désormais pour le championnat constructeurs. Ils ont deux pilotes qui marquent des points et je parie que Red Bull ne s'attendait pas à ça en début d'année."

Avec déjà sept vainqueurs différents cette saison, Toto Wolff voit en tout cas dans cette nouvelle donne une excellente nouvelle pour l'intérêt du championnat.

"C'est génial pour la Formule 1, c'est du vrai rock and roll", s'amuse-t-il. "Regardez Ferrari, ils ont connu des week-ends très médiocres et ils ont repris vie en course à Zandvoort, puis ils ont gagné à Monza grâce à une stratégie intelligente. Ces variations que l'on observe entre les quatre écuries de pointe sont une formidable nouvelle pour le public et pour la F1. Il y a sept ou huit voitures qui peuvent se battre pour le podium et c'est super."

VIDÉO - Le résumé du GP d'Italie

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