Hamilton admet que retrouver "Bono" chez Ferrari était "peu probable"
Lewis Hamilton a reconnu qu'il aurait aimé poursuivre sa collaboration avec Peter Bonnington en passant chez Ferrari mais admet que l'ingénieur avait surtout à faire ce qui était le mieux pour lui face à la perspective d'un changement de vie "radical".
Mercedes a confirmé cette semaine que Peter Bonnington, qui officie depuis 2013 comme ingénieur de course de Lewis Hamilton, avait été nommé au poste de responsable de l'ingénierie de course et qu'il allait poursuivre l'aventure à Brackley l'année prochaine. Cette information a mis définitivement fin à plusieurs mois d'interrogations sur l'avenir de celui qui est surnommé "Bono", alors que le septuple Champion du monde va rejoindre Ferrari en 2025.
Les deux hommes ont partagé ensemble les nombreux succès connus par Mercedes et Hamilton lui-même, les déceptions des saisons 2016 et surtout 2021, mais aussi les trois dernières campagnes moins fructueuses sous l'égide de la réglementation 2022. Bonnington a été de quasiment tous les succès du pilote dans son aventure avec les Flèches d'Argent ou d'Ébène (à l'exception notable du GP du Mexique 2019, où il était remplacé suite à une opération).
Interrogé sur le fait que l'ingénieur allait rester chez Mercedes à Zandvoort, Hamilton a déclaré : "J'aurais aimé continuer avec lui. Nous avons une excellente relation. Je l'aime, c'est comme un frère, mais je suis vraiment, vraiment heureux pour lui. Pour moi, je pense qu'il s'agit simplement de faire ce qu'il y a de mieux pour vous. Faire ses valises et partir, je peut imaginer que ce n'est pas... Pour lui et sa partenaire, ça les affecte tous les deux, ils doivent donc faire ce qui est le mieux pour lui."
Lewis Hamilton serrant Peter Bonnington dans ses bras après la victoire de Silverstone.
Photo de: Sam Bloxham / Motorsport Images
"Je savais qu'il était peu probable qu'il vienne avec moi, car il s'agit d'un changement radical dans sa vie. Mais je suis vraiment heureux que nous, au sein de l'équipe, soyons reconnaissants et que nous apportions des changements afin qu'il puisse s'épanouir davantage. Je pense qu'il va désormais pouvoir nous montrer encore plus ce qu'il fait de très bien. Mais quoi qu'il en soit, nous resterons une famille pour toujours. Nous en avons parlé et nous voulons juste nous assurer de finir en beauté."
Forcément, cela pose désormais la question de celui qui tiendra ce rôle essentiel d'ingénieur de course dans la F1 moderne lorsque Hamilton posera ses valises à Maranello. À la question de savoir comment se fait un tel choix, Hamilton de répondre : "L'équipe le fait souvent pour vous. Je n'ai travaillé qu'avec deux équipes d'ingénierie, des 'numéro 1', dans ma carrière... Non, en fait ce n'est pas vrai. J'ai eu Phil Prew [chez McLaren entre 2007 et 2009], j'ai eu Andy Latham [chez McLaren entre 2010 et 2012] et lorsque j'ai rejoint [Mercedes], je suis arrivé et Bono était le responsable de l'ingénierie à l'époque."
"Il faut que ce soit quelqu'un avec qui on s'entende bien, quelqu'un avec qui il est facile d'établir une relation de confiance. Pour le prochain, ce sera donc un processus de découverte. Nous saurons très vite si cela va fonctionner ou non, et je pense qu'il s'agit simplement d'une question de communication."
Avec une saison 2024 qui se termine début décembre et une saison 2025 qui sera vite lancée ensuite avec la valse des présentations puis les essais hivernaux, il n'y aura finalement que quelques semaines pour que Hamilton et son futur ingénieur puissent réellement se découvrir dans le cadre d'une collaboration pleine et entière. "C'est difficile", reconnaît Hamilton. "Cela rend les choses vraiment difficiles, mais je pense que c'est probablement la même chose pour tous ceux qui arrivent dans un 'nouveau bureau'. Le début d'année prochaine sera très chargé."
Quand il lui est demandé, dans ce contexte, s'il connaît des gens qui passeront de Mercedes à Ferrari, Hamilton de conclure : "Pas que je sache. Il y a quelques personnes, comme Loïc [Serra, qui deviendra en octobre le responsable de la performance châssis de l'écurie], avec qui j'ai travaillé [entre 2013 et 2023]. Il y a quelqu'un qui m'a quitté il y a longtemps, il était mon 'numéro 2', Jock [Clear, qui fut son ingénieur performance chez Mercedes entre 2013 et 2014]. Je le connais donc, c'est celui que je connais le plus, en dehors de Fred [Vasseur], et ensuite je ne connais personne."
Propos recueillis par Ben Hunt
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