Ricciardo : Une saison pas aussi mauvaise qu'il n'y paraît

Bien que les résultats de Daniel Ricciardo en 2022 ne soient pas exceptionnels, le pilote McLaren a affirmé que ses prestations sur la piste n'étaient pas "la version complète de l'histoire".

Daniel Ricciardo, McLaren

D'un point de vue statistique, Daniel Ricciardo n'a jamais connu une année aussi mauvaise depuis 2013, sa dernière saison chez Toro Rosso : sur les 13 premiers Grands Prix de la campagne 2022, le pilote McLaren n'a inscrit que 19 points, n'a rallié l'arrivée dans le top 10 que quatre fois et n'a pas su faire mieux que la sixième place en course.

Pour celui qui s'est vu un temps se battre pour le championnat, la pilule est d'autant plus difficile à avaler que son coéquipier Lando Norris a accumulé les bons résultats, engrangeant 76 points et allant même jusqu'à monter sur le podium à Imola. Outre ses lacunes en rythme de course, Ricciardo a encaissé un 11-2 face à son acolyte dans l'exercice des qualifications, avec en moyenne trois dixièmes de déficit sur l'Anglais.

Cependant, l'Australien a affirmé que les résultats bruts, certes peu flatteurs, ne représentaient que la partie émergée de l'iceberg. "Il y a des petites choses qui n'arrivent pas qu'à moi, je suis sûr que tous les pilotes connaissent de mauvais moments dans une année", a-t-il confié à Speedcafe.com. "[La F1] est une discipline où [les résultats] sur le papier font la loi mais, parfois, ce n'est pas la version complète de l'histoire."

"Bien sûr, je veux faire une meilleure saison. Je me surprends parfois : au Paul Ricard, je me suis dit 'oh, mais ce n'est que la neuvième place.' Je n'étais peut-être pas très content de la course mais ensuite, je l'ai bien examinée et c'était mieux qu'il n'y paraissait. En fin de compte, ça ne va quand même pas me gonfler à bloc le dimanche soir et me donner envie de sortir pour fêter ça, c'est un travail en cours, mais ce n'est pas aussi mauvais qu'il n'y paraît, c'est sûr."

Bien qu'il soit contractuellement lié à McLaren jusqu'à fin 2023, Ricciardo pourrait avoir déjà perdu la confiance de son employeur en raison de ses contre-performances. Il y a quelques mois, Zak Brown, PDG de l'équipe, expliquait que des "mécanismes" pourraient mettre fin à cette collaboration.

Plus récemment, l'étrange dispute entre Alpine et Oscar Piastri, ce dernier ayant affirmé qu'il ne piloterait pas pour l'équipe française l'an prochain malgré l'annonce de sa titularisation, a laissé penser que le jeune pilote prendrait la route de Woking pour remplacer son compatriote. Reste à savoir où Ricciardo courra en 2023, plusieurs baquets étant encore disponibles.

Un manque de constance qui rend Ricciardo perplexe

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36

Daniel Ricciardo, McLaren MCL36

Quoi qu'il en soit, après une première campagne à Woking déjà compliquée l'an dernier, Daniel Ricciardo ne trouve toujours pas la clé en 2022. Au Grand Prix de Hongrie, avant de partir en vacances, le pilote McLaren a lâché six dixièmes face à son coéquipier Lando Norris en Q3.

En course, le rythme des deux hommes roulaient sur un rythme similaire jusqu'au dernier relais, au cours duquel l'Australien s'est effondré. En 15 tours, il a perdu 13 secondes sur Norris alors que les deux pilotes étaient équipés des mêmes pneus, les durs. Ce rythme irrégulier n'est pas nouveau cette saison, et le pilote peine particulièrement à en comprendre les raisons.

"Il y a des tours que je réussis et qui ont un peu de sens. Et je les apprécie. Mais quelques tours plus tard, je peux perdre quatre dixièmes de seconde, à mon grand désarroi", déplorait-il au Hungaroring. "Il n'est pas si simple d'enchaîner les bons tours, il y a des obstacles, alors c'est un peu compliqué. Je pense qu'avec le vent [lors de la course en Hongrie], ces voitures sont si sensibles que cela a probablement rendu plus difficile de trouver cette constance. Bref, j'imagine que quand elle est plus à la limite ou qu'il y a plus de variables, c'est là que cela devient un cran plus difficile."

Ainsi, lorsqu'il est demandé à Ricciardo si la MCL36 pourrait être la monoplace la plus difficile à piloter qu'il ait connue, l'intéressé répond : "Certainement l'une des plus difficiles. Je me rappelle qu'avant, on pouvait toujours – parfois – rester dans les trois dixièmes pour un relais de 20 tours, et simplement bien maîtriser ça. Je trouve que la variation dans un relais est bien plus grande cette année. Je verrai ce que font les autres : peut-être que c'est juste moi, peut-être que c'est tout le peloton, mais je serai surpris si l'on voit quelqu'un tourner constamment en un ou deux dixièmes. Je pense que c'est simplement plus difficile à accomplir."

Propos recueillis par Adam Cooper

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