Márquez assume les risques pris et en demande plus à Honda
Marc Márquez estime que sa prise de risques lui a permis d'être le meilleur représentant de Honda ce vendredi au Mans, même si elle a mené à deux chutes. L'Espagnol a aussi testé le châssis développé avec Kalex, selon lui intéressant mais qui ne suffira pas à replacer la marque en tête.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Sept semaines après sa blessure, Marc Márquez ne s'est accordé aucun round d'observation au Grand Prix de France. Fidèle à lui-même, le sextuple Champion du MotoGP s'est montré très agressif en piste ce vendredi, ce qui a mené à deux chutes, une dans chaque séance. Il assume pleinement cette approche, selon lui nécessaire pour aider Honda à progresser... et qui a fait de lui le meilleur représentant de la marque et même le seul à assurer sa qualification directe en Q2, avec la huitième place du classement combiné.
"Je sais que 90 % des pilotes auraient été prudents et auraient avancé pas à pas mais je ne suis pas comme ça", a commenté Márquez. "Si je reviens, c'est parce que je suis prêt à courir, à attaquer, à travailler pour l'équipe. Pour travailler pour l'équipe, il faut piloter la moto à la limite. Évidemment, je peux accepter d'être une demi-seconde plus lent, comme les autres Honda, mais ce n'est pas ma façon de faire. Je veux attaquer. Aujourd'hui, j'ai géré les limites."
"J'ai eu deux chutes, peut-être que la deuxième est acceptable", a analysé Márquez. "Pour moi, la deuxième est normale en compétition : on attaque avec un pneu neuf et l'objectif était d'être en Q2, donc ça me va. La première, c'est peut-être celle qui était inutile et que j'aurais pu éviter. Mais après un mois et demi chez moi, c'est dur de prendre la piste, d'être rapide, d'avoir des sensations sur les pneus, des sensations avec tout."
"Sur ce Grand Prix, la sélection de pneus n'est pas très bonne. Dans la matinée, j'ai pris le medium à l'avant et je suis tombé avec lui. C'était la principale raison de la première chute. Mais pourquoi j'ai pris un medium ? Parce que maintenant, j'ai une bonne sélection de pneus pour la suite du week-end. Dans l'après-midi, j'ai pu prendre le tendre neuf à la fin. Si j'avais roulé avec dans la matinée, ça aurait été impossible dans l'après-midi. C'est toujours une stratégie avec l'équipe, qui a fait un très bon travail."
"C'est ce qui a rendu possible que je sois le seul pilote Honda en Q2 donc je suis content pour moi, pas pour l'équipe parce qu'on a encore du travail. Je ne suis pas content pour l'équipe parce qu'il n'y a pas d'autre Honda [en Q2] mais content parce qu'ils ont fait un très bon travail aujourd'hui. C'était une bonne journée."
Il y a des progrès dans certains domaines sur ce circuit, mais il en faut plus.
Marc Márquez
Cette journée a également permis à Marc Márquez de découvrir le châssis que Honda a développé en coopération avec Kalex et déjà vu au test de Jerez. L'Espagnol voit du bon et du mauvais dans ce châssis mais devrait lui donner sa chance pour le reste du week-end, tout en restant conscient que les améliorations effectuées sont encore très insuffisantes pour replacer Honda au sommet de la hiérarchie.
"On a essayé les deux châssis. Ce n'était pas facile, c'était une grosse journée parce qu'à chaque fois que j'étais en piste, c'était avec une moto différente, un châssis différent, un pilotage différent, une façon différente d'aborder les virages. Ça m'a compliqué la vie mais il fallait le faire et c'était positif. Pour demain, on doit analyser des choses mais on va peut-être continuer dans cette voie avec le châssis Kalex, pour essayer de comprendre cette philosophie différente. Il y a du positif, du négatif mais il faut essayer de compenser le négatif pour être plus rapides. Cela étant dit, on est encore loin des leaders."
"Il y a des progrès dans certains domaines sur ce circuit, mais il en faut plus", a insisté Márquez. "Ce n'est pas la seule amélioration dont on a besoin, il en faut d'autres. On est trop sur les freins parce qu'on perd trop de temps à l'accélération et en ligne droite. On est beaucoup sur les freins et on sollicite beaucoup l'avant, c'est ce qui fait que les Honda chutent trop souvent. Mais c'est comme ça qu'on avance. Je suis un pilote, je continue à pousser pour essayer de comprendre la voie pour l'avenir."
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