Verstappen : "Pérez s'est sorti tout seul"
Auteur d'un nouveau podium lors du Grand Prix du Portugal, Max Verstappen a survécu à un premier tour qui avait des airs de "désastre".

Troisième d'un Grand Prix du Portugal aux premiers tours très animés, Max Verstappen a fait le job au terme d'un week-end qu'il n'a pas vraiment apprécié sur le plan des sensations. Le premier tour aurait pourtant pu lui coûter cher, lorsque la bruine est venue aggraver une adhérence déjà précaire sur le nouvel asphalte de Portimão. La première boucle a également été marquée par un contact entre le pilote Red Bull et Sergio Pérez, qui n'a compromis que la course du Mexicain avant que l'incident ne soit classé sans suite par les commissaires.
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"Les deux premiers tours étaient assez mouvementés", reconnaît Verstappen. "Le départ en lui-même était plutôt correct, j'ai pris un bon envol vers le premier virage, où il y avait peu de grip donc j'ai dû sortir un peu large. Le premier tour était très agité. Au virage 3 j'ai dû aller un peu au large et je crois que j'étais derrière Lewis [Hamilton], mais j'avais Sergio à côté de moi. Il était à l'extérieur au virage 4 mais après, il n'a pas laissé suffisamment de place, donc il s'est sorti tout seul alors que je prenais la trajectoire normale. Heureusement je n'ai pas eu de dégâts, mais ça m'a fait perdre un peu de rythme."
Pérez, qui a réussi à terminer septième du Grand Prix malgré cet incident, ne cache pas que cet accrochage était "vraiment malheureux" mais ne se sent pas responsable. "Devant, les Mercedes avaient du mal avec les pneus mediums et Max se rapprochait d'eux", explique le Mexicain. "J'ai vu que Valtteri [Bottas] poussait Max vers l'extérieur, puis il est revenu sur la piste avec trop d'agressivité et a causé l'accident."
Red Bull s'est trompé avec les pneus

Bien que chaussé des pneus tendres, Verstappen a mis du temps à pouvoir les faire monter en température et a dans un premier temps subi la loi des McLaren. "C'était un désastre, je n'avais aucune adhérence, et soudainement les McLaren se mettaient à voler", décrit-il. "Elles volaient, littéralement. J'ai perdu des places mais je ne voulais pas prendre trop de risques, car normalement on ne se bat pas contre eux en course. Ce premier tour était incroyable, clairement. J'ai essayé de me tenir à l'écart des difficultés."
Tout est rentré dans l'ordre en quelques tours et le Néerlandais a repris l'avantage sur Lando Norris puis Carlos Sainz, mais n'a en revanche rien pu faire devant le rythme une nouvelle fois supérieur des Mercedes.
"J'ai repris la troisième place et, très rapidement, mon pneu avant gauche s'est retrouvé mort, il y avait beaucoup de graining et j'ai dû rentrer au stand", explique le pilote Red Bull. "Une fois les mediums chaussés, ça allait, le rythme n'était pas trop mauvais. Il m'a fallu quelques tours pour être dedans, mais le vent changeait également beaucoup de direction d'un tour à l'autre. Un coup ça allait dans un virage, et le tour suivant il y avait du survirage. Ça n'a pas facilité les choses. Mais une fois les pneus en température, le rythme était bon et je me suis échappé par rapport aux voitures derrière pour faire ma propre course."
Verstappen a terminé à 34 secondes du vainqueur Lewis Hamilton, mais à seulement huit secondes de Valtteri Bottas. Red Bull avait fait le choix de s'élancer en pneus tendres et Mercedes en pneus mediums, et l'écurie autrichienne admet avoir probablement commis une erreur sur ce point. "Les pneus tendres était difficiles à faire fonctionner, et les mediums semblaient être les meilleurs", confie le directeur d'équipe Christian Horner. "Je pense qu'avec le recul, si nous recommencions les qualifications, nous chercherions plutôt à nous élancer en mediums."
Le départ du GP du Portugal

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À propos de cet article
Séries | Formule 1 |
Événement | GP du Portugal |
Catégorie | Course |
Lieu | Portimão |
Pilotes | Sergio Pérez , Max Verstappen |
Équipes | Red Bull Racing |
Auteur | Basile Davoine |
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