Hamilton : "Michael et moi, notre job est d'être le leader"
Les comparaisons entre Lewis Hamilton et Michael Schumacher sont naturelles au lendemain de la 91e victoire du pilote Mercedes, qui égale le record du Baron Rouge. Hamilton tient à nuancer certains éloges adressés à ces deux légendes de la F1.

Vainqueur du Grand Prix de l'Eifel au Nürburgring, Lewis Hamilton a rejoint Michael Schumacher dans l'Histoire grâce au 91e succès de sa carrière. Les parallèles entre les deux hommes sont frappants : tous deux, après avoir remporté un ou deux titres mondiaux avec leur première écurie durable (McLaren pour l'un, Benetton pour l'autre) ont fait le pari de rejoindre une équipe qui n'avait pas connu le succès depuis un certain temps.
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Ferrari n'avait pas remporté le titre des pilotes depuis 1979 lorsque Schumacher a débarqué à Maranello en 1996, mais celui qui était alors double Champion du monde a composé une véritable dream team autour de lui, emmenant Ross Brawn et Rory Byrne avec lui en provenance de Benetton, tout cela avec Jean Todt en chef d'orchestre. S'en sont suivis les cinq titres consécutifs de l'Allemand de 2000 à 2004.
Hamilton, pour sa part, a décidé fin 2012 de signer chez Mercedes, qui n'avait gagné qu'une course en trois ans. Le Britannique s'est imposé dès le Grand Prix de Hongrie 2013, avant de connaître la période de suprématie qu'on lui connaît depuis le début de l'ère hybride. Pour autant, celui qui est plus proche que jamais d'un septième titre mondial veut se montrer clair : il n'est pas le seul acteur des performances de Mercedes, tout comme Schumacher n'a pas hissé Ferrari au sommet tout seul.
Lorsqu'il est souligné que certains le critiquent car il a la meilleure monoplace du plateau, Hamilton répond : "Tout d'abord, ce n'est pas très agréable d'entendre ça, mais je ne suis pas en colère. Ce que je sais, c'est que ceux qui disent souvent ça, ceux qui font souvent ces commentaires, ils n'en savent rien. Je pense que dans la vie, on peut souvent avoir une mauvaise opinion quand on ne connaît pas tous les faits, quand on ne sait pas tout de la véritable situation."
"Étant en F1 depuis un certain temps, je me rappelle quand ils disaient que Michael avait remis Ferrari sur le droit chemin. Le fait est que ce n'est pas grâce à une seule personne. Je n'ai pas remis Mercedes sur le droit chemin, Michael n'a pas remis Ferrari sur le droit chemin. J'adore Michael, tout le monde sait qu'il est une légende, une icône de ce sport. Il s'est illustré dans de nombreux domaines, mais il a surtout repoussé la limite du côté physique, il a vraiment été un pionnier en ayant la meilleure forme physique d'un pilote à l'époque. Ce qu'il a fait dans les deux écuries dont il a fait partie, en particulier Ferrari, était simplement remarquable. Mais ce n'était pas que lui, c'était énormément de gens en coulisses. Ce qu'ils ont fait, c'est collaborer. Michael et moi, notre job est d'être le leader."

"On a cette immense puissance derrière soi, avec une sophistication extrême. Un ordinateur, avec des chiffres, dit que la voiture parfaite est comme ci et comme ça. Mais quand on applique l'élément humain, à savoir moi ou Michael – les pilotes –, notre job est de donner la direction à suivre. Je pense que c'est quelque chose qu'un ordinateur ne peut pas simuler, la sensation au volant de la voiture, son comportement, toutes ces différentes choses. Notre job est de leur indiquer la bonne direction pour avancer, de continuer à magnifier, pousser et inspirer les gens avec qui l'on travaille. C'est quelque chose dont je suis incroyablement fier. Chaque personne de mon équipe – et je dirais de toutes les écuries de ce sport en général – est remarquable. Nous avons ces outils, et il s'agit de comment les utiliser, comment les appliquer."
"Laisse-t-on l'ego représenter un obstacle ? Il y a des gens qui n'écoutent pas parce que parfois, l'arbre cache la forêt, mais ce qui est génial avec cette équipe, c'est que je n'ai jamais connu ça. En fait, si c'est arrivé – il y a peut-être un exemple, je ne vais pas vous dire de qui il s'agit, mais nous avons réglé le problème, nous en avons ri et avons atteint un stade où nous nous sommes tous deux rendu compte que nous pouvions avoir une meilleure approche. Cela a fait de nous de meilleurs collègues, et quand on voit notre progression, elle vient en partie de ces discussions ouvertes", conclut l'Anglais.

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Michael Schumacher , Lewis Hamilton |
Équipes | Mercedes , Ferrari |
Auteur | Benjamin Vinel |
Hamilton : "Michael et moi, notre job est d'être le leader"
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