Quartararo et Mir n'attendent pas d'aide de leur équipier
Fabio Quartararo et Joan estiment qu'il est trop tôt pour imposer des consignes à Franco Morbidelli et Álex Rins.

Fabio Quartararo et Joan Mir occupent les deux premières places du championnat, séparés de huit points, avant le sprint de la fin de la saison, qui verra les pilotes disputer six courses en sept week-ends. Leurs équipiers, Franco Morbidelli et Álex Rins, ont déclaré qu'ils n'ont pas l'intention de se muer en porteurs d'eaux puisqu'ils ont encore mathématiquement une chance de titre.
Lire aussi :
Quartararo comprend la position de Morbidelli et il estime en effet qu'il est trop tôt pour que le team SRT impose des consignes. "Mon coéquipier doit se battre pour la victoire", a jugé le vainqueur du Grand Prix de Catalogne en conférence de presse ce jeudi. "On n'en est pas à la dernière course. Au dernier moment, à la dernière course, si on a besoin de jouer quelque chose alors clairement il y aura des consignes d'équipe. Si c'était l'inverse et que Franco se battait pour le championnat à la dernière course, il est clair que je l'aiderais, mais pour le moment il n'y aura pas de consignes avant le dernier moment dans la saison, et je pense que c'est la meilleure façon de se battre pour le titre."
Joan Mir est exactement du même avis, refusant lui aussi qu'Álex Rins se mette à son service pour le moment. "Je pense qu’il n’y a rien à dire parce qu’Álex a encore des chances de victoire. Je pense que si, dans les trois dernières courses, ou à la dernière course, un pilote n’a plus la possibilité de gagner et que l’autre oui, il y aura des consignes."
De son côté, Rins acceptera de jouer le rôle de numéro deux si cela devient nécessaire : "Si je ne peux pas gagner le titre, évidemment que j’essaierai d’aider Joan. Je l’ai déjà fait chez Honda en Moto3, avec Álex Márquez. Si on veut placer l’équipe au sommet et qu’on ne peut plus jouer le championnat, il faut évidemment aider son équipier."
Quartararo et Mir, deux équipiers devenus rivaux
S'ils sont aujourd'hui rivaux pour le titre, Quartararo et Mir ont par le passé été équipiers, dans le team Leopard en 2016. "On est clairement en bien meilleure position aujourd'hui qu'à l'époque, parce que, wow, cette année-là avait été un désastre absolu pour moi, moins pour Joan", se souvient Quartararo. "C'est génial qu'on ait continué à bien s'entendre depuis et qu'aujourd'hui on soit premier et deuxième au championnat. L'année dernière on était rookies tous les deux et maintenant on est en lutte pour le titre, c'est cool comme histoire."
Mir disputait sa première saison en Moto3 cette saison-là. "Je me souviens très bien de cette année", déclare le pilote Suzuki. "Ce n’était pas facile en début d’année. C’était ma première saison en championnat du monde. Nous étions tous les deux en grande difficulté en début de saison. Après, c’était un peu mieux et au final, la saison n’était pas si mauvaise. Maintenant, c’est bien que nous soyons tous les deux en lice pour le championnat."
Ce que Quartararo et Mir ont appris l'un de l'autre en 2016 a peu de valeur aujourd'hui, après plusieurs saisons qui les ont transformés : "C'est totalement différent !" assure Quartararo. "Je pense qu'on a tous les deux pas mal changé. À l'époque, on était des gamins, maintenant on est un peu plus âgés. Je pense que ça ne change rien et que cette année ne signifie pas qu'on se connaisse très bien. On ne peut pas comparer, alors je ne pense pas que ça puisse aider."

Article précédent
Plusieurs ingénieurs Yamaha absents au Mans à cause du COVID-19
Article suivant
Lorenzo sur la M1 de 2019 : un test important malgré tout

À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Pilotes | Fabio Quartararo , Álex Rins , Franco Morbidelli , Joan Mir |
Équipes | Team Suzuki MotoGP , Petronas SRT |
Auteur | Vincent Lalanne-Sicaud |
Quartararo et Mir n'attendent pas d'aide de leur équipier
Le plus vu en ce moment
L'Histoire de Suzuki en 500c/MotoGP
Aprilia dévoile sa RS-GP 21
Tous les pilotes Aprilia en MotoGP
Maverick Viñales, leader en quête de stabilité et de clarté
Nouveau leader moral de l'équipe officielle Yamaha de par son expérience et les succès obtenus jusqu'à présent, Maverick Viñales aborde une saison 2021 qui s'annonce peut-être comme la plus importante de sa carrière, avec une réelle chance de s'affirmer enfin.
Poncharal : toujours le même feu après l'émotion des premières victoires
Les teams indépendants ont prouvé en 2020 leur capacité à se battre pour la victoire et même pour le titre en MotoGP, et Tech3 a été l'un des acteurs forts de cette saison riche en émotions. Hervé Poncharal s'en remet à peine qu'il repart avidement en quête de nouveaux succès.
Andrea Dovizioso et l'expérience incomparable de 19 ans en Grand Prix
Jamais absent d'un Grand Prix depuis 2002, Andrea Dovizioso referme à présent un chapitre qui représente plus de la moitié de sa vie et qui lui aura apporté des enseignements d'une richesse inégalable.
Comment le duel entre Rainey et Schwantz est entré dans la légende
La rivalité entre Alain Prost et Ayrton Senna est souvent considérée comme la plus forte de l'Histoire des sports mécaniques. Mais celle entre Wayne Rainey et Kevin Schwantz pourrait tout aussi bien prétendre à ce statut. Leur duel a atteint ses sommets en 500cc durant la saison 1991, dont les deux pilotes gardent des souvenirs marquants 30 ans plus tard...
Brad Binder, un destin de leader pour KTM en MotoGP
Sa première saison en MotoGP a vu Brad Binder se hisser extrêmement haut, mais aussi commettre quelques erreurs de débutant. Décidé à ne se trouver aucune excuse, le Sud-Africain affiche par là précisément le trait de caractère qui explique pourquoi KTM voit en lui l'homme de la situation pour prendre les rênes du programme après Pol Espargaró.
Pourquoi Suzuki doit choisir le successeur de Brivio en interne
Le départ de Davide Brivio de Suzuki confronte la marque japonaise à un dilemme : recruter un nouveau directeur d'équipe ou confier le poste à une personne capable de maintenir la philosophie actuelle.
Les dix moments décisifs pour le titre MotoGP 2020
Titré six fois en sept saisons, vainqueur de 43% des courses dont il a pris le départ en MotoGP, Marc Márquez aura été le grand absent de cette saison 2020, ouvrant un boulevard aux prétendants à sa succession dès la première manche. Condensé en quatre mois, le championnat ne s'est toutefois pas arrêté à ce premier coup de théâtre...
L'Autriche 2019, "la dernière grosse émotion" de Dovizioso avec Ducati
Arracher la victoire à Marc Márquez dans une course où il jugeait l'Espagnol favori aura été une émotion incomparable pour Andrea Dovizioso, sans doute son meilleur souvenir avec Ducati.