Pour Quartararo, le grip peut déterminer le week-end de Yamaha

Le Grand Prix d'Argentine a de nouveau montré que le manque de grip pouvait fortement perturber les Yamaha, ce qui place Fabio Quartararo dans une situation quelque peu inconfortable avant d'aborder Austin, dont le bitume a été en partie refait cet hiver.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

À l'heure d'aborder le quatrième Grand Prix de la saison, Fabio Quartararo semble devoir se confronter à ce qui a été le cauchemar des pilotes Yamaha depuis plusieurs années maintenant, à savoir un niveau de performance pouvant fortement varier d'une piste à l'autre en fonction du niveau d'adhérence offert par la surface.

Le cauchemar qu'il dit avoir vécu dans la première partie du Grand Prix d'Argentine, la semaine dernière, y fait totalement écho, le niveau de grip ayant baissé à l'heure de la course. Résultat, le Français s'est senti impuissant durant les premiers tours, voyant s'échapper de précieuses positions alors qu'il ne parvenait pas à tenir le rythme de ses adversaires. Et comme d'autres avant lui, notamment Valentino Rossi qui s'est maintes fois confronté à ce problème, il imputait dimanche la gomme Dunlop déposée lors des courses Moto3 et Moto2, et qui semble à ses yeux perturber plus Yamaha que les autres machines.

"Ça n'a pas été un départ facile", concède aujourd'hui Fabio Quartararo, qui ne peut que constater l'irrégularité de ses premiers résultats, puisqu'il s'est classé deuxième en Indonésie, mais neuvième en ouverture de championnat au Qatar et huitième en Argentine.

"En Argentine, notre rythme n'était pas trop mal, mais dans les premiers tours j'ai été très en difficulté et j'étais assez loin. Ça a été difficile de reprendre des positions. Je pense que notre rythme était très bon mais je n'ai pas vraiment pu appliquer mon style de pilotage, on manquait un peu de grip, et ça n'a pas été une course facile."

Pour la nouvelle manche qui s'apprête à débuter, cette fois à Austin, Quartararo ignore quelle tournure va prendre son week-end, ce qui peut s'avérer quelque peu perturbant. "Un peu", admet-il. "Je ne parlerais pas de frustration. Avant de commencer le week-end, on sait que si le grip n'est pas suffisant, nos chances seront moindres. C'est vraiment le domaine dans lequel on doit progresser, en plus de la vitesse de pointe. Cette année, il faut qu'on se concentre là-dessus et qu'on essaye de progresser."

"Chaque fois que je commence un week-end, j'ai la même mentalité, celle de faire de mon mieux, d'avoir le meilleur rythme possible et de faire la meilleure course possible le dimanche, mais c'est vrai qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre avant [de prendre la piste]. Le plus important, au final, c'est de croire en soi et d'essayer d'accomplir ce qu'on pense pouvoir faire."

Ce qui peut donner espoir au pilote Yamaha, c'est le souvenir de sa belle performance à Austin il y a tout juste six mois. Alors que son titre approchait, il avait réussi à décrocher la pole position (un petit exploit sur cette piste face à Marc Márquez) puis à monter sur la deuxième marche du podium.

"L'année dernière ça n'avait pas été trop mal et je pense qu'on va pouvoir obtenir un très bon résultat ici", pressent-il, forcément très curieux de découvrir le nouveau bitume posé entre-temps sur une grande partie du circuit. "En octobre, j'étais dans une position totalement différente par rapport à maintenant, donc je vais piloter un peu plus relax qu'il y a quelques mois. Et puis, on va voir comment est le nouvel asphalte. J'espère qu'il offre beaucoup de grip parce que je pense que c'est maintenant la chose la plus importante qui peut déterminer notre week-end. J'ai hâte, car je pense que ça peut être un très bon week-end."

Dans ce contexte, une question revient désormais de plus en plus, celle de l'avenir du Champion du monde en titre, dont le contrat arrive à échéance à la fin de la saison. Dimanche, à nouveau, il se disait ouvert à d'autres options, mais n'en dit pas plus aujourd'hui. "Je n'y pense pas vraiment. C'est un Grand Prix normal pour moi. On est sur les terres de Monster et je vais faire de mon mieux. Pour mon avenir, on verra quand j'aurai pris ma décision", déclare-t-il simplement.

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