Pérez : "Les pilotes latins sont un peu plus critiqués"
Sergio Pérez estime être parfois jugé sévèrement en Formule 1, en raison de ses origines.
Le week-end dernier à Singapour, Sergio Pérez a remporté sa quatrième victoire en Grand Prix, la seconde de la saison. C'est probablement l'arbre qui cache la forêt pour le Mexicain, qui assure avec brio son rôle de numéro 2 pour Red Bull en évoluant constamment aux avant-postes mais qui ne se hisse que très rarement au niveau de son redoutable coéquipier Max Verstappen.
Avec 106 points de retard sur Verstappen et "seulement" huit podiums cette saison, Pérez a pu faire l'objet de critiques qui, selon lui, ne sont pas sans lien avec son identité. "Lors d'une mauvaise course ou d'une période un peu compliquée, on voit parfois que les pilotes latins sont un peu plus critiqués, alors que ça ne fait que quelques courses", estime-t-il. "Ce n'est pas comme si l'année était finie. On voit avec d'autres pilotes qu'ils ont des problèmes similaires et on en parle à peine. J'ai eu ce sentiment tout au long de ma carrière, et je pense que ça valait le coup de le souligner."
Pérez a-t-il senti des préjugés, voire de la persécution, dès son arrivée en Europe, au début de sa carrière ? "Non, à vrai dire, rien de tel", répond l'intéressé. "Mais je trouve que, parfois, on n'est pas pris au sérieux. Parfois, les gens disent : 'Il est juste mexicain et il est paresseux, c'est sa culture, etc'. Juste parce que l'on est mexicain, on ne serait pas capable de rivaliser avec les meilleurs au monde. Je l'ai parfois ressenti, surtout lors des premières années. Mais en même temps, c'est toujours sympa de prouver que tout le monde en est capable."
Quoi qu'il en soit, cette victoire à Singapour – certes facilitée par les malheurs de Max Verstappen – est un rebondissement bienvenu pour Pérez, qui avait réalisé un début de saison efficace avec 129 points lors des huit premiers Grands Prix mais n'en a inscrit que 81 lors des huit suivants. Il avait déploré le fait que la RB18 s'éloigne de ses préférences en matière de comportement, un phénomène que l'écurie avait reconnu.
"Avec mes ingénieurs, nous avons travaillé très dur pendant la pause", explique le pilote Red Bull au sujet des trois semaines ayant séparé Monza de Singapour. "Je suis allé à l'usine, nous sommes restés en contact quasiment chaque jour, nous avons échangé des e-mails, nous avons passé quelques éléments en revue pour vraiment aller au fond des choses. Je pense que nous sommes parvenus à comprendre ce qui avait changé, comment retrouver la compétitivité que nous avions au début de la saison."
Propos recueillis par Ronald Vording
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