Sergio Pérez : "L'année sabbatique est une option"
Toujours sans volant pour 2021, Sergio Pérez a fait le point sur son avenir ce jeudi, dans le paddock du Grand Prix de Turquie à Istanbul : le Mexicain admet être dans une position d'attente, et plus vraiment maître de son destin, mais n'exclut toujours aucune option.

Sergio, y a-t-il du nouveau pour vous concernant 2021, particulièrement avec Red Bull ?
Rien, rien à ce sujet. Pour le moment, il faut attendre. La saison arrive bientôt à son terme. Comme je l'ai déjà dit, jusqu'à ce que les équipes annoncent leurs pilotes, tout est une option. Toute équipe n'ayant pas annoncé son duo de pilotes est une option. Nous verrons bien.
À Imola, vous avez dit que vous ne pourriez pas attendre trop longtemps que Red Bull prenne une décision, avez-vous une date butoir en tête ?
Je crois que maintenant, comme je l'ai dit, nous ne sommes plus très loin de la fin de la saison, alors je dois connaître mes projets. J'ai besoin de savoir ce qui se passera de mon côté afin de tout préparer. Cela arrive trop tard, nous sommes déjà proches du mois de décembre. Il n'y a pas grand-chose à ajouter.
Il ne reste pas beaucoup de baquets pour 2021. Si vous n'en aviez pas, l'année sabbatique serait-elle une option ? Ou pourriez vous aller dans une autre discipline ?
Tout est très tardif désormais, et on dirait que je saurai tard dans l'année si je continue ou non en Formule 1. Je pense donc que l'année sabbatique est une option. Mais nous allons voir ce qui va se passer ces deux prochaines semaines.
Lire aussi :
On vous a récemment lié à Williams mais l'équipe a écarté le fait de vous engager. À quel point était-ce une option sérieuse ? Jusqu'où les discussions sont-elles allées ?
Je garde toujours les discussions pour moi. Je pense que ça devrait toujours être le cas. Au-delà de ça, ça n'a pas beaucoup d'intérêt. Il ne s'est rien passé, donc il n'y a pas beaucoup d'intérêt à en parler. Il y a eu des discussions, mais pas plus que ça.
Si vous n'êtes plus en F1 l'année prochaine, ce sera peut-être au terme de votre meilleure saison. Êtes-vous satisfait du déroulement de cette saison ? Pensez-vous que ce serait une injustice d'être écarté alors que vous êtes à ce niveau ?
Je suis satisfait de mes performances. Il y a bien sûr eu des choses qui auraient pu être meilleures. J'aurais dû signer déjà deux podiums cette saison. J'aurais dû marquer beaucoup plus de points. Rater deux Grands Prix n'est pas idéal dans un championnat aussi court. Mais dans l'ensemble, je suis satisfait, surtout de mon niveau de régularité tout au long de l'année. Est-ce une injustice d'être écarté ? Ça fait partie de la F1. J'ai toujours su comment c'était. Je pense pouvoir dire que je suis un privilégié, j'ai fait une excellente carrière, dix ans en F1 jusqu'à présent. Si je devais quitter la F1, je pourrais le faire avec beaucoup de fierté, car j'ai fait ce que l'on attendait de moi avec le matériel que j'avais, et il n'y a pas beaucoup de monde à avoir connu une telle carrière. Nous verrons ce qui se passera, je suis en paix avec moi-même.
Vous avez piloté pour McLaren [en 2013], qui était alors une équipe de pointe. Qu'avez-vous appris de cette expérience qui pourrait vous aider en cas d'opportunité chez Red Bull.
Je pense avoir appris énormément là-bas. En allant là-bas, les choses n'ont pas fonctionné, mais après être resté sept ans avec la même équipe, en F1, je suis un pilote très différent au niveau de la maturité, de l'expérience, et je suis davantage prêt que la dernière fois pour que ça fonctionne.

Article précédent
Russell a appris mais continuera à prendre des risques
Article suivant
Stroll explique la situation dangereuse avec les commissaires d'Imola

À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Pilotes | Sergio Pérez |
Équipes | Racing Point |
Auteur | Basile Davoine |
Sergio Pérez : "L'année sabbatique est une option"
Aston Martin : plus qu'une livrée verte, une structure à la Ferrari
La présentation de l'Aston Martin était sans doute la plus attendue cette saison, alors que les nombreux changements apportés à l'équipe s'étendent bien au-delà d'un simple travail de peinture sur la livrée. Mais il est vrai que l'équipe n'aura pas à opérer un redémarrage et peut construire sur de solides fondations.
Les approximations qu'Ocon devra éviter avec Alpine et Alonso
Depuis son retour en F1, Esteban Ocon a connu une période difficile. De nouveaux défis l'attendent, puisqu'il a été rejoint par le double Champion du monde Fernando Alonso dans la nouvelle équipe Alpine. STUART CODLING établit une feuille de route à suivre pour franchir ce cap avec succès.
L'évolution récente des volants de Formule 1
Les volants de Formule 1 ont drastiquement changé au fil des années, les pilotes disposant désormais de plus de contrôle, ce qui leur permet d'apporter les changements les plus subtils et de prendre l'avantage sur leurs rivaux.
L'impact qu'ont déjà les nouveaux investisseurs de McLaren
L'accord conclu par McLaren avec MSP Sports Capital l'an dernier non seulement aide l'écurie à financer la rénovation de ses infrastructures, ce dont elle avait bien besoin, mais est également un signe de l'avenir de la Formule 1.
La F1 à quatre roues directrices qui a failli rouler en Grand Prix
Pour la beauté du geste avant l'interdiction définitive de nombreuses aides en 1994, Benetton voulait faire rouler en Grand Prix sa B193C en fin de saison 1993, ce qui aurait fait d'elle la première voiture à quatre roues directrices à prendre un départ en F1...
Pourquoi Ferrari met fin à 50 ans d'absence au sommet de l'Endurance
Revenant dans la catégorie reine de l'Endurance après 50 années d'absence, Ferrari va s'engager en catégorie "Le Mans Hypercar" en 2023. La marque italienne dément tout lien avec le plafond de dépenses de la F1, mais il ne s'agit assurément pas d'une coïncidence...
Pourquoi la Red Bull 2021 n'a pas que quelques autocollants en plus
À première vue, la nouvelle Red Bull pour la saison 2021 de F1 semble très similaire à la monoplace de l'an passé, mais un examen attentif révèle qu'il y a en réalité beaucoup de choses intéressantes.
Ce que révèle la manière dont Alfa Romeo a dépensé ses jetons
Comme les autres monoplaces présentées jusque-là, l'Alfa Romeo C41 dévoilée ce lundi en Pologne s'apparente davantage à une évolution qu'à une révolution.