Villeneuve : Räikkönen aurait été moins pénalisé avec Bottas
Jacques Villeneuve s'est étonné du manque de constance dans les pénalités infligées par les commissaires lors des derniers Grands Prix.
Valtteri Bottas, Mercedes-AMG F1 W09
Mark Sutton / Motorsport Images
Comme beaucoup d'autres observateurs, le Champion du monde 1997 ne comprend pas la différence de sanction entre celle de dix secondes dont a écopé Kimi Räikkönen à Silverstone après avoir accroché Lewis Hamilton, et celle de cinq secondes subie par Sebastian Vettel au Paul Ricard suite à son contact avec Valtteri Bottas.
Les deux incidents présentent des similitudes dans le sens où ils se sont produits au départ d'un Grand Prix, qui plus est à deux semaines d'intervalle, en mettant à chaque fois aux prises un pilote Ferrari et un pilote Mercedes. Selon Villeneuve, la sanction est influencée en fonction des protagonistes.
"Je ne comprends pas pourquoi c'est dix secondes, une autre fois cinq, parfois rien", s'interroge le Canadien auprès de Motorsport.com. "C'est ça qui ne va pas. C'est une course. Je n'aime pas quand il y a des pénalités en course, ça devrait être pour un pilotage incorrect, ce qui est différent, ou pour une conduite stupide. Ils ont décidé ça car c'était Lewis [Hamilton], que nous sommes en Grande-Bretagne, il se bat pour le titre, donc ça mérite dix secondes. Si ça avait été Bottas, ça aurait été cinq secondes."
Villeneuve illustre l'inconstance des pénalités et ses propres interrogations en prenant un exemple survenu lors du Grand Prix précédent, en Autriche, où Kimi Räikkönen et Max Verstappen s'était touchés dans le premier tour sans qu'aucune sanction ne soit finalement prononcée à l'encontre du pilote Red Bull.
"Parfois, on voit des choses comme Verstappen en Autriche, quand il a touché Kimi", poursuit Villeneuve. "Pourquoi n'y a-t-il pas eu de pénalité ? Juste parce que Kimi n'est pas sorti de la piste ? Si Kimi était sorti de la piste, alors il y aurait eu une pénalité ? C'est ce qui ne va pas, c'est l'action qui compte, pas ce qui se passe après."
Revenant sur l'issue du Grand Prix, le Québécois estime que la vision des choses ne doit pas forcément être inversée. Selon lui, même s'il a été victime de l'accrochage avec Räikkönen au départ, Hamilton s'en est finalement bien sorti. Notamment parce que son premier arrêt tardif, afin de lui permettre de remonter, lui a aussi permis de disposer de pneus en meilleur état que ceux de Bottas en fin de course.
"S'ils ne s'étaient pas accrochés, il aurait roulé en troisième position toute la course, sans avoir personne devant lui pour le laisser passer, et il aurait détruit ses pneus", assure Villeneuve. "Au final ça a fonctionné, car il était le dernier à s'arrêter au stand, donc il était celui qui, à la fin, avaient des pneus encore en bon état par rapport à Bottas. Il a terminé deuxième après un très mauvais départ, donc il devrait être satisfait, car il n'allait pas gagner ce Grand Prix. Il n'y a pas de quoi se plaindre."
Propos recueillis par Adam Cooper
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